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Ce lundi, c’était le jackpot pour chaque outsider : l’Italie et l’Islande ont fait tomber l’Espagne et l’Angleterre, de façon inattendue mais finalement logique. Et dans le cas de l’Italie, on se met à admirer encore plus ce génie de Conte, qui devrait permettre à Chelsea de montrer un visage sacrément compétitif l’an prochain.
L’Espagne est-elle moins forte que ses clubs ?
L’Europe du football vit sous le joug ibérique, avec des victoires européennes du Real Madrid et du FC Séville en coupes d’Europe, qui font suite à une saison où le FC Barcelone et le même FC Séville avaient été couronnés. On pouvait donc imaginer que l’Espagne, bien que décevante lors de la dernière Coupe du monde, et amputée de nombreux cadres partis à la retraite, allait défendre chèrement son double titre de champion d’Europe. Mais le chemin s’arrête en huitièmes pour eux.
Avant le match, on pensait pourtant que l’Italie ne passerait pas l’obstacle, et que les Transalpins étaient un peu les dindons de la farce en affrontant une telle sélection après avoir terminé premiers de leur groupe. On aurait peut-être dû remarquer que la Roja n’est plus ce qu’elle était. Le football des clubs est un trompe-l’œil redoutable, et cet Euro nous le prouve : les clubs sont aujourd’hui meilleurs que les sélections. Car oui, le Barça n’a pas De Gea ou Ramos. Mais la Roja n’a pas Messi, Suarez ou Neymar, pas plus qu’elle ne compte Modric, Ronaldo ou Bale dans son effectif. Et même si les individualités ne font pas tout (coucou l’Islande), elles peuvent aider quand on a un plan de jeu aussi ambitieux que celui pratiqué par l’Espagne.
L’œil de l’Euro
Puisque le football n’est pas qu’une histoire de résultats, et que les histoires et faits de jeu restent ce qui fait la beauté de ce sport, on livre une poignée de choses qu’on a observées. Et on a vu ce lundi :
- Rooney égaler le nombre de sélections de Beckham, soit 115 capes. Parfois décriés, ces 2 joueurs sont quand même des monstres de régularité.
Wayne Rooney starts for #ENG. It would be his 115th cap for England, tied with David Beckham for 2nd-most all-time. pic.twitter.com/RmoIld9aBf
— ESPN Stats & Info (@ESPNStatsInfo) June 27, 2016
- Un joueur, auteur de 3 buts en Ligue 1 cette saison, éliminer l’Angleterre.
- Hart réaliser une seconde erreur de main. Le propre du joueur anglais est d’être capable du pire comme du meilleur. Dommage que ça s’applique aussi au gardien.
Le jour d’après! C'était hier l'anniversaire de Luis Arconada. Élimination de l'Espagne, magnifique citation de Joe Hart… #ENGICE #ESPITA
— Frédéric Traini (@FredTraini) June 27, 2016
- L’Espagne passer la seconde qu’à 20 minutes de la fin. Insuffisant face à la meilleure défense européenne.
- L’Italie montrer un visage séduisant d’emblée, et dominer l’Espagne sur l’ensemble du match. Quelle magie utilise donc Conte ? On l’ignore, mais on espère qu’il lui en reste pour l’Allemagne. Comme Simeone, le futur coach de Chelsea sublime incroyablement ses joueurs.
Antonio Conte, ce qu'il est en train d'accomplir, c'est énorme. Des tripes, de la rigueur, de l'allant, son équipe est vraiment plaisante!
— Bilel Ghazi (@BilelGhazi) June 27, 2016
- L’Espagne terminer l’Euro sur 2 victoires puis 2 défaites. Avec une telle équipe, c’est moche. La Roja ne conservera donc pas sa couronne.
- Le trio de derrière de la Juventus formé de bons défenseurs, parfois brutes, toujours truands. De quoi ravir les nostalgiques d’un football qu’on ne pratique presque plus.
- Lewandowski se rappeler enfin qu’il est un buteur d’exception.
- Ronaldo continuer sur son regain de forme. Après nous avoir presque exaucé quand on lui a demandé un triplé (doublé et passe décisive), on va lui demander un quadruplé pour la forme.
- Du bruit en tribunes. La communauté portugaise en France est grande, qu’elle se fasse entendre !