AvideceWopyBalab

Et si on remplaçait le Dogue de Luchin par un bouc ? En prenant, au moins, un match à huis clos suite aux débordements survenus au coup de sifflet final contre Montpellier (1-1), le LOSC a pris pour tout le monde. Pour l’exemple.

Sans revenir sur les raisons et circonstances pour en arriver là (lisez l’excellent papier de Pierre Barthélémy dans les Cahiers du Foot), cette sanction apparaît aussi grave qu’excessive.

Evidemment, ne pas respecter les règles est répréhensible et les comportements violents le sont encore plus (même si personne n’a été blessée en l’occurrence). De là à condamner un club et tout un public innocent en les privant du prochain match?

Pour rappel, suite à la provocation de Fekir qui avait brandi son maillot et provoqué les Stéphanois, ceux-ci ont été condamnés à deux matchs à huis clos partiel (uniquement les tribunes concernées). Toujours cette saison, les voisins lensois avaient subi une suspension de la tribune Marek durant trois matchs avec sursis, alors que le match contre Brest avait été interrompu pendant quinze minutes contre Brest. En 2016, les supporters nantais de la tribune Loire avaient aussi eu un sursis suite à l’invasion de la tribune présidentielle pour s’en prendre au président Kita. Cette même tribune avait pris deux matchs fermes après des débordements contre Bordeaux en mai 2017. Lors de Bordeaux-OM, suite à l’entrée de supporters des deux camps sur le terrain à la fin de la rencontre, les clubs concernés ont eu une petite amende à payer.

Déjà victime d’un sentiment d’injustice suite à l’affaire de la tribune d’Amiens (supporters lillois blessés en raison du mauvais état du stade, avantage au score perdu et défaite lors du match rejoué), le LOSC écrit dans un communiqué son regret de subir « une double peine » et de servir d’exemple face à une « décision inédite ».

Comme pour l’arbitrage, les sanctions des instances officielles gagneraient à être harmonisées et cohérentes.