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Cette année, le Ballon d’Or est affilié à la FIFA. L’organisation mondiale, en faisant un pas de plus dans sa volonté d’accroitre encore un peu plus son pouvoir, a décrédibilisé ce prestigieux trophée. Explications.

La Fédération Internationale de Football Association, plus connue sous l’abréviation FIFA, est une organisation puissante. Pour faire simple, la FIFA compte plus de pays membres que l’ONU, soit 208 contre 192… Le but de Sepp Blatter est d’affirmer le monopole et le pouvoir de son association. Pour cela, le président pense à tout.

Au niveau financier, il va jusqu’à instaurer un naming de son classement des nations, désormais labellisé Coca-Cola. Concernant le Ballon d’Or, création du journal France Football, le Suisse n’a jamais apprécié que ce titre ait nettement plus d’importance aux yeux des acteurs du football que son « FIFA World Player ». Il s’est donc, moyennant une somme que j’ignore mais que j’imagine importante, accaparé le précieux trophée, devenu le FIFA Ballon d’Or depuis cette année. En termes d’image, il a acheté la légitimité du trophée qui récompense le meilleur joueur du monde. Rien que ça.

Je vais vous confier quelque chose : je ne suis pas contre le monopole de la FIFA. Mais je n’apprécie pas le fait que leur volonté de domination se fasse à l’encontre de l’esprit du jeu. Pour le cas du Ballon d’Or, la FIFA a profité d’une année de Coupe du Monde, compétition qu’elle coordonne, pour complètement occulter les championnats organisés par les ligues professionnels et les fédérations nationales, et surtout la Ligue des Champions de sa rivale, l’UEFA. Conséquence : des joueurs héroïques toute la saison ont été « oubliés », pour la simple et mauvaise raison qu’ils n’ont pas brillé lors de la grande messe mondiale, dont la durée n’excède pas un mois.

Deux invités de marque manquaient dans la liste des 23 nominés : Wayne Rooney et Diego Milito. L’Anglais, auteur de 26 réalisations en Premier League, avait été élu meilleur joueur de ce que beaucoup d’observateurs considèrent comme le championnat de référence en Europe, tandis que l’Argentin avait inscrit 22 buts en Série A, dont beaucoup s’étaient avérés décisifs lors du sprint final. En outre, le buteur avait claqué un doublé en finale de Ligue des Champions, remportée 2-0 par l’Inter Milan, et véritable apothéose d’un triplé dont il fut un des grands artisans… Certes, je n’aurais pas voté pour eux si j’en avais l’opportunité. Mais ces deux joueurs méritaient de faire parti de cette liste des 23, surtout quand je vois la présence de joueurs comme Miroslav Klose ou Asamoah Gyan. Leur absence prouve le manque de pertinence du Ballon d’Or depuis que la FIFA en a pris le contrôle. Si Xavi ou Andres Iniesta est sacré ce soir, il sera évidemment légitime au vu de son année. Mais le lauréat aura le malheur d’être le premier Ballon d’Or estampillé FIFA, organisation corrompue et avide de pouvoir…

Pourquoi le Ballon d’Or est un trophée contestable ?

P.S : le slogan de la FIFA est le suivant : « For the Game. For the World ». Inutile de vous dire ce que j’en pense…