Si l’on évoque souvent les investissements Qataris dans le monde du football, on oublie que la Chine n’achète pas que des joueurs mais aussi des clubs. Le rachat de l’AC Milan de Silvio Berlusconi par un groupe d’investisseurs chinois pour 740 millions en témoigne.
Les investissements chinois se sont largement multipliés ces dernières années. Surtout, on observe cette mainmise à tous les étages et dans tous les championnats. Symboles de cette nouvelle hégémonie, le FC Sochaux, le Slavia Prague ou bien l’Espanyol Barcelone sont passés sous pavillon chinois. Raffaele Polli, responsable de l’observatoire du football du Centre International d’Etude du Sport de Neuchâtel témoigne : « C’est quelque chose de flagrant qui prend des dimensions qui me surprennent. Il y a tellement d’acteurs différents à chaque fois : des entreprises (privées ou publiques) et des consortiums avec des montages souvent complexes. On ne sait pas souvent qui est derrière ».
Reste à savoir pourquoi la Chine investit massivement dans le football européen. Contrairement au Qatar les investissements chinois ne proviennent pas de l’Etat en lui-même. Plus qu’un outil du soft power, c’est une démarche avant tout économique pour un pays qui a accumulé de nombreux capitaux ces dernières années et qui souhaite développer son industrie du sport et des loisirs.
Il existe pourtant une autre explication. Selon Challenges, la nouvelle législation chinoise prévoit de limiter la fuite des capitaux nationaux à l’étranger. Les entreprises chinoises voient ainsi un moyen de faire sortir leurs fonds avant que la loi soit promulguée.
Evoquons tout de même le volet sportif. Le plus souvent, les entreprises qui investissent dans les clubs européens possèdent également des clubs locaux. A l’image des transferts de technologie dans l’industrie, les clubs chinois veulent profiter de l’expertise européenne en matière de formation.
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Avec en point de mire l’organisation de la coupe du monde 2026, il est aujourd’hui certain que la Chine est devenu un acteur majeur du foot mondial.
