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C’est un tremblement de terre sans commune mesure qui s’abat sur l’Angleterre depuis un mois. Depuis que Andy Woodward, ancien joueur de Crewe Alexandra, l’un des meilleurs clubs formateurs du pays, s’est exprimé à la télévision lors d’une interview choc dans laquelle il a déclaré avoir été victime d’agressions sexuelles répétées par un ancien entraîneur des jeunes. Dès lors, ce sont des centaines de joueurs, âgés alors de 7 à 20 ans, qui sont sortis du silence pour dénoncer plus de 80 coachs répartis dans tout le pays. Des coachs en liens avec des grands clubs comme Chelsea, Manchester City, Leeds, Leicester, Southampton ou Aston Villa. Au total, 98 clubs sont suspectés dans tous les échelons du football anglais.

Pire encore, le Mirror révèle qu’un autre ancien joueur, Gary Johnson, a été payé 50 000£ pour garder le silence face aux agressions qu’il a subies. De même, un ancien gardien de Charlton a déclaré que sa lettre de confession envoyée à la FA en 86 est restée sans réponse. Cela signifie que les clubs, et la Fédération elle-même, étaient au courant de ces agissements qui remontent aux années 70-80 et ont délibérément étouffé l’affaire. La Fédération reçoit, d’ailleurs, de nombreuses lettres d’inquiétude de parents ayant actuellement des enfants dans les Academy anglaises.

Le football, et le sport de manière générale, est habitué aux scandales. Mais ce qui vient d’être révélé (et continue de l’être) dépasse l’entendement et aura probablement des répercussions dans d’autres disciplines. N’allez également pas penser que tout ceci est loin de notre système amateur français et que nous ne sommes pas concernés. Outre cette polémique d’une horreur sans nom, le sport professionnel est un milieu où le tabou est encore bien trop présent, comme lorsqu’il s’agit d’homosexualité. De tels sujets ne peuvent être passés sous silence plus longtemps, pour le bien-être des athlètes, et les instances sportives se doivent de sensibiliser les sportifs à ces sujets pour que ce genre de nouvelles n’apparaisse plus dans nos journaux.