Les suspensions avec sursis ressemblent à un avertissement qui a peu de chance d’être mis à exécution. L’UEFA a donc frappé symboliquement en menaçant la Russie d’exclusion mais encore faudra-t-il prouver que les éventuelles prochaines échauffourées auront été causées par leurs hooligans. L’instance suprême a glissé un petit astérisque en bas de son règlement : les Russes ne sont menacés qu’en cas d’incidents dans le stade…
En attendant, une quarantaine d’entre eux ont été arrêtés par les forces de l’ordre, ce qui devrait rassurer un peu les Lillois et les Toulousains qui vont accueillir leurs deux derniers matchs du groupe. En tout cas, on ne peut que remercier le tirage au sort (truqué, n’est-ce pas monsieur Blatter) de ne pas opposer la Russie et l’Ukraine pendant cet Euro 2016… Pour sortir du football et du hooliganisme, on remarque aussi que les compétitions ne sont plus des occasions de sortir le drapeau blanc : au Brésil en 2014 comme en France en 2016, les troubles sociaux internes au pays ne se mettent pas en berne, bien au contraire. La « vitrine » d’un grand événement international peut même être considérée comme un moyen d’afficher la puissance de sa contestation. Autant d’événements qui ont le mérite de relativiser l’importance des matchs de foot.
