AvideceWopyBalab

En attendant Noël, PKFoot vous propose de (re)découvrir un joueur par jour, selon le même principe que le calendrier de l’Avent. Aujourd’hui, place à Michael Ballack, le joueur le plus malchanceux du football contemporain.

Le numéro 13 lui va si bien

S’il est coutume de dire que le numéro 13 porte malheur, Ballack est sans aucun doute celui qui l’a le mieux porté, en club comme en sélection. Il a d’abord raté le titre de champion d’Allemagne au… goal average, lors de la saison 1999/00. Lors de la saison 2001/02 où il s’est révélé aux yeux du monde, l’Allemand a terminé second meilleur buteur de Bundesliga, tandis que le Bayer Leverkusen a terminé second du championnat, et finaliste de la Ligue des champions, battu par la célèbre reprise de volée de Zidane. La guigne a accompagné le milieu de terrain en Coupe du monde, où l’Allemagne échoue en finale contre le Brésil, avec un Ballack suspendu… Et comme si ce triplé ne suffisait pas, le Bombardier revivra la même expérience lors de la saison 2007/08, Chelsea terminant second de Premier League, perdant en finale de Ligue des champions, tandis que l’Allemagne échouera en finale de l’Euro, face à l’Espagne… L’année suivante, il prend part à la rocambolesque demi-finale contre le FC Barcelone, et la fameuse fucking disgrace criée par Drogba, lors d’un match (perdu) entré dans la légende.

Un grand champion quand même

Alors évidemment, le palmarès d’un tel champion reste particulièrement fourni, lui qui a été champion d’Allemagne et d’Angleterre. Mais c’est quand même fou d’être passé si près, plusieurs fois, d’une saison parfaite, pour repartir bredouille. Personnellement, il n’a pas grand-chose à se reprocher, se faisant même la spécialité de marquer dans les moments décisifs. Il faut dire qu’entre sa frappe de mule, son jeu de tête, et son sang-froid dans le dernier geste, il avait largement de quoi faire trembler les filets.

Leader technique de Leverkusen puis du Bayern Munich, joueur phare de l’Allemagne pendant des années, Ballack brillait aussi par son leadership, sa capacité à ne pas trembler dans les moments importants, et par un volume de jeu et un abattage considérable dans les duels. Si la Mannschaft regorge ces dernières années de milieux talentueux balle aux pieds comme Ozil, Reus, Sané, Gotze, Kroos, Brandt ou Draxler, aucun n’arrive à y associer la force de caractère de l’ancien numéro 13 de la sélection, qui imposait à la fois sa technique et sa hargne, à l’instar d’un Effenberg quelques années auparavant. L’Allemagne reverra-t-elle un joueur endosser autant à lui seul le poids des résultats de l’équipe sur ses épaules ? On l’ignore, mais ça nous manque d’avoir une gueule emblématique comme la sienne.