AvideceWopyBalab

On pourrait presque la renommer la « Premier Ligue des champions », tant les clubs anglais font forte impression sur la scène européenne, à l’heure du bilan du premier tour. Le PSG, également désireux de montrer son nouveau statut devant l’Europe entière, a raté une belle occasion de le faire face au Bayern Munich.

On y était

Une fois n’est pas coutume, nous nous sommes déplacés pour voir l’affiche entre le Bayern Munich et le Paris Saint-Germain. Excités d’assister à un match dans une enceinte aussi prestigieuse, nous avons été déçus de l’organisation : aucune indication sur place pour se repérer et savoir quelle tribune nous fait face (comme ça l’est très bien fait par exemple au Stade de France), nous finissons par trouver la zone Nord par laquelle nous devions entrer, en devant au préalable récupérer nos tickets dans un préfabriqué assez cheap, au milieu de nulle part : cet accueil est bien loin de ce qu’on attend d’un club de ce standing.

Une fois à l’intérieur, dans une tribune particulièrement haute pour les visiteurs (ce qui ne nous empêche pas d’avoir une bonne vue, mais nous exclue quelque peu du match), nous constatons ébahis le manque d’implication du PSG. Les Munichois pouvaient tranquillement construire, quand les Parisiens étaient constamment harcelés : un signe qui ne trompe pas. Si la défaite est collective, la faillite individuelle des cadres saute aux yeux. Capricieux, Neymar joue un peu trop dans son coin, et fait preuve d’une rare nonchalance à la perte du ballon. Les latéraux subissent comme rarement, face à un Coman en feu. Recruté pour sa grinta, Dani Alves laisse James centrer tranquillement sur le second but, tandis qu’il est rayé de la carte par Coman sur le troisième. Plus à l’aise dans le schéma avec la Juventus quand il était protégé par la BBC, ses faiblesses actuelles nous ont sauté aux yeux. Thiago Silva et Marquinhos font la même erreur sur le deuxième but et le troisième : les 2 vont sur Lewandowski, et sont donc trop obnubilés pour voir l’arrivée de Tolisso, qui conclut sans opposition. Si c’est Kurzawa qui fait ses erreurs, tout le monde le cloue au pilori…

De manière générale, malgré un léger mieux en seconde période, il était assez fou de voir le manque de mouvement des Franciliens, là où les Bavarois n’ont eu cesse de proposer des solutions. La première place est assurée, mais le match laisse forcément un goût amer à ce PSG qui veut refléter une image conquérante en Europe. Côté Bayern, on peut se féliciter des Français qui composent l’équipe : Coman a été plus rapide que le vent à chaque prise de balle, tandis que Tolisso, outre son doublé, a livré un match de patron. Rudy et lui ont su se déplacer pour être toujours disponibles, et ainsi fluidifier le jeu de leur équipe.

On a aimé

  • La belle ouverture de Matuidi sur le but de Cuadrado, qui permet à la Juventus de l’emporter sur la pelouse de l’Olympiakos
  • La réaction de Manchester United qui revient au score puis l’emporte face au CSKA. On a apprécié la mobilité de Mata, toujours disponible et sur qui repose beaucoup le jeu offensif des Red Devils
  • Le geste fair-play de Dost envers Cillessen : le Néerlandais félicite son adversaire d’une accolade, alors qu’il vient de lui priver de l’égalisation du Sporting face au FC Barcelone

https://twitter.com/FranceFCB/status/938154601064402945

  • La Roma en tête d’un groupe particulièrement élevé
  • Llorente parfait face à Nicosie : un enchainement de grande classe pour marquer, une remise parfaite pour Son
  • Le talent, la lucidité et surtout l’envie de jouer ensemble des joueurs de Liverpool, et de son quatuor Mané-Firmino-Salah-Coutinho, qui a balayé le Spartak
  • Le match monstrueux d’envie (sur ses 2 buts) et de finesse (sur sa passe décisive pour Brahimi) d’Aboubakar, qui écrase Monaco avec Porto

  • Le public de Porto qui salue le but de Falcao, leur ancien attaquant

On n’a pas aimé

  • L’Atlético qui ne laisse aucun espace et étouffe son adversaire est mort. On l’a bien vu face à Chelsea, qui a eu toutes les libertés du monde pour s’exprimer. Sans un magnifique Oblak, les Madrilènes prenaient une valise.

https://twitter.com/ImBrozic/status/938154655745478662

  • Le zéro pointé du Benfica, dans un groupe pourtant abordable sur le papier
  • La première période sans relief de Séville face à Maribor, malheureusement trahi par son propre gardien alors que la victoire lui tendait les bras
  • Le manque de lucidité de Werner face au Besiktas, qui pénalise le Leipzig d’un excellent Keita
  • L’élimination de Naples, qui sur l’ensemble de sa campagne a trop privilégié le championnat, et se voit logiquement reversé en Ligue Europa
  • La sortie complètement manquée d’Ederson face au Shakhtar, qui rappelle que Manchester City n’a définitivement pas Neuer dans ses rangs
  • Dortmund, incapable de préserver sa 3e place, et éliminé de toute compétition européenne malgré le beau doublé d’Aubameyang
  • 5 clubs anglais dans le top 16… Cette compétition confronte-t-elle les meilleures équipes de chaque pays, ou simplement les plus puissants ? Sans vouloir être démago, on a une petite idée de la réponse…