AvideceWopyBalab

Le mois de décembre arrive enfin et il est temps pour nous de vous gâter en vous laissant ouvrir les cases de notre calendrier PKFoot. A chaque date, un nouveau souvenir, un retour en arrière sur la dernière décennie.

Longtemps décrié, délaissé, le football féminin a, au cours de la décennie, accéléré son développement et sa mutation. Dans l’Hexagone – et de manière générale, sur le Vieux Continent, il y a pourtant un club qui va plus vite que tous les autres, l’Olympique Lyonnais. Retour sur une décennie où le royaume gone a tout écrasé. Ou presque.

Troisième sacre européen pour les Fenottes. Trois autres suivront. FRANCK FIFE/AFP/Getty Images

La plus belle vitrine du football féminin dans l’Hexagone, mais pas que

Et dire que le Royaume est encore tout jeune. En 2019, l’OL féminin n’a fêté que son quinzième anniversaire. Pourtant, son appétit gargantuesque s’est fait remarquer partout en Europe. Au cours de cette dernière décennie, les Fenottes ont ainsi participé à huit finales de Champions League, pour six succès dont les quatre dernières éditions. Un record par la trentaine que compte le club rhodanien.

Sur la scène nationale, les féminines de l’OL ne laissent quasiment pas une miette à une concurrence encore trop friable. Si le championnat de France est encore limité en terme de compétitivité – parfois jugé « trop » facile, il a néanmoins beaucoup progressé depuis le début de la décennie notamment avec le travail des clubs professionnels. Avec l’OL en principale locomotive.

Ne pas banaliser les exploits et les faits, c’est ce que ne cessent de répéter les observateurs devant les performances des grands joueurs et des grosses écuries des championnats européens masculins. Il doit en être de même pour ces dames. Si le championnat de France a encore besoin de gagner en compétitivité et attractivité, enquiller treize titres d’affilée, ça n’a rien d’anodin. Et les Lyonnaises le font chaque année avec brio et avec un effectif d’étoiles venues de tous les horizons.

Car oui, l’Olympique Lyonnais féminin est l’une des plus belles scènes possibles pour les footballeuses internationales. Installations et performances exceptionnelles, palmarès, régularité, ville splendide, il y a tout. Les reines n’hésitent pas à affluer du monde entier pour contribuer au règne rhodanien initié par le souverain, Jean-Michel Aulas.

Aulas Ier, le souverain ultime

Visionnaire chez les hommes, JMA l’a aussi été chez les dames. Si Loulou Nicollin, le défunt président du MHSC, a été le premier à se lancer dans l’aventure du foot féminin, c’est bien le boss des Gones qui lui a donné une autre dimension. Au moment de se lancer en 2004, rien ne prédestinait le boss de l’OL à en faire une machine de guerre sur la scène européenne. Loin de là. En difficultés, le FC Lyon, le club absorbé par l’OL, avait accueilli avec sérénité son sauveur. Le point de départ du travail de fourmi de Jean-Michel Aulas pour le « football des filles ».

« Au départ, ce n’était pas un investissement financier. C’était plutôt un investissement à caractère social. » JMA à Europe 1 en mai 2019

Et le président du club rouge-et-bleu ne s’est pas limité aux frontières nationales. Grâce à son siège et son influence à l’ECA – l’association européenne des clubs, il a aussi été l’une des sources d’inspiration de nombreux clubs européens.

Conscient des difficultés et du long chemin qu’il reste à parcourir notamment avec les comparaisons foot féminin/foot masculin, JMA persiste et signe. Jamais rassasié et ne manquant jamais une occasion d’encenser le travail de « ses filles », Jean-Michel Aulas voit encore plus loin pour développer l’image de son club et multiplier les initiatives dans le football de ces dames. Après avoir réalisé son rêve d’attirer Alex Morgan en 2017, JMA a débarqué en Amérique avec son meilleur atout, Tony Parker. Il y a quelques jours, OL Groupe a posé le pied chez Oncle Sam en rachetant le Reign FC, le club de Megan Rapinoe.

Depuis son débarquement dans le foot français en 1987, il est difficile de donner tort à Tonton Aulas. Surtout quand il s’agit de football féminin.

Une dynastie d’exception

Si l’OL s’est construit avec son souverain, les joueuses se sont surtout affirmées en reines du jeu au fil des saisons et des trophées amassés. Et le club rhodanien peut se tarir d’avoir compté dans ses rangs les meilleures joueuses de la planète et de l’Histoire de la discipline. Alex Morgan, Megan Rapinoe, Lotta Schelin, Louisa Necib, Ada Hegerberg, Camille Abily, Dzsenifer Marozsán, Eugénie Le Sommer, Lucy Bronze… Bref, la liste est longue. Et elle n’est pas prête de s’arrêter.

© PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP

Chaque saison, l’OL féminin s’appuie sur sa pléthore de stars pour aller chercher les (quelques) records qui lui manquent. Ou les améliorer, tout bonnement. Club le plus titré de l’Histoire de la C1 féminine et du Championnat de France, l’OL est un modèle pour les clubs qui se lancent dans l’aventure du football féminin. Une histoire de reines et d’un roi qui font rêver les novices de la discipline. Et les plus aguerris.