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On continue notre tour du monde des interviews avec aujourd'hui Mathieu Scalet, joueur du Śląsk Wrocław. Enjoy !

Après plusieurs années de formation dans sa région natale, Mathieu Scalet a décidé de s'envoler pour le pays de sa mère dès l'obtention de son baccalauréat. Depuis, il ne cesse de gravir les échelons au pays de Lewandowski et s'impose petit à petit au sein de cette belle équipe du Śląsk Wrocław. En attendant une arrivée en Premier League et en équipe nationale dans les années à venir ? Nous avons donc discuté avec Mathieu de sa formation, de ses péripéties en Pologne et de son actualité lors d'un échange très agréable.

Peux-tu te présenter rapidement à nos auditeurs ?

Je m'appelle Mathieu Scalet, j'ai 23 ans et je joue au Śląsk Wrocław, en Pologne.

Pour commencer, comment as-tu atterri dans le monde du football et quel était ton club favori ?

Ca s'est fait normalement, avec mon père qui jouait, donc depuis tout petit j'aimais le football. Et dès l'âge de 4-5 ans, j'ai commencé à jouer et je n'ai jamais arrêté. Sinon, mon club de cœur est l'AS Saint-Etienne.

Tu as été formé à l'AS Saint-Genis, peux-tu nous parler de ces années de formation ?

Pour la formation, j'ai commencé en poussins pour ensuite continuer en benjamins. Je suis resté dans ce club  jusqu'aux U15. A partir de cette catégorie, il y avait un regroupement Pays de Gex où tous les meilleurs de chaque club se regroupaient. J'ai fait une année là-bas, puis 2 ans à Meyrin (Suisse) et après je suis revenu un an à Saint-Genis. J'ai passé mon bac et c'est à ce moment-là que je suis parti pour la Pologne.

Avant de passer à la Pologne, comment décrirais-tu ton style de jeu et quelle est ta position favorite sur le terrain ?

Je dirais que je suis quelqu'un d'assez technique, qui peut beaucoup courir au milieu de terrain et qui a une bonne vision de jeu. Du coup, je pense que ma meilleure position sur le terrain, ça doit être 8-10, pour vraiment faire jouer l'équipe.

As-tu des origines polonaises, car j'ai vu que tu parlais couramment polonais dans certaines interviews ?

Oui ma mère est polonaise, c'est pour ça qu'à 17 ans j'ai voulu vivre en Pologne car ma mère a eu des touches au Wisła Kraków. J'ai donc pu faire des tests et intégrer le club.

C'est donc grâce à ta mère que tu es arrivé au Wisla, comment s'est passée ton arrivée dans ce pays que tu connaissais sûrement déjà ?

Oui je connaissais déjà bien la Pologne parce que ma mère est polonaise. J'ai de la famille là-bas et quand j'étais petit j'y allais quasiment tous les ans donc je connaissais déjà le pays. Après, au niveau de la langue, je parlais pas aussi bien que maintenant. J'avais déjà 2-3 bases mais c'était pas vraiment ça. Et donc oui, c'est grâce à ma mère que je suis arrivé à Cracovie.

A Cracovie, tu as majoritairement joué avec la réserve, as-tu eu l'occasion de t'entraîner ou de jouer avec les pros également ?

Au Wisla, j'ai dû m'entraîner deux fois avec les pros, avec la une. C'était plus de la réserve et aussi de temps en temps avec les juniors, les nationaux.

Ensuite, tu t'es envolé pour le Beskid Andrychow, comment fonctionne ce type de club amateur en Pologne ?

Disons que je suis allé là-bas et que c'était juste un « arrêt ». A la base, durant cet été là, je devais rejoindre les U21 du Servette Genève (Suisse). Ensuite, il y a un problème de documents qui a duré beaucoup trop longtemps et le mercato a fermé ses portes. Donc j'avais le choix de rester au Servette sans jouer de matchs jusqu'au mercato hivernal. Mais je n'ai pas voulu car, pour moi, le plus important c'était de jouer. Du coup, ma mère qui est native d'Andrychow a eu des contacts avec le président et j'ai intégré le club. Mais c'était surtout pour garder la forme et jouer les matchs le week-end.

Et donc comment est le style de jeu et l'ambiance dans ces divisions inférieures ?

C'est amateur, le style c'est plus tu balances devant et c'est pas vraiment le football qu'on aime. Mais au niveau de l'ambiance c'est très bien.

Après toutes ces premières années, quel bilan dresserais-tu de ton début d'expérience polonaise ?

L'expérience était assez bonne même si j'aurais voulu rester au Wisla. Malheureusement ils ont eu un problème d'argent et ils ont dû liquider la réserve. J'étais aussi arrivé là-bas dans le but de rejoindre la première. Après, ça ne s'est pas fait et c'est dommage mais j'ai quand même évolué tout le long et c'était de bonne augure pour la suite.

Quel était le moment le plus marquant pour toi durant cette période ?

Il n'y a pas vraiment eu de moments mémorables pour moi. A part peut-être au Wisla, mon but avec les nationaux dans le derby contre le KS Cracovia. Sinon, après mes buts avec la réserve n'étaient pas vraiment mémorables.

Nous avons pu lire dans ton interview pour le Dauphiné, que tu avais saisi ta chance de manière rocambolesque, comment s'est déroulée ton arrivée au Śląsk ?

Mon arrivée était normale. Je suis arrivé pour faire un essai, obtenue grâce à ma mère, mon agent de l'époque, qui avait les contacts. Grâce à elle, j'ai donc pu faire des tests avec la réserve du Śląsk Wrocław. On était parti une semaine, ça s'est bien passé, les entraîneurs ont souhaité me conserver et j'ai intégré la réserve.

Pour le côté rocambolesque, le Dauphiné parlait de mes débuts en pro où je rentre à la dernière minute et j'offre la victoire à mon club face au Zagłębie Lubin, dans le derby.

Comment se sont passées les premières saisons avec la réserve, as-tu eu l'occasion de faire des apparitions en pro avant cette année ?

Avec la réserve, l'année où je suis arrivé, on est descendu d'une division, donc ce n'était pas génial mais je suis quand même resté. Ensuite, après 2 saisons en D5, on a enchaîné deux montées consécutives pour se retrouver en 3ème division. Sinon, entre-temps, il y a 2 ans, je faisais de plus en plus d'entraînements avec la première et c'est là où j'ai rejoint le groupe, après le match contre le Zagłębie Lubin.

Tu commences à jouer régulièrement cette saison, quelles sont tes ambitions pour la suite ?

Mon ambition est évidemment de jouer le plus possible et de marquer le plus de buts possible aussi.

Quel est ton championnat favori ou celui qui correspondrait le plus à tes qualités ?

Mon championnat favori est, comme beaucoup je pense, la Premier League. Au niveau du spectacle, tous les week-ends tu as des affiches de fou donc niveau football c'est le mieux. Niveau physique, également c'est très intensif. Globalement, c'est ce qui se fait de mieux en Europe. Au niveau personnel, je pense que je pourrais m'adapter à tous les championnats mais là où je me verrais bien c'est aussi en Angleterre. En plus, j'aime bien quand il pleut donc ça serait nickel (rires).

Suis-tu avec attention la sélection polonaise et penses-tu à terme pouvoir y prétendre ?

Je la suis oui mais pour l'instant je n'y pense pas vraiment. Mais si je travaille bien et que je joue de plus en plus ça peut devenir d'actualité.

Comment as été vécu la crise du coronavirus en Pologne en général et d'un point de vue personnel ?

Niveau personnel, c'était un peu comme pour tout le monde, un peu dur. En plus, nous qui devions nous entraîner tous les jours, ne pas toucher le ballon, ne pas s'entraîner avec l'équipe, c'était différent et assez difficile. On faisait beaucoup de fond, de course que de ballon. Mais après tout le monde est passé par là donc c'est normal. Après, au niveau du club, il n'y a pas eu de grands changements.

Pour finir, qu'as-tu pensé de l'annulation du ballon d'or ?

Je pense qu'ils n'auraient pas dû l'annuler. Après, vu l'année que Lewandowski a fait, il aurait dû l'avoir. Je ne sais pas si c'est définitif mais j'espère que, peut-être, ils vont le remettre car il le méritait vraiment cette année.

Toute l'équipe de PKFoot remercie Mathieu Scalet pour sa disponibilité et lui souhaite une très belle saison du côté du Stade Municipal de Wrocław ! N'hésitez pas à suivre ses aventures sur son instagram : mat_scalet ou celui de son club ! : slaskwroclaw.pl !