AvideceWopyBalab

Benjamin Pavard est loin d’être un arrière droit de légende, il n’est d’ailleurs même pas vraiment un latéral. Beaucoup le connaissent à présent pour « sa frappe de bâtard » qui a remis la France sur le droit chemin contre l’Argentine en quart de finale de la Coupe du Monde. Pour moi, c’est surtout un joueur formé dans mon club de coeur, le LOSC.

Si on le voit souvent en difficulté face à la vivacité d’ailiers virevoltants, c’est surtout car Pavard est un défenseur central de formation. Dès ses débuts à Lille, il m’a épaté par son assurance, son aisance et sa sérénité balle au pied, au point de me faire penser à Raphaël Varane. Mon grand regret est qu’il n’ait pas eu de véritable carrière lilloise (merci Antonetti qui lui préférait Civelli et sa caravane), mais le savoir champion du monde me remonte le moral et lui comme la France n’en seraient peut-être pas là sans ce détour en Allemagne.

A Stuttgart, le Français évolue dans un contexte difficile, d’abord en deuxième division puis avec des résultats décevants en Bundesliga.

Celui qui est attendu au Bayern Münich la saison prochaine conserve tout de même la confiance de Didier Deschamps pour le moment. Peut-être évoluera-t-il un jour dans la défense axiale des Bleus le jour où un vrai latéral droit performant émergera, mais en attendant, le ch’ti dépanne bien son pays. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il a tenu 33 matchs internationaux (en jeunes et en A) sans connaître la défaite, avant le couac tricolore aux Pays-Bas au mois de novembre.

A son poste en sélection, Benjamin Pavard ne sera jamais le numéro 1, mais il restera toujours un numéro 2 qui a compté dans l’histoire des Bleus.

https://twitter.com/Sporf/status/1039826317267685377