AvideceWopyBalab

La Juventus a mis fin à sa collaboration avec son entraîneur Sarri, nommant Pirlo à la tête de l’équipe première. C’est la fin d’un mariage de déraison, que personne n’a jamais vraiment compris, du premier au dernier jour. Embaucher Sarri devait permettre à la Vieille Dame de développer un jeu flamboyant, ce fameux « Sarri-ball » vu à Naples, et entrevu par séquences à Chelsea. Or, l’effectif n’était absolument pas construit pour jouer de cette manière.

En dehors de cette considération déjà importante, Sarri n’a pas eu le temps d’imposer une quelconque patte. La concentration des talents dans les quelques meilleurs clubs européens qui payent le plus a tué tout suspens dans plusieurs championnats : si la Liga et la Premier League ont 2 têtes de gondole, on connaît déjà (à quelques rares saisons près) l’issue des championnats français, allemand et italien depuis plusieurs années. Pour le PSG, le Bayern Munich et la Juventus donc, la réussite d’une saison ne se juge qu’à l’aune de la seule Ligue des champions, une compétition qu’une seule équipe remporte chaque année… Ce qui ne signifie pas pour autant qu’un seul club européen travaille bien.

Sarri n’était pas fait pour un club qui ne lui laisse pas le temps, tout comme la Juve n’était pas faite pour un entraîneur qui voit le football autrement que via le prisme exclusif des résultats. Mais le football des grands d’Europe n’a pas le temps, et les succès récents de Liverpool ne semble pas changer cette triste façon de penser.