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En attendant Noël, PKFoot vous propose de (re)découvrir un joueur par jour, selon le même principe que le calendrier de l’Avent. En ce 6 décembre, retour sur l’ex-numéro 6 de l’OM, Joey Barton.

La terreur de Premier League

Une chose est sûre, la simple évocation du joueur Joey Barton sur les feuilles de matchs a dû faire frissonner plus d’un joueur. Formé et ayant fait ses débuts à Manchester City, le milieu de terrain britannique a écumé les clubs anglais, en passant par les Magpies de Newcastle, Queen’s Park Rangers, mais aussi Burnley. Au terme de chacune de ses rencontres, il n’a cessé de cultiver l’image d’un joueur agressif, au tempérament bien trempé, ne se laissant impressionner par personne et n’ayant pas peur de faire parler le tacle pour refroidir les attaquants les plus impétueux et téméraires. Mais ce même tempérament lui a aussi joué des tours, il a été contraint de quitter les Sky Blues suite à une baston avec son coéquipier Ousmane Dabo (qui a failli perdre l’usage d’un œil), il a cumulé de nombreuses suspensions avec par exemple une corde à linge sur Tevez, une béquille pour Aguero, et un tacle très limite sur Xabi Alonso. Même en dehors il reste intenable, avec un cigare dans l’œil de Jamie Tandy, une bagarre en sortant d’une soirée à Liverpool (peine de 6 mois de prison), et une droite dans le visage de Morten Pedersen, tant de faits qui jouent en sa défaveur, mais pas auprès de tous le monde.

Né en Angleterre, adopté par Marseille

Avec ce qui a été dit, il faudrait être totalement fou pour donner une chance à Barton, et pourtant un club l’a fait. Alors qu’il doit encore écoper de 10 matchs de suspension, l’OM fait le choix de le récupérer en prêt, un choix surprenant mais qui porte ses fruits. L’OM finit cette année là vice champion de France, et Barton n’y est pas pour rien. Son caractère et sa forte personnalité font l’unanimité chez les supporters, mais aussi chez ses coéquipiers comme Gignac qui apprécie le côté « rentre-dedans » du milieu de terrain. Il marque de son empreinte cette saison phocéenne en faisant preuve d’une rage surprenante dans chaque match, ne se laissant pas impressionner par des gabarits comme celui de Zlatan, ou par la réputation de David Beckham, n’hésitant pas à tenir tête à l’attaquant suédois et à le provoquer comme lui seul sait le faire.

Pas très technique, ni doté d’une frappe impressionnante, ce sont surtout ses qualités en tant que récupérateur et son gros volume de jeu qui surprennent, il marque tout de même un but sous les couleurs de l’OM, un coup franc rentrant en Europa League face à Gladbach, et devient l’un des chouchous du Velodrome. Lui même se sent à son aise dans la ville phocéenne malgré que les dirigeants ne le prolonge pas, n’hésitant pas à dire que s’il était né en France, il aurait surement été né à Marseille. Actuellement entraîneur de Fleetwood Town (D3 anglaise – 12e), son histoire en France s’est peut-être fini trop tôt et aurait mérité de connaître une suite, bien qu’il ne faille jamais dire jamais dans le monde du foot. D’autant plus que sur les plateaux de télévision, Joey Barton a souvent livré des analyses calmes et justes, avec une vision du jeu et des commentaires loin d’être futiles, donnant du poids à l’hypothèse d’un futur retour (futur assez lointain au vu de sa faible expérience de coach) en tant que coach sur le banc de l’OM. Il n’en demeure pas moins qu’il a été un véritable milieu anglais « à l’ancienne », qui aurait sûrement connu une notoriété plus importante dans un football des années 90′, un football plus rude ou le caractère et les tacles puissants étaient acclamés dans les stades anglais.