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Inventé par un peintre situationniste danois, Asger Jorn, le triolectics est en plein développement, au point d’être intégré dans les exercices des séances d’entraînement des clubs pros.

Le triolectics repend les mêmes codes que le football classique à la seule différence qu’il n’y a plus deux équipes mais trois, composées chacune de cinq joueurs. Le terrain est un hexagone décomposé en trois parties et comportant trois buts. L’objectif n’étant pas de marquer le plus de but possible mais d’en prendre le moins. Voilà pour les grandes lignes. Reste à savoir pourquoi.

Asger Jorn invente le triolectics en opposition au monde bipolaire de la société bourgeoise qui lui fait face. Quoi de mieux que le football, sport le plus populaire, pour mettre en mouvement cette pensée.

Le triolectics révolutionne notre manière de voir le football. Imaginez-vous dans la tribune en train de supporter votre équipe et son adversaire, qui se sont alliés le temps d’une action pour destabliser le troisième bloc. Le comportement des joueurs se doit d’être fair-play s’ils veulent faire perdurer les alliances. Finalement, le triolectics, c’est ne rien d’autre que de la géopolitique à petite échelle.

Si l’on se place du côté de l’entraîneur, cette pratique vise à développer l’intelligence situationnelle. Les joueurs doivent être en mesure de prendre la bonne décision au bon moment, doser attaque et défense.

Même si la pratique est encore très peu démocratisée, quelques tournois apparaissent, notamment sous l’égide du collectif lyonnais Pied la biche.