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Nous savions avant même le début de la compétition que jouer en terre sud-américaine allait favoriser les équipes du continent. Quand bien même, qui aurait parié sur des équipes comme le Costa Rica ou même le Chili ? Respectivement dans des groupes relevés, voire même très épicés, ces deux équipes ont su sortir des phases de groupes de manière plus qu’honorable. Il faut souligner le fait qu’elles avaient face à elles des cadors du football mondial. D’un côté, le Costa Rica devait combattre les Italiens, champions du monde 2006, les Anglais ainsi que les Uruguayens du grand Luis Suárez. Et d’un autre côté, les Chiliens ont du affronter les équipes championnes et vices championnes du monde en titre : l’Espagne et les Pays Bas, ainsi que l’Australie.

Heureusement, le football nous réserve toujours de belles surprises, et il s’avère que ce mondial brésilien est plein de rebondissements. Ces deux nations ne se trouvent pas être les seules latino-américaines a avoir brillé en ce début d’édition brésilienne, puisque la sélection Colombienne a elle aussi montré son plus beau visage.

Le trio de choc « made in » Amérique latine

Commençons par la grosse surprise de ce mondial, débarquant tout droit d’Amérique centrale : le Costa Rica. Avec les Costariciens, les amateurs de suspens, retournement de situation en tout genre, et coup de théâtre ont été servis ! Effectivement, nous connaissons tous le Costa Rica pour ses plages paradisiaques et son respect de l’environnement, mais pas vraiment pour son football… Mise à part les Costariciens, pas grand monde n’aurait donné cher de la peau de cette équipe. Et pourtant, la sélection de Jorge Luis Pinto a fait mentir un bon nombre d’entre nous. Meilleure défense de sa zone lors des qualifications CONCACAF, l’équipe s’est qualifiée pour le Brésil en finissant deuxième, derrière les Etats Unis. Avec une victoire et un nul face au Mexique, ainsi qu’un succès 3-1 sur les USA, la sélection du Costa Rica était gonflée à bloc pour cette coupe du monde. Manque de chance, le tirage des phases de poule ne leur prédisait pas autant de réussite que lors des qualifications. Les petits poucets d’Amérique centrale ont décrochés le gros lot et étaient donc destinés à affronter les géants Italiens, Anglais et Uruguayens. Groupe très difficile, pour une petite équipe qui a finalement déplacée des montagnes lors de ces poules.

Premier match, premier exploit à réaliser, et non des moindres : battre l’Uruguay. Menés à la pause 1 à 0, les Ticos, avec un regain d’orgueil, ont finalement corrigés la Celeste 3-1. Grande première pour le Costa Rica, qui n’avait jamais inscrit trois buts dans une même rencontre en Coupe du monde. C’est le jeune Joel Campbell, pensionnaire d’Arsenal, qui a déclenché la révolte, et par la même occasion a augmenté sa cote ! Après cette victoire, tant inattendue que belle, les Costariciens n’étaient pas décidés à en rester la. Quand bien même qu’ils soient présentés comme étant les plus faibles du groupe de la mort, une chose est sur, ce n’est pas eux qui sont passés à la trappe ! Parce que oui, les Ticos se sont qualifiés pour les huitièmes de finale de Coupe du monde dès le second match, en battant l’Italie. En grande partie grâce à la recette miracle du sélectionneur Jorge Luis Pinto, qui propose un schéma en 5-4-1, parfait pour désarmer les attaques adverses. C’est donc de cette manière que le Costa Rica a battu l’Italie 1-0 et condamné l’Angleterre a rentrer en Europe. Les Ticos ont terminé les phases de poules par un match nul contre les Anglais (0-0).

Premier de son groupe, le Costa Rica accède aux huitièmes de la Coupe du monde pour la deuxième fois de son histoire. La sélection de Pinto retrouvera la Grèce dimanche prochain. Beau début de parcours de la part d’une nation qui a surpris le monde entier, la suite au prochain match.

1403602501577-620x348 Les latinos mènent la danse au Brésil

Place à la seconde surprise de ce début de compétition, la sélection chilienne et son sélectionneur, l’argentin Jorge Sampaoli. Qualifié pour la deuxième fois d’affilé de son histoire pour un Mondial, le Chili a comme le Costa Rica renversé les préjugés. En effet, pour eux aussi, sortir des phases de poule n’était pas une mince affaire. Tout simplement, parce qu’ils avaient face à eux les Espagnols, champions du monde en titre, et double champions d’Europe. Et comme si la Roja ne suffisait pas, les Chiliens ont aussi dû affronter les Pays-Bas et l’Australie. Réputée pour avoir une excellente attaque, la sélection Chilienne l’est aussi pour sa défense (25 buts encaissés lors des qualifications). Malgré tout, l’équipe dispose actuellement d’une génération dorée, composée du capitaine Gary Medel, Marcelo Diaz, du barcelonais Alexis Sanchez, ainsi que l’icône du pays Arturo Vidal (meilleur buteur de la Juventus).

Pour son premier match, le Chili avait pour adversaire l’Australie. Ils ont d’emblée donné le tempo à la rencontre et enflammé la défense australienne, en inscrivant deux buts consécutifs à la 12ème minute (Sanchez) et 14ème minute de jeu (Valdivia). Étouffés, les Socceroos ne se sont tout de même pas noyés dans les vagues chiliennes, et ont inscrit leur premier but à la 35ème minute de jeu. Plus difficile à maitriser par la suite, les Australiens ce sont tout de même incliné 3 à 1 au terme d’une rencontre très plaisante. Ces 3 points ont permis au Chili de prendre confiance avant de rencontrer la Roja, défaite des Pays-Bas lors du premier match. Et champion du monde ou pas, on ne rigole pas avec les Chiliens et leur sélectionneur Sampaoli, les espagnols l’ont vite réalisé. Encore sous le coup de leur cuisante défaite 5-1, les joueurs de Del Bosque n’ont pas réussi à arrêter le Chili. Rapide grâce à son jeu en triangle, le Chili a maintenu tout au long du match une grosse pression sur l’Espagne. Le premier but inscrit en est l’exemple, puisqu’en récupérant le ballon à Xabi Alonso, les Chilliens n’ont mit que quelques secondes et cinq passes, pour assommer Casillas. Par la suite, le Chili a définitivement enterré la Roja en marquant un second but quelques minutes avant la mi-temps. Le score final est resté à 2 à 0, en faveur des Chiliens qui ont mit fin au règne espagnol. D’ores et déjà qualifié pour les huitièmes, le troisième match du Chili face aux Pays Bas était annoncé comme étant une « finale » pour la première place. Malgré la possession du ballon Chilienne, le match fut pauvre en spectacle et Arturo Vidal a beaucoup manqué à la sélection de Sampaoli. Défait 2-0, le Chili n’a tout de même pas montré un mauvais visage, mais devra affronter le Brésil en huitièmes, ce qui ne sera pas une mince affaire.

medel-chile-spain-169265-1668387_1600x900-620x348 Les latinos mènent la danse au Brésil

Terminons par l’équipe nationale de Colombie, menée par le sélectionneur argentin José Pekerman. Pour son grand retour en coupe du monde, après 16 années disette, la Colombie fait forte impression. Dans un groupe C largement à sa portée, qui l’opposait aux sélections Grecque, Japonaise et Ivoirienne, la Colombie est sortie première et victorieuse de ses trois rencontres. Les Cafeteros n’attendaient que ça, passer les phases de poule de coupe du monde. En effet, l’équipe Colombienne n’avait atteint, jusque la, qu’une unique fois les huitièmes de finale de cette grande compétition, il y a 24 ans, en Italie. Pour leur grand retour, les joueurs Colombiens n’ont pas fait les choses à moitié et ont honorés leur pays comme il se devait. Efficace, solide et surtout très séduisante, cette équipe nous a démontré lors de ses trois matchs une grande partie de son talent. Malgré l’absence de leur star Radamel Falcao, alias le « tigre », les Cafeteros ont prouvé qu’ils étaient capables de grande chose.

Ils ont commencé leur mondial par une large victoire 3 à 0 face aux Hellènes. Impuissants, les Grecs n’ont pas pu contenir les attaques colombiennes, notamment celles de Gutierrez, remplaçant de Falcao en pointe, et du jeune prodige James Rodriguez. Le second match des phases de poule, qui opposait les Colombiens aux Ivoiriens de Didier Drogba, fut un peu plus relevé que le premier. Plus solide que les Grecs, les Ivoiriens ont donné des difficultés aux Colombiens. Ce match, fort en intensité et en duels, s’est tout de même soldé par une victoire des Cafeteros. Les deux équipes sont rentrées aux vestiaires à la 45ème sur un score vierge, après une grosse première mi-temps. Il a donc fallut attendre la seconde partie du match pour voir des buts ! C’est le monégasque, James Rodriguez, qui a ouvert le compteur à la 63ème minute, aussi étonnant que ça puisse l’être, sur une tête, suite à un corner qu’il n’a exceptionnellement pas tiré ! Quelques minutes plus tard, son coéquipier Quintero enfonça les Eléphants par un second but. Gervinho lui a répondu quasiment instantanément (4 minutes plus tard), mais cela n’aura pas suffit à ce que son équipe arrache le nul. Pour leur troisième match, les Cafeteros, quasiment qualifiés, affrontaient le Japon. Les joueurs de Pekerman ont ouvert la marque sur pénalty à la 17ème minute, mais ce sont fait rattraper par les Japonais quelques secondes avant la mi-temps, grâce à un but de Okazaki. Le sélectionneur des Cafeteros a opéré deux changements décisif à la mi-temps, notamment avec l’entrée de la pépite colombienne James Rodriguez, qui a instantanément pesé sur le jeu. C’est d’ailleurs ce dernier qui est à l’origine du second but colombien, inscrit par Jackson Martinez à la 55ème. Ce même Jackson Martinez a réitéré à la 82ème, en s’offrant un doublé. Les Cafeteros n’étaient pas décidés à en rester la, et c’est le fantastique James qui a enterré définitivement les Japonais, en marquant le 4ème but de cette rencontre à la 89ème. Le match s’est donc terminé sur le score de 4-1, en faveur de la Colombie, qui tout comme le Costa Rica, termine première de son groupe.

Privés de Falcao, les Colombiens n’ont pas faibli. Avec un système en 4-2-3-1, la Colombie propose un jeu rapide, alimenté par des passes courtes, et un excellent James Rodriguez comme meneur de jeu. Le jeune monégasque distribue les ballons à l’attaquant de pointe Gutierrez, ou bien ouvre les lignes et joue sur les ailiers. Avec leur haut pressing, leur vitesse ainsi que leurs qualités offensives les Cafeteros peuvent prétendre à une victoire en huitième face à l’Uruguay.

james_rodriguez-620x310 Les latinos mènent la danse au Brésil

Parce qu’en Amérique latine on n’aime pas seulement le football, on le vit. Ces trois équipes nous ont surprises et nous ont fait rêver. Toutes trois qualifiées pour les huitièmes de Coupe du monde, leur parcours sont différents mais tous incroyable et hors du commun. Espérons les voir arriver en quart et faire encore plus sensation.