Le foot sans supporters aurait perdu de sa saveur. Un classement sans finir la saison supprime toute légitimité au classement tant la beauté du sport réside dans le fait que rien n’est fait avant l’ultime coup de sifflet final.
Il n’y avait pas de bonne solution pour le calendrier footballistique suite à l’épidémie de Covid-19. La moins mauvaise aurait pourtant été d’obtenir de la cohérence. Quand on voit l’impossibilité d’obtenir une position européenne commune pour une chose aussi futile que du football, on comprend les difficultés et l’impuissance des Nations Unies pour des enjeux géopolitiques bien plus importants.
Mais avant même de nous comparer avec nos voisins, il suffit de regarder l’état catastrophique des instances du foot français. Si sportivement, il est difficile de dire que Toulouse et Amiens ne méritent pas leur relégation, comment peuvent-ils l’accepter alors même que la L2 va passer à 22 clubs sans relégation ? Et que dire des noms d’oiseaux échangés entre présidents de clubs selon les médias ?
Entre les clubs aux intérêts divergents, la LFP, la FFF, voire même l’influence politique, les supporters ne sont pas seulement victimes de la pénurie footballistique du moment. Ils souffrent surtout depuis des années de l’incompétence de ceux qui dirigent le foot français.
