AvideceWopyBalab

Manu Dibango est mort de cette saloperie de virus. Quel rapport avec le foot me direz-vous ? En effet, Manu Dibango n’avait jamais rêvé d’être footballeur, l’époque n’était pas à ça pour lui, mais le ballon rond faisait parti d’une de ses nombreuse « passions satellites ».

Comme tous les gamins de Douala (ou d’ailleurs en Afrique) il a joué au foot au quartier dans la rue en tapant dans une orange ou une bouteille, c’était le truc le moins cher du quartier quand on est môme », mais de son propre aveu il « était un très mauvais joueur de foot ».

Mais il entretient une folle histoire d’amour avec le football et leur chemin se sont souvent croisé. Tout commence le jour ou ses 2 passions se croisent : en 1964 le Cameroun organise la coupe de tropiques, un vague ancêtre de la CAN. Manu Dibango enregistre un titre pour soutenir l’équipe : « Flottez drapeaux sur Yaoundé, pour la coupe des Tropiques ». Si le titre n’est pas passé à la postérité malgré la victoire finale du Cameroun, l n’en va pas de même pour sa seconde contribution aux hymnes footballistique. En effet, 8 ans plus tard, son pays organise la vrai CAN et Manu Dibango est candidat à l’hymne. C’était un simple 45 tours et il fallait une face B. Il pense alors à un morceau que ses enfants lui réclamaient quand il répétait. Aujourd’hui personne ne se souvient de la Face A mais la sur la face B était gravée « Soul Makossa ». Même si cette année là le Cameroun n’a pas gagné la CAN, il a en revanche offert à l’Afrique l’un de son premier standard mondial de la musique.

Par sa stature de star international, il fut également l’ami de nombreux footballeurs : Joseph Antoine Bell, Samuel Eto’o, Roger Milla… Ce dernier lui rendait hommage en effectuant un petit pas de Makossa à chaque but lors de la Coupe du Monde de 1990 en Italie.

Papy groove s’en est allé ambiancer les maquis du paradis et les footballeurs africains perdent un de leur plus fidèle supporter.