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Dans l'ombre de l'affiche entre la Juventus et de l'Atletico Madrid, City a explosé Schalke. Mais comment retenir cette incroyable performance, quand dans la même soirée, banalise l'extraordinaire ?

Un adolescent face à un bébé

Guardiola n'avait pas complètement tort quand il qualifiait son équipe d'adolescent en Ligue des champions. Manchester City, demi-finaliste en 2016, n'a pas l'expérience du Real Madrid, du Bayern Munich, de l'Atlético Madrid et du FC Barcelone, quand bien même ce dernier n'a pas atteint le dernier carré depuis 2015. Ce qu'il a oublié de préciser, c'est que Schalke est un bébé encore à 4 pattes à côté de son écurie. La meilleure performance des Allemands est une demi-finale en 2011, qui tenait plus du miracle (merci Raul) qu'à une politique ambitieuse sur le long terme.

Sans surprise, les Skyblues ont déroulé face à Schalke, dont la défense a été bien trop passive. Ce n'est pas si surprenant face à une équipe de Guardiola qui arrive remonté à bloc. Sans même parler des claques distribuées au niveau domestique, le Catalan avait déjà vu une de ses équipes, à savoir le Bayern Munich, frapper plus qu'il ne faut une autre formation en Ligue des champions, à savoir l'AS Rome, qui s'était inclinée 7-1 sur sa pelouse. De cette soirée extrême, on retiendra notamment les inspirations de Sané, le sang-froid d'Agüero et sa Panenka, ainsi que la belle entrée en jeu de Foden, un joueur décidément à fort potentiel.

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Ronaldo ne s'arrêtera jamais

Quand beaucoup pensaient que c'était difficile, lui y a toujours cru. Il a même exhorté les supporters à le rejoindre dans cette conviction profonde : oui, la Juventus allait remonter les 2 buts d'écart face à l'hermétique défense de l'Atlético Madrid, connue pour être une référence européenne depuis plusieurs saisons. Comme toujours, a joint le geste à la parole. En frappant fort, très fort. Tout d'abord, en incitant son public à s'enflammer, après un premier but précoce refusé par l'arbitre. Il fallait le voir juste avant le début de la seconde période, haranguer ses partenaires dans le couloir, pour comprendre qu'il y croyait vraiment… et qu'il était impossible pour toute l'équipe de ne pas le suivre. Enfin, il a évidemment été décisif, avec un triplé qui, outre son niveau de jeu que tout le monde connaît, souligne une énième fois son mental hors du commun.

Ronaldo est né en 1985. Comme le récent retraité , comme Mandanda qui n'a plus le niveau qui était le sien depuis belle lurette, ou comme son ancien coéquipier Rooney, parti en MLS. Lui joue à la Juventus Turin, ambitionne légitimement de gagner Série A et Ligue des champions pour sa première saison en Italie, et continue à carburer au super alors qu'il a déjà tout prouvé plusieurs fois. Qu'il marque de la tête à 2 reprises est tout sauf anecdotique, lui dont la rage de vaincre ferait presque passer Gattuso pour un enfant de chœur. Même Simeone, coach vaincu, et grand spécialiste pour transcender ses troupes, n'aura rien su faire.

Ronaldo est une machine, un monument du football, un joueur qui redonne de la lumière à tout un championnat à lui seul. Certains pensaient que le Real Madrid avait réalisé une belle opération en le cédant, à son âge, pour 100 millions d'euros à la Vieille Dame. On voit aujourd'hui qui a fait la bonne affaire.

Alors que le Real est éliminé, CR7 prouve que la C1 est sa compétition, plus qu'à n'importe qui d'autre. Inutile de préciser qu'il en est le meilleur buteur et passeur de l'histoire. En entretien d'embauche, beaucoup disent avoir pour défaut d'être trop perfectionniste. Pour lui, c'est un doux euphémisme. Ronaldo veut continuer à écrire l'histoire de son sport, et c'est tant mieux pour tout le monde.