AvideceWopyBalab

Le week-end dernier, le cerveau du député russe Igor Lebedev n’a pas chômé. Il propose de transformer les bastons de hooligans en sport à part entière. Normal. Pour rester raisonnable jusqu’au bout, PKFoot propose un 11 type estampillé Ligue 1 (ou presque), capable de démonter n’importe qui.

Nicolas Pallois (Bordeaux): puisqu’il fallait bien un crâne rasé, Nico Pallois est la touche authentique du gang. Costaud, dur sur l’homme et leader, le taulier de la défense bordelaise est clairement le type qu’on veut à ses côtés pour aller au feu. Sponsorisé par Fred Perry.

Nicolas Saint-Ruf (Bastia): au combat, Saint-Ruf sait se servir de ses pieds, Vincent Pajot peut en témoigner. Ultraviolent mais sensible, il distribue les KO puis s’excuse. La caution fair-play du groupe.

Yannick Cahuzac (Bastia): deuxième bastiais sélectionné. Coïncidence ? On ne présente plus Cahuzac et ses cartons rouges. Tout en agressivité et pétage de plombs, il est évident de le retrouver ici. Et l’animal sait encaisser. Coup de panneau dans la tronche ? Pas de problème. Aubaine pour lui, dans ce genre de combat, Cahuzac ne sera pas emmerdé par les arbitres. Un homme libre.

Alexy Bosetti (Nice): le plus corporate. L’homme tatoué à la gloire de la Brigade Sud de Nice, celui qui a poncé les sièges du stade du Raï avec ses potes ultras, avant d’en fouler la pelouse. Issa Nissa, à la vie à la mort. Capitaine de l’équipe, au moins.

Habib Beye (Canal +): toujours prêt à casser du doux rêveur, Habib prône un pressing tout terrain quel que soit l’adversaire, aussi balèze soit-il. La baston, il y va avec le maillot de l’OM sur le dos.

Serge Aurier (Sevran): « Quand tu regardes ma gueule, tu penses qu’il peut me mettre un coup de pression ? Ibra, il vient de j’sais pas où mais moi je viens de Sevran, c’est chaud frère. » Les hooligans russes ? Ils sont guez’ gros.

Pascal Dupraz (Toulouse): jamais avare en punchlines et en mandales, le coach du Tef’ est avant tout un guerrier, mais un guerrier classe. Lui, il distribue les coups de teston en col roulé. Fin psychologue, Pascal est surtout un meneur d’hommes, capable de transcender son groupe avant le combat. « Je vais me foutre à poils devant vous. Je vous aime ». Le fameux coup de l’hélicoptère.

Adrien Rabiot (Paris): à première vue, le marquis n’a rien à faire là. Mais dans la baston, on ne voit que lui. Serein, il ne met pas des droites, mais des gifles, la tête haute. Et ressort sans une égratignure. Un babtou pas fragile.

Mario Balotelli (Nice): dans un clash de hooligan sur un parking, Balo débarque en Lamborghini, mallette de billets sur le siège passager. Il craque quelques fumigènes et se bat torse nu. Plus ambianceur que casseur, il réussira tout de même à mettre deux ou trois adversaires KO. Why always him ?

Louis Nicollin (Montpellier): Trash talk, bedaine, crête orange, leadership, Loulou a toujours eu l’âme hooligan. Le président montpelliérain peut encaisser à peu prés n’importe quoi. Et puis avec lui, on est sûrs d’avoir à boire et à manger pour la troisième mi-temps.

François Fillon (Les Républicains): Même à terre, en sang et à moitié mort, François est le gars qui ne se désiste pas, droit dans ses bottes. Par amour pour la France. Et puis, à ce qu’il paraît, il a 200 000 mecs prêts à en découdre au Trocadéro. Thug life.

Entraîneur : Gérard Depardieu (Russie) : l’insider. La Russie, le pote à Poutine connaît bien. Le foot et la castagne aussi. Celui qui fût gardien dans la région de Châteauroux au cœur des années 60 n’était pas le dernier à sortir la boîte à gifles dans les bars des environs. Il était aussi là pour ambiancer le vestiaire auxerrois de Guy Roux et Lionel Charbonnier en 1997, année où l’AJA remporte un doublé Coupe / championnat. Gégé, l’homme de la situation.