AvideceWopyBalab

Une fois les crampons raccrochés, tous ne deviennent pas consultants, entraîneurs, ou ambassadeurs du football. Non, certains se lancent dans une carrière de … politicien ! Coup de projecteur sur ces joueurs qui ont troqué le maillot floqué pour le costume d’élu. 

Le roi Weah président ?

A partir des années 1990, George Weah empile les buts sur les terrains européens. Après une carrière bien menée, celui qui est encore le seul africain à avoir reçu le Ballon d’or, décide de prendre un tout autre chemin et de se lancer en politique. Inexpérimenté, il se présente tout de même aux élections présidentielles libériennes en 2005. Il récolte 40 % des suffrages au second tour. Un bon score, pour George Weah, qui prendra sa revanche en 2014 face au fils de la présidente qu’il bat aux sénatoriales avec 78 % des voix. Mais douze ans après, son rêve présidentiel ne semble pas s’être éteint. Alors en cette année d’élections, sera-t-il candidat au poste de président ?

Kaladze, de San Siro au Parlement

Avec le Milan des années 2000, Kakhaber Kaladze a tout gagné, de la ligue des champions à la coupe d’Italie, en passant par le championnat et la coupe du monde des clubs. Alors quand le géorgien finit sa dernière pige au Genoa, il cherche une réorientation professionnelle. Ou plutôt « un nouveau match », comme il le dit. C’est donc sans surprise, qu’il s’engage sous les couleurs de l’alliance d’opposition « Rêve Géorgien », contre le régime du président Mikheïl Saakachvili. Mercato payant puisque son parti l’emporte dès le mois de juillet 2012. Kaladze est alors élu au Parlement de Géorgie. Mais pas de chance, tout comme son ancien boss Silvio Berlusconi, le géorgien est rattrapé par des affaires : corruption et blanchiment d’argent. Sans vraiment en être inquiété, il rentre au gouvernement un an plus tard, en tant que Vice-Premier ministre et ministre de l’Energie et des Ressources naturelles. Un poste que l’ancien défenseur occupe toujours, et ne compte pas lâcher tout de suite.

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Shevchenko, la pire des défaites

Autre ancien milanais, autre joueur issu des pays de l’est, et pourtant, un tout autre parcours, que son ex-coéquipier Kaladze. En 2012, Andreï Shevchenko annonce, « ça va probablement vous faire un choc : mon avenir ne sera en aucune manière lié au football (…) Il sera lié à la politique. » Mauvais choix tactique pour le ballon d’or 2004 dont le nouveau parti politique reçoit seulement 2% des voix lors des législatives. En 2016, il fait le chemin inverse, de la politique au football cette fois-ci, avec à la clé un poste d’adjoint à l’équipe nationale d’Ukraine. Bonne idée Andreï.

Romario, l’élu anti-corruption

Romário a d’abord connu la gloire sur les terrains, menant notamment le Brésil à la victoire de la Coupe du Monde 1994. Au lieu de couler une paisible retraite sous le soleil, il s’affilie au Parti socialiste brésilien en 2009. Il se fait ensuite élire député fédéral de Rio où il se pose en élu anti-corruption. Là, il dénonce les rapports entre la FIFA et son pays, ainsi que les dépenses exorbitantes pour l’organisation de la CDM 2014, au lieu de construire des écoles ou des hôpitaux. Une fois élu sénateur de Rio en 2015, il vote même la destitution de la présidente Dilma Roussef, accusée de maquillage des comptes publiques. Tout roule pour l’ancien Barcelonais, qui se présente même en candidat à la mairie de Rio. Manque de chance, le 13 juin 2016, le procureur de la République demande à la Cour suprême d’enquêter sur lui. Il est soupçonné d’avoir reçu 100.000 réais (26 000 euros) pour sa campagne électorale en 2014 de la part d’une entreprise de construction, impliquée dans un scandale de corruption. Romario retire sa candidature et affirme à la presse « je ne dois rien à personne ». A suivre ?