AvideceWopyBalab

Pendant que les transferts de la Ligue 1 faisaient les gros titres, ceux de la D1 féminine restaient à l’ombre des projecteurs. Pourtant en coulisse, les choses ont bougé au mois de janvier. De Paris à Albi, tour d’horizon des recrues hivernales.

Ce sont bien les ténors français du foot féminin qui se sont le plus activés pendant le mercato hivernal. Paris, Lyon et Montpellier, qui devraient constituer le tiercé gagnant d’ici la fin de l’année, ont recruté dix joueuses. Le gros coup est pour Lyon, avec l’arrivée pour les six prochains mois d’Alex Morgan, icône mondiale du foot féminin et vainqueur de la dernière coupe du monde avec son pays. En plus d’apporter sur le terrain, l’ex d’Orlando Pride devrait le faire en dehors grâce à sa notoriété.

Le club de Jean-Michel Aulas a aussi ramené deux défenseurs. D’abord la Canadienne Kadeisha Buchanan, âgée de 21 ans, qui fait figure de promesse pour l’avenir, et Josephine Henning triple championne d’Europe qui possède elle, l’expérience. Du côté de Montpellier aussi on est allé chercher une joueuse expérimentée en la personne de Janice Cayman. La Belge connait d’ailleurs bien le championnat puisqu’elle avait joué quatre ans à Juvisy avant de rejoindre les Etats-Unis. La jeune internationale suédoise Stina Blackstenius qui aura pour tâche d’apporter un peu de folie au milieu de terrain, complète le recrutement montpelliérain.

Un pari et des certitudes

Le Paris-Saint-Germain a misé gros ce mois de janvier pour se donner les moyens d’enfin remporter le championnat féminin. Parmi les recrues, une surprise en la personne de Forminga, 39 ans mais plus de 20 ans de carrière. Celle qui a participé à six coupes du monde avec le Brésil pourrait être celle qui fera passer un pallier en ligue des champions. Mais cet hiver, la recrue star se nomme Amandine Henry. Celle qui est considérée comme la meilleure joueuse française en activité, a été prêtée pour trois mois par le club nord-américain de Portland. A leurs côtés on retrouvera la Macédonienne Natasa Andonova, et Ashley Lawrence, jeune Canadienne de 21 ans.

https://twitter.com/PSG_Feminines/status/826493462124036096

Les petits misent gros aussi

Le trio de fin de classement a lui aussi essayé de se renforcer cet hiver. La lanterne rouge, Metz, a recruté Melike Pekel, la jeune attaquant du Bayern Munich. Avec un but en onze journées, le club lorrain manquait effectivement d’efficacité devant la cage. Albi, avant-dernier du championnat a misé sur Laurie Saulnier en provenance de D2, et Milica Mijatović qui a fait ses gammes en Europe de l’est. Mais l’autre gros coup est à mettre à l’actif de Bordeaux, actuel dixième du championnat qui a recruté Ghoutia Karchouni, la milieu de terrain relayeuse formée à Lyon est passée par le PSG et plus récemment par le Boston Breakers, en ligue nord-américaine.

La D1, une destination qui a la côte

Les arrivées de joueuses internationales, de médaillées olympiques ou de championnes du monde, ne font que confirmer une chose : la D1 attire les grands noms du foot féminin. Lyon n’est plus la seule équipe attrayante en France, et le championnat pourrait à cette allure-là, rattraper le retard sur son voisin allemand. En attendant, c’est d’ores et déjà un mercato historique pour le championnat de foot féminin hexagonal.