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Sous fond de corruption, un club de troisième division australienne s’est vu refuser l’accès à la division supérieure en raison de la plainte déposée par le relégué…

En 2014, le football français est secoué par l’affaire Luzenac. En effet, après avoir gagné sportivement le droit de monter en Ligue 2, le conseil d’administration de la LFP (Ligue de Football Professionnel) a finalement décidé d’annuler la promotion du club en évoquant « des problèmes de sécurité ». Pour remplacer Luzenac en Ligue 2, la LFP avait décidé de repêcher Châteauroux, le club d’un certain Michel Denisot (vice-président), bien connu de tous les dirigeants du football français. De son côté, le petit club de l’Arriège ne s’est pas relevé.

Une pétition face à la corruption

L’histoire se répète actuellement en Australie, avec un degré de corruption encore plus soupçonnable. Le Joondalup United, club de « Western Australian League État 1 » (la troisième division) a gagné le droit d’évoluer en « National Premier League » (la deuxième division), après une ultime victoire le 17 septembre 2016. Sans revenir sur les détails du règlement entre les différentes conférences, le club se voit autoriser l’accès en NPL quelques jours plus tard par la « Football Ouest ».

Il n’y a plus qu’à trouver une faille.

Le Subiaco AFC, club d’un avocat d’affaires nommé Mark Cheveralls, a lui terminé bon dernier de NPL et doit donc faire le chemin inverse. Ce cher monsieur, qui connaît bien les lois, sait que son club serait maintenu si l’un des promus ne pouvait pas monter, juridiquement parlant. Il n’y a plus qu’à trouver une faille. Comme pour Luzenac, c’est l’enceinte du Joondalup United qui va être mise en cause, incompatible avec les critères d’admission en NPL selon le Subiaco AFC.

Après avoir validé la montée, la « Football Ouest » revient donc subitement sur sa décision et donne raison au plaignant. Là encore, les dirigeants du Joondalup vont se démener pour trouver des solutions. Ils vont obtenir un partenariat avec le club du Sorrento FC, qui dispose d’un stade adéquat. Mais Cheveralls estime que l’accord signé entre les différentes parties n’a pas été délivré dans les temps. La « Football Ouest » confirme et annule l’accession, ce qui va provoquer de vives réactions dans le pays. Des pétitions sont même lancées pour dénoncer la corruption qui semble exister au sein du football australien. Face à cette pression, les hautes instances étudient actuellement la possibilité d’agrandir le nombre de clubs en NPL afin d’accueillir le Joondalup FC (plus un autre promu) et contenter tout le monde. Mais ce recours a peu de chances d’aboutir, puisqu’il nécessite une révision de certains fondements et une remise en cause des décisions prises. Seul le maintien du Subiaco AFC de Mark Cheveralls paraît irrévocable…

Le geste classe : un joueur de la réserve de Subiaco a pris le parti de Joondalup, dénonçant publiquement sur Facebook les agissements de l’équipe première de son club.

L’affaire devrait connaître son dénouement à la fin du mois. Signalons au passage qu’entre la date de validation de la montée du Joondalup United et la date d’annulation, le club a investi plusieurs milliers de dollars pour être en conformité avec les statuts d’un club de NPL (formation d’entraîneur, nouveaux joueurs etc…). Des pertes sensibles pour un club de cette envergure. Espérons qu’il ne connaisse pas le même sort que Luzenac…