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Le monde du ballon rond ne s’arrête pas aux limites du terrain de foot, et c’est bien pour cela que de nombreuses belles histoires ressortent de ce sport. C’est le cas de Mamadou Coulibaly, ce jeune pro de Pescara qui revient de loin.

Dans le football, il ne suffit de pas grand-chose pour changer le destin d’un joueur. Parmi ces histoires, on pense notamment à Mario Balotelli et son retour en grâce à l’OGC Nice, ou à la renaissance de Liverpool sous les ordres de Jürgen Klopp. Mais aujourd’hui c’est de Mamadou Coulibaly dont l’on va parler. Ce jeune joueur sénégalais de 17 ans vient de signer professionnel à Pescara (Série A).

Contrairement à bon nombre de jeunes qui sont passés par le centre de formation, Mamadou Coulibaly a procédé autrement pour se faire sa place dans sa nouvelle équipe. Le jeune homme a vécu un véritable périple : après avoir pris le bus de Dakar jusqu’au Maroc, il embarque dans un bateau rempli de migrants. Sans argent et la peur au ventre, il parvient tant bien que mal à rejoindre un port italien après deux jours de trajets.

Quand on a traversé la mer en pensant mourir, on ne craint rien.

Une fois en Italie, il monte à bord d’un train en direction de Grenoble pour rejoindre sa tante qui n’a pas la capacité financière pour l’héberger sur le long terme, « Très vite, elle n’a plus eu les moyens de me garder. Elle m’a présenté à un type qui m’a emmené à Roseto ». C’est donc grâce à une connaissance de sa tante que Mamadou Coulibaly arrive à proximité de Pescara, où son gabarit et son aisance balle au pied lui permettent de taper à l’œil du directeur sportif de Pescara.

Deux jours, c’est le temps qu’il aura fallu à Mamadou Coulibaly pour mettre tout le monde d’accord, et avoir les faveurs du staff s’occupant du centre de formation des Blancazzurri. Après quelques mois du côté de Pescara, il est considéré comme le nouveau Paul Pogba en devenir, et c’est toujours dans une ascension en flèche qu’il obtient son premier contrat professionnel avec l’aval de Massimo Oddo, le coach de l’équipe première. Et si tout va sur les chapeaux de roues pour Coulibaly, tout porte à croire qu’il pourrait évoluer bientôt sous ses nouvelles couleurs : « On me dit que je ressemble à Paul Pogba car j’ai la même corpulence et je joue milieu de terrain. Au début, je rêvais de jouer en France mais mon modèle c’est Yaya Touré. Le club compte me faire débuter avec l’équipe première en 2017. Cela ne me fait pas peur. Quand on a traversé la mer en pensant mourir, on ne craint rien. » affirme-t-il avec assurance.

La chance, ça se provoque, et c’est sans aucun doute ce que Mamadou Coulibaly a réussi à réaliser. Ce sont ces histoires qui ajoutent du charme à ce sport, et c’est avec beaucoup d’intérêt que l’on observera les premiers pas de Coulibaly en Serie A.