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En attendant Noël, PKFoot vous propose de (re)découvrir un joueur par jour, selon le même principe que le calendrier de l’Avent. Aujourd’hui, place à Thierry Henry, le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France.

Le titi… londonien

Malgré le fait qu’il ait gagné la Ligue des champions avec Barcelone, ou même la Coupe du monde avec l’équipe de France, on pense d’abord à Arsenal quand on pense à Thierry Henry. Le meilleur buteur de l’histoire des Gunners a en effet atteint son plus haut niveau à Londres, où il a amené son équipe en finale de la défunte Coupe UEFA, en finale de la Ligue des champions, et à tous les titres possibles en Angleterre. Il porte alors le numéro 14, avant de prendre le numéro 12 lors de son second passage au club, comme lors de toute son épopée en sélection.

Malgré ce palmarès, parler de Henry via les titres serait une insulte à l’immense joueur qu’il était. Finisseur hors du commun, au point d’être le seul à rivaliser à l’époque avec van Nistelrooy en Premier League, le Français était un attaquant complet, probablement le plus complet de sa génération. S’il a fait de l’enroulé du pied droit sa marque de fabrique, il savait évidemment marquer du gauche et de la tête, sur coup franc comme sur penalty, tout en participant activement au jeu et en offrant pléthore de passes décisives.

Avant-centre révélé à Monaco, au point de faire partie de l’aventure de France 98, il connaît un passage mitigé à la Juventus, avant de rejoindre son mentor Arsène Wenger, qui le replace dans l’axe. La suite, tout le monde la connaît. Après cette période dorée, il signera à Barcelone, pour gagner une Ligue des champions qui se refusait à lui, avant de conclure à New York, lui le fan de sport américain, lui le compétiteur qui était trop sérieux pour célébrer ses buts.

Une belle histoire avec la sélection

Quels sont les matches les plus accomplis de Thierry Henry ? Beaucoup citeront ce récital incroyable face à l’Inter Milan avec Arsenal, où il fait littéralement passer Zanetti pour le joueur le plus lent du monde. On parlera aussi de ce triplé face à la Roma, ou ce doublé face à la Juventus de son ami Trezeguet. Certains retiendront ce but en pivot tout à fait inconcevable qu’il réussit face à Manchester United, laissant Barthez sans réaction. Et en sélection ?

Malheureusement, son image est largement brouillée par cette main qui lui permet de centrer pour Gallas, et valider le ticket pour la Coupe du monde 2010… durant laquelle il ne parvient pas à éviter le naufrage, sur et en dehors du terrain. Pourtant, l’histoire de Henry en équipe de France est bien plus belle que ça. Cela a commencé par une Coupe du monde qu’il gagne avec les Bleus, finissant meilleur buteur de son équipe, et se permettant le luxe de transformer son penalty face à l’Italie, durant une séance tendue où Djorkaeff, plus expérimenté mais coéquipier de Pagliuca en club, avait refusé d’aller tirer. C’est aussi et surtout un Euro 2000 où le numéro 12 s’affirme à nouveau comme le meilleur buteur des siens, en réalisant des prouesses dans le jeu. C’est enfin une finale de Coupe du monde 2006 où il avait fait le boulot, sans oublier une Coupe des Confédérations sur le sol français.

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Devenu entraîneur de Monaco, Henry voit sans doute que le public ne l’aime sans doute pas à sa juste valeur, pas autant qu’il peut être aimé en Angleterre. Ancien immense joueur, ce passionné aurait pu décliner le challenge monégasque, dans une Ligue 1 difficile. Lui préfère se rêver à un destin semblable à Zidane ou Deschamps. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.