AvideceWopyBalab

Qui dit grande compétition, dit grand joueur. Comme Bale hier, Modric a fait le travail. La Pologne s’est offert le premier succès de son histoire à l’Euro, et ce n’est même pas grâce à un but de Lewandowski. Enfin, l’Allemagne a tranquillement assuré l’essentiel, en gagnant au petit trot.

Luka Modric, une star qui assume

A chaque compétition internationale, les meilleurs joueurs sont évidemment plus attendus que les autres. La presse et le public scrutent leur performance individuelle, n’hésitant pas à comparer prestation en club et performance en sélection, sans tenir compte que ce sont 2 contextes complètement différents. En France, Henry hier ou Pogba aujourd’hui peuvent souffrir de cette pression inhérente aux attentes placées en eux.

Pour d’autres, ce n’est pas un problème. Bale l’a montré contre la Slovaquie, Modric l’a fait face à la Turquie. D’une splendide reprise de 25 mètres, le métronome du Real Madrid a offert une victoire précieuse aux siens. Mais surtout, l’homme du match était partout, se montrant toujours disponible, aidant à aérer le jeu des siens grâce à des orientations judicieuses, et ne rechignant jamais à la récupération. En attendant l’entrée d’Iniesta dans la compétition, il est le meilleur milieu de terrain européen.

L’œil de l’Euro

Puisque le football n’est pas qu’une histoire de résultats, et que les anecdotes et faits de jeu restent ce qui fait la beauté de ce sport, on livre une poignée de choses qu’on a observées. Et on a vu ce dimanche :

  • Modric perdre un ballon à la 76e minute. Plus ou moins sa seule vraie erreur du match.
  • Malli regarder le match sur le banc. Dommage, le joueur de Mayence, souvent complimenté dans nos colonnes, aurait mérité de rentrer en jeu.
  • Un supporter fêter le but de Modric en trompant la vigilance des stadiers. Son Euro est probablement fini, mais rien ne vaut la possibilité de faire un bisou à Modric.

  • Arda Turan… Ah non, en fait, on ne l’a pas vu. Conscient de sa triste performance, il s’est même excusé auprès du peuple turc.
  • Srna, Brozovic, Rakitic et Perisic tout faire pour marquer le but du break. Sans succès, mais ils ont au moins le mérite d’envoyer du jeu.
  • Calhanoglu décevant, plus souvent mis à contribution à la récupération qu’à la création. Qu’il porte le numéro 6 passe encore, mais son registre doit rester celui d’un joueur offensif.
  • Corluka avec le crâne ouvert, enchaîner les sorties pour se faire soigner. S’il était rugbyman, le grand public chanterait en hommage à sa virilité à toute épreuve.
  • Blaszczykowski placer une merveille de grand pont avant que Milik ne vienne gâcher son travail. Passeur mécontent.
  • Milik ouvrir le score sur un service de Blaszczykowski. Passeur décisif.
  • Davies faire un appel magnifique sur un coup franc nord-irlandais, en fin de match. Il ne lui manquait plus qu’à frapper sur le ballon et non à côté, pour égaliser.
  • Grosicki se contenter de rentrer en jeu. Diminué mais en état de jouer, on espère le voir plus longtemps au prochain match.
  • Neuer effectuer un sauvetage après moins de 5 minutes de jeu, histoire d’éviter son équipe de se retrouver dans en position inconfortable. Vis ma vie d’Hugo Lloris.
  • Boateng réaliser un sauvetage miraculeux pour empêcher l’égalisation. Même l’extrême droite allemande va finir par le vouloir comme voisin.
  • Une sortie assez improbable de Pyatov sur corner, heureusement sans conséquence puisqu’aucun Allemand ne peut reprendre la balle. Dommage, car un but aurait offert dans les annales sa place à cette air sortie incompréhensible.
  • Müller complètement manquer un geste dans la surface, et voir le ballon lui rebondir sur la tête quand il l’attendait sur son pied. Joueur imprévisible et différent jusqu’au bout.
  • Yarmolenko régaler à plusieurs reprises, dans des conditions difficiles. Aucun grand club, vraiment ?
  • Höwedes nous rappelle, sans faire de grosse erreur pour autant, qu’il n’était pas Lahm. Tu nous manques Philipp.
  • Schweinsteiger marquer d’une demi-volée fantastique, sur un caviar d’Ozil jusque-là transparent. Oui, les Allemands, même sans activer la seconde, restent au-dessus du lot : c’est la seule équipe à avoir gagné par 2 buts d’écart pour le moment.
Aujourd’hui, on veut voir :

  • L’Espagne montrer une qualité de jeu conforme à son statut, comme pour montrer que 2014 n’était qu’un rendez-vous manqué pour cette génération dorée.
  • Zlatan inscrire un but de folie. Peu importe la façon, on compte sur lui pour nous surprendre.
    La fougue belge bousculer la tradition italienne. Sur le papier, c’est complètement jouable.