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On a rencontré Ronald Gautruche, le CEO de Digifood, l’application qui fait son trou pour combler l’appétit des fans de football dans les stades.

unnamed« On comparait les personnes qui regardaient un match à la TV avec celles aux stades, et on ne trouvait pas ça normal d’en profiter plus chez soi, en évitant les files d’attente« . C’est en partant de ce postulat que Ronald a décidé de se mettre à développer sa propre application, qui permettrait à n’importe qui de se faire livrer sa nourriture directement à sa place. « 87% des gens voudraient une app pour commander leur nourriture au stade » argument-t-il.

Un an après l’idée, l’application peut enfin être commercialisée, en août 2015. En une année, près de 150 événements sont disponibles sur l’application. Le concept est aussi disponible dans tous les événements dits « fermés », comme les festivals ou autres concerts. « Pour les festival, c’est un peu plus compliqué dans le sens où une personne n’a pas de place attitrée » ajoute Ronald.

Dans les stades, il a fallu faire avec les contraintes techniques : « C’était notre grande crainte. On savait que les stades français avaient du retard sur ce point. On perd souvent la connexion quand on dépasse une certaine capacité. C’est pour ça qu’on a allégé notre application au maximum : peu d’images, un design simple. On la teste dans le métro, il n’y a rien de mieux pour ça ! Heureusement, l’Euro 2016 a fait en sorte que les stades soient bien équipés niveau 3G/4G ». L’Euro, justement, leur a permis de lancer leur première application en marque blanche en partenariat avec l’UEFA : UEFA Euro 2016 Deliverme.

Cette application pour l’Euro a affiné leur concept, où les Français, les Anglosaxons et les Allemands représentaient la majeure partie de leur base d’utilisateurs. « Nos clients ont changé leurs habitudes de consommation. Désormais, ils commandent en arrivant au stade ou durant la première mi-temps, sans attendre la mi-temps ».

Aux USA, des applications similaires existent déjà mais « ce sont les restaurateurs qui gèrent directement le système. Nous avons ubérisé le concept US. Nous nous rémunérons directement sur la marge de ces restaurateurs, sans en répercuter le prix aux utilisateurs. » L’application a aussi sa propre flotte de « runners », ces personnes qui viennent apporter la nourriture au client, comme les Uber ont leurs chauffeurs privés.

Et demain ? « Nous avons intégré le Tremplin (incubateur situé au Stade Jean Bouin, ça tombe bien, ndlr) ce qui va nous permettre de nous développer. Nous visons une levée de fonds et une ouverture sur des événements comme les grands salon ou les moyens de transports tels que le TGV. »

L’application est téléchargeable sur iOS et Android.