5 matchs européens cette semaine pour nos clubs, 1 but pour, 0 contre. Le romantisme de Séville 82, le jeu à la nantaise des années 90… ces vestiges du football spectaculaire à la française ont disparu. Aujourd’hui, le foot tricolore est bien loin de mériter le surnom attribué autrefois au style de l’équipe de France de rugby.
Dans ces deux sports, le french flair semble bien mort aujourd’hui. Concernant le ballon rond qui nous intéresse, hormis quelques bribes comme l’attaque lilloise sous Rudi Garcia et Eden Hazard/Gervinho ou même le caractère offensif de petites équipes comme Sochaux ou Lorient ces dernières années, difficile de louer la volonté offensive des coachs.
A quand remonte ce changement de mentalité ? Au sacre mondial de 98 bâti sur des fondations solides (saupoudré d’un zeste de génie avec Zidane) ? Les Français ont en tout cas appris à jouer pour ne pas perdre, à limiter les risques. Une stratégie il est vrai plus facile à mettre en place et relativement payante pour limiter les dégâts. L’ennui, et c’est le cas de le dire, vient du fait qu’ils ont aussi commencé à ne plus gagner.
Même les meilleurs d’entre eux, ceux qui nous représentent en Coupe d’Europe, sont confrontés à cette carence en raison de leur frilosité et du manque de qualité technique de leurs joueurs. Le pire, c’est que les nuls de Monaco (contre Benfica), de Lille (contre Everton), de Sainté (contre l’Inter) et celui de Guingamp (contre Minsk) peuvent être considérés comme de bons résultats et ils seront perçus comme tels dans ces clubs. Voilà qui ne va pas arranger les affaires des supporters et spectateurs qui les regardent.
