AvideceWopyBalab

Cette semaine, c’est la trêve internationale. Le football de clubs laisse place à celui des sélections. Par définition, il devrait représenter ce qui se fait de mieux au monde, et les supporters devraient tous être aux anges en cette période. Pourtant, la réalité est tout autre, quand bien même se jouent les éliminatoires pour la prochaine Coupe du monde.

Les cadors européens, toujours plus puissants financièrement, se sont renforcés au point d’être devenus tout simplement trop compétitifs par rapport aux sélections. Même l’Espagne, et son extraordinaire vivier de joueurs de talent, ne dispose pas d’un trio offensif aussi séduisant que la MSN du FC Barcelone, tandis que l’Angleterre n’a pas le luxe d’aligner De Bruyne, Silva ou Agüero comme le fait régulièrement Guardiola à Manchester City. Contrairement à la team USA au basket, qui lorsqu’elle arrive à mobiliser ses meilleures membres, aligne un 5 majeur incomparable à n’importe quelle franchise, les sélections souffrent de la comparaison. Qui plus est, l’arrêt Bosman éloigne les joueurs et diminuent le sentiment d’union nationale. Là où tout fan de NBA salivait de l’association entre les habituels rivaux Bryant et James, on ne peut pas vraiment dire qu’il y ait la moindre animosité mise de côté lorsque Pogba et Griezmann évoluent ensemble. C’est donc moins émouvant de les voir échanger, contrairement aux cracks des parquets américains, qui se déchirent toute l’année avant de mettre de côté leurs différents pour le bien de la patrie. L’émergence du football des clubs, et la toute-puissance atteinte par ses cadors, est si grande que beaucoup de joueurs préfèrent être remplaçants d’une grosse écurie, quitte à passer à côté de sa carrière internationale. Triste réalité…