Sous la pression politique ces dernières semaines dans le cadre d’un processus qui a abouti à son destitution de la présidence de la CBF, Ednaldo Rodrigues Il a également connu un environnement tendu lors de ses interactions avec le personnel technique de l’entité – les employés – au cours des derniers mois. Les problèmes internes ont été révélés lors de la présentation des résultats d’une enquête commandée par le président, qui a mis en évidence un environnement de harcèlement et de peur au siège de Barra da Tijuca, à Rio de Janeiro.
L’enquête réalisée par « Travessia – Inclusion Strategies » a montré que plus de la moitié des presque 400 Les employés interrogés sous couvert d’anonymat « comprennent que l’environnement n’est pas sûr et gratuit, et qu’il existe une peur de la part des gens de parler davantage de situations, y compris la peur de représailles ou l’incrédulité dans le système ». Le même groupe a également répondu qu’« il ne déposerait pas de plaintes ou de rapports sur ces situations par les canaux actuels de l’entité ».
Toujours dans le même « retour de recherche quantitative et qualitative », présenté le 30 novembre à l’auditorium du CBF, plus d’1/3 des personnes interrogées ont compris que « l’environnement de l’organisation n’est pas respectueux, inclusif et sécuritaire pour tous, y compris les personnes de groupes minoritaires. » Le même pourcentage a également déclaré qu’un tel environnement « n’est pas exempt de discrimination, de harcèlement et de racisme ».
Finalement, la recherche a montré que «30% des salariés mentionnent avoir été victimes de discrimination, de harcèlement ou de violence, et une partie préfère ne pas répondre sur ces points par peur ».
Cet environnement inconfortable avait déjà été évoqué dans les couloirs de la CBF depuis le début du mandat d’Ednaldo, mais n’avait jamais été inscrit à l’ordre du jour du commandement de l’entité. Mécontent de l’affaire et de l’image récente de l’entité qui a fait démettre un ancien président – Rogério Caboclo – de ses fonctions en raison d’allégations de harcèlement contre un secrétaire, le haut-de-forme bahianais a embauché Travessia.
« Les épisodes survenus dans l’histoire récente de la CBF ont malheureusement amené l’entité à apparaître dans les pages policières et à scandales des journaux et des sites Internet, ternissant encore davantage sa trajectoire et victimisant des personnes manquées de respect par des actes ignobles, qui ont laissé des traumatismes et des blessures qui ne peut pas être résolu. ils guérissent facilement », a déclaré la CBF, en juillet, en annonçant le contrat de deux ans avec l’entreprise spécialisée dans les « Projets de stratégie d’inclusion ».
« Toutes les formes de violence – et le harcèlement moral et sexuel sont parmi les plus terribles – doivent être combattues jour après jour, dans nos actions, dans notre façon de penser, dans nos relations avec les personnes, les entreprises, les entités. La transparence et le respect seront toujours la base. C’est pourquoi nous sommes heureux d’avoir désormais à nos côtés une entreprise reconnue pour son action dans les politiques de lutte contre ces crimes, dans les actions éducatives efficaces pour mettre fin à la violence », a ajouté le président de l’époque dans un discours diplomatique publié au journal officiel. canaux de la confédération.
Ednaldo s’interroge : « le harcèlement vient des employés de l’institution »
Le discours en coulisses était cependant différent. À l’époque, au cours d’un cycle d’entretiens avec chaque département sur les plaintes pour harcèlement, Ednaldo Rodrigues était allé jusqu’à dire que, selon lui, c’était l’institution qui subissait le harcèlement et avait minimisé la gravité du scénario.
« Il existe ici une culture du harcèlement moral. Vous n’avez pas répondu au téléphone ? C’est du harcèlement moral. Avez-vous parlé, au nom de l’institution, d’améliorer la relation ? C’est du harcèlement moral. Au contraire. S’il y a harcèlement moral, c’est de la part des salariés de l’établissement. Non-respect des règles, compris ? Et nous disons ici : « établissons ici une situation de respect des lignes directrices que l’entité a établies pour chacun ». Ce n’est pas pour une personne ni pour d’autres », a-t-il déclaré lors d’une des réunions, selon un enregistrement obtenu par ESPN.com.br.
Dans plusieurs autres conversations avec des membres de son conseil d’administration, Ednaldo Rodrigues a répété que les plaintes des employés n’avaient pas beaucoup de sens et que la recherche révélerait son impression. Les résultats ont cependant montré le contraire.
En interne, la direction du CBF a minimisé les chiffres de l’enquête et les a traités comme quelque chose de normal pour ce qu’ils ont appelé le « début du processus ». L’entité comprend que des travaux sont en cours pour lutter contre l’environnement susmentionné et que les développements seront présentés dans les résultats trimestriels.
« La directrice de l’entreprise elle-même m’a dit qu’elle avait déjà identifié des résultats pires dans d’autres travaux et recherches qu’elle avait menés. Ce sont des chiffres qui s’inscrivent dans une réalité nationale. Nous travaillons. Et maintenant nous sommes dans la phase suivante, celle de l’alphabétisation. Ce sont des présentations de concepts, de ce qu’est chaque type de harcèlement et de discrimination. Nous avons également défini que nous établirions un code d’éthique pour les fonctionnaires – il en existe déjà un pour le football brésilien, celui-ci pour d’autres acteurs différents. Un canal de reporting sera également créé en dehors de l’environnement interne avec un anonymat garanti », a expliqué le directeur de la gouvernance et de la conformité de la CBF, Hélio Menezes Júnior.
L’ensemble de ce processus ne reprendra toutefois qu’à la mi-janvier, car, pour des raisons politiques, Ednaldo Rodrigues, alors président et sous pression, a décrété des vacances collectives dans la confédération immédiatement après la fin du mandat. Championnat brésilien Série A masculine, le 6 décembre. La modification sans préavis de la période de repos, le report sans date fixe du « Craque do Brésilien 2023 » et l’annulation de la fête des salariés ont été les derniers épisodes de tensions entre le président désormais démis de ses fonctions et son cabinet.