AvideceWopyBalab

Loin de faire imploser le foot européen comme le survend sa quatrième de couverture, #SecretWag surfe sur l’excitation représentée par les femmes à footballeurs et présente un milieu sans scrupule.

Pour trouver du foot dans ce livre, il faut lire entre les lignes. Manuela, une WAG (de l’anglais wives and girlfriends) de 39 ans et donc en fin de carrière, commente cet univers centré sur le sexe et l’argent. Dans le but de se faire plaisir et de se faire de l’argent aussi car la WAG, source d’excitation, est devenue omniprésente, du tabloïd à de nombreux sites d’actualité footballistique. Sans honte ni pudeur, elle se présente clairement comme une femme vénale obnubilée par l’envie de se faire mettre le grappin par le joueur le plus riche possible. Elle n’est pas tendre non plus, vulgaire même, envers les autres comme « Coraline, la WAG du 6 : 25 ans, un corps de hardeuse. Une gueule de hardeuse. Un sourire ingénu qui pousse au viol collectif« .

Vous l’aurez compris, aucun respect dans son livre, si ce n’est celui de l’anonymat des différents acteurs et actrices. Si vous vous doutez déjà que le milieu du foot ne pense qu’au cul et au pognon, rassurez-vous, le constat semble encore pire que ce que vous imaginez selon celle qui se définit comme « un monstre de cynisme lucide« . Si vous croyez encore que les sportifs de haut niveau doivent incarner une certaine éthique et être exemplaires, là encore la délatrice est sans concession: « Tous trompent, oui. A part une ou deux exceptions. De toute façon, ceux qui ne trompent pas sont considérés comme des mecs bizarres. On dit que c’est des pédés. Pédé, c’est le pire mot pour les footballeurs. Le football est un milieu profondément homophone et d’une violence qu’on ne peut même pas imaginer« . Sans pitié, elle ajoute que les footballeurs passent leur temps à se la comparer, malgré de piètres performances au lit.

Bref, ce livre vous intéressera si vous voulez lire le journal intime d’une prostituée de luxe qui essaie de gravir l’ascenseur social. « J’ai eu la planète foot à mes pieds. J’enquillais les footballeurs millionnaires comme eux les tours de stade. Je faisais partie de la short-list des bombes à footeux« . Sinon, si c’est le ballon rond qui vous passionne malgré toutes ses dérives et son amoralité, passez votre chemin.