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Le procès de Christophe Galtier, accusé de harcèlement moral et de discrimination pour des faits présumés remontant à son passage sur le banc de l’OGC Nice, se déroule ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Nice.
L’ancien entraîneur du club niçois, arrivé tôt ce matin devant le tribunal pour assister aux débats et témoigner, risque une peine maximale de trois ans de prison et une amende de 45 000 euros. L’actuel entraîneur d’Al Duhail au Qatar, qui nie catégoriquement ces accusations de racisme, se défend avec fermeté ce vendredi.

Galtier nie en totalité

Appelé à la barre, Christophe Galtier a catégoriquement nié avoir tenu des propos racistes envers Didier Digard concernant la gestion du ramadan. À l’époque, ce dernier faisait déjà partie du staff de l’OGC Nice. “C’est faux. Je croise Didier sur le parking et je lui dis : ‘Fred m’a dit que l’année dernière, la période du ramadan avait été difficile sur le plan de la discipline. Et que cela avait eu des conséquences. Si tu peux parler à Jean-Clair Todibo et lui demander de mieux gérer cette année que l’année dernière. De mon point de vue, le jour du match, nous sommes plus performants si nous nous hydratons, d’autant plus que nous entrons dans la période décisive’. Voilà ce que nous avons échangé. Notre seul échange avec Didier. Je retourne dans mon bureau. Et donc, dans la chronologie, peu de temps après, je mentionne qu’avoir un entraîneur musulman à la tête de l’équipe première n’a pas de sens”, a déclaré l’ancien entraîneur du PSG.

Son entretien avec Todibo

Interrogé sur le cas de Jean-Clair Todibo, Galtier a expliqué sa version de manière plus détaillée. Selon lui, un certain Frédéric Gioria (Talent Manager de l’OGC Nice) a tout fait pour lui nuire en l’envoyant “dans le mur” face au défenseur des Aiglons. “Je demande à voir Jean-Clair Todibo. Je le reçois dans mon bureau et je lui parle de la gestion du jeûne le jour du match. Il me regarde poliment. Je sais qu’il est converti, issu d’un courant rigoureux. Nous échangeons brièvement et il me dit : ‘Coach, j’ai un maître qui vient s’installer chez moi. Il a tout fait pour pouvoir rester performant. Je ne changerai pas de position. Je pratiquerai le jeûne le jour du match’. Je suis plus que contrarié car ma relation avec mes joueurs est celle d’un père avec ses fils. Et je me retrouve face à un joueur, face à mon joueur, qui se ferme”, a expliqué l’ancien entraîneur du PSG.