Évoluer en amateur, taper dans l’œil d’un club professionnel, et avoir sa chance dans le haut niveau. Voilà un rêve que bon nombre de footeux ont espéré, et c’est ce que Florent Poulolo compte bien réaliser. Habituellement en retrait avec les médias, le défenseur français a accepté de répondre à quelques unes de nos questions.
Tu évolues actuellement à Getafe en tant que défenseur dans l’équipe réserve, ressens-tu un gros écart de niveau avec la National 3 dans laquelle tu as pu jouer ?
Je ressens un écart de niveau tactique et technique, c’est beaucoup plus exigeant ici, le niveau est beaucoup plus élevé. Surtout au milieu de terrain et en défense, ça m’a permis d’apprendre de nouveaux aspects tactiques qui m’ont aidé à progresser.
Être supervisé par une équipe de Liga en évoluant à l’Olympique Alès ce n’est pas commun, comment s’est déroulé le contact avec un club de cette envergure ?
On jouait à Montpellier Hérault, ce jour-là j’ai fait un bon match et suite à ça j’ai été contacté, tout s’est fait assez naturellement. J’étais très heureux, puis je me suis dit que ce n’était que le début, j’ai un mental fort, je sais que je viens de loin. Aujourd’hui j’ai faim de réussite, et je sais que maintenant c’est à moi de tout donner pour y arriver.
De la National 3 au championnat espagnol, comment ta vie a-t-elle changé après avoir poser tes valises à Getafe ?
Ma vie de sportif a beaucoup changé, il y a plus d’entrainement, une plus grosse charge de travail, c’est beaucoup plus exigeant. Tu sens aussi que les gens autour de toi sont un peu plus différents, mais moi je reste avec ceux que j’ai toujours connu, et ça se passe plutôt bien comme ça. Ma famille a toujours été à mes côtés dans les bons comme dans les mauvais moments, c’est aussi pour eux que je suis là, pour les aider. Je suis le dernier de la famille, je suis très protégé, une raison de plus pour les rendre fiers.
Y a-t-il de grandes différences culturelles entre le quotidien à Alès et celui à Getafe ? Un accueil particulier ?
Non il y a pas de grandes différences culturelles, ils mangent plus tard que nous, et à part ça pas de différences particulières. Les gens sont très cool ici, c’est un peu pareil qu’en France. L’intégration dans le club s’est très bien passée, j’ai l’impression d’être là depuis 10 ans, ils ont beaucoup d’humilité et m’ont fait un très bel accueil. Vraiment très professionnel, ça m’a agréablement surpris.
On dit du football espagnol qu’il est plus technique que le football français souvent reconnu pour son jeu physique, as-tu le même ressenti ou l’adaptation a-t-elle été facilement réalisable ?
L’adaptation s’est faite facilement, le football est partout le même, niveau tactique et technique tu comprends facilement ce que demande le coach. Sur le terrain ça change pas, ce sont les qualités qui parlent. La technique pure est un peu plus présente qu’en France, et je rajouterai qu’à Getafe encore plus. Ici, il y a une véritable grinta.
Il y a plusieurs joueurs francophones dans l’effectif de l’équipe première, t’ont-ils donné des conseils pour évoluer au plus haut niveau ?
Oui, ils m’ont donné beaucoup de conseils, ils m’ont beaucoup aidé. Ne pas trop sortir, bien récupérer, faire de la prise d’informations rapide et efficace sur le terrain, pas mal de conseils tactiques.
Tu as la possibilité d’évoluer avec l’équipe de Martinique, as-tu déjà eu quelques contacts pour évoluer avec eux ?
Non à ce jour pas encore d’appel, j’ai la possibilité d’évoluer avec eux mais ma priorité c’est mon club. La Martinique est qualifiée pour la Gold Cup, je suis content pour eux, j’y ai fait des sélections en jeune et j’espère les voir réussir dans cette compétition. Peut-être dans le futur, on verra bien.
Quels conseils donnerais-tu aux joueurs qui évoluent dans des divisions amateurs et qui souhaiteraient taper dans l’œil des recruteurs ?
Déjà il faut croire en soi-même, et travailler, travailler, et encore travailler. Tout est possible, il faut se donner les moyens d’y arriver, c’est comme ça qu’on fait bouger les choses. C’est jamais facile, il y a des obstacles en amateur, beaucoup même, mais il ne faut jamais abandonner.
Quel est le joueur que tu considères comme un modèle, une référence à ton poste ?
Sans hésitation, Kalidou Koulibaly. Je le dis parce que par le passé il a connu des échecs, il a galéré, mais il a rien lâché et il a fait son trou à l’étranger. Il m’inspire parce qu’il a galéré, tu ne peux que le prendre en exemple, si lui l’a fait en ne lâchant rien, tu sais que toi aussi tu peux y arriver. Après c’est sûr, il y a d’autres joueurs qui ont galéré, mais pour moi ça reste Kalidou Koulibaly la référence.
Tu suis ce que deviennent tes anciens clubs (Arles Avignon et l’Olympique Alès) ?
Arles Avignon je garde toujours un œil dessus, Alès aussi, d’ailleurs ils sont premiers et je leur souhaite le meilleur pour la suite. J’ai toujours des amis qui y évoluent donc je m’intéresse à leurs résultats.
Quels conseils donnerais-tu aux joueurs qui veulent évacuer le stress à la veille d’un match ?
Ecouter de la bonne musique, là en ce moment il y a le dernier album de Ninho et le son Tokarev que j’aime beaucoup. J’écoute pas mal de Landy aussi, il y a aussi le dernier son de PNL, le clip est vraiment pas mal. Ou sinon en ce moment je regarde Le Detenu sur Netflix, n’hésitez pas à aller regarder, moi j’ai bien aimé.