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Bonjour, je m’appelle Jürgen et je vais écrire un bulletin électronique quotidien du Qatar pour la BBC pendant cette Coupe du monde.
C’est un tournoi qui compte vraiment beaucoup pour moi. J’ai remporté la Coupe du monde en 1990 et l’une des meilleures choses à ce sujet est venue depuis la fin de ma carrière de joueur – je suis reconnu par toutes les personnes qui ont vécu ce même moment avec moi, même si c’était il y a de nombreuses années.
J’ai rencontré tellement de gens au fil des ans qui me ramènent à Italia ’90, lorsque l’Allemagne de l’Ouest est devenue championne du monde, et quelle que soit la façon dont ils l’ont vécu, ils partagent ce moment avec moi. Ils me disent tous qu’ils s’en souviennent, tout comme moi.
J’étais sur le terrain du Stadio Olimpico de Rome lorsque nous avons battu l’Argentine 1-0, alors qu’ils auraient pu regarder la télévision à des centaines, voire des milliers de kilomètres. Ils auraient pu être en Amérique du Sud, en Afrique ou en Asie – peu importe, car nous y étions tous impliqués ensemble.
J’ai réalisé que la beauté d’un grand moment comme celui-ci est que vous le partagez avec des millions d’autres personnes à travers le monde, et chacun a une histoire différente autour de lui – c’est le pouvoir de la Coupe du Monde.
Au Qatar, je partagerai avec vous mon expérience du tournoi, à travers une newsletter quotidienne avec mes réflexions et quelques-unes des photos que j’ai prises. J’ai hâte de commencer et j’espère que vous me rejoindrez.
Les Coupes du monde sont l’endroit où les rêves deviennent réalité
J’aurai beaucoup de choses à raconter parce qu’il y a une histoire chaque jour quand on est à une Coupe du monde – un drame, une déception… ou le rêve de quelqu’un qui se réalise.
Je le sais parce que tout cela m’est arrivé lors de ces tournois, en tant que joueur en 1990, 1994 et 1998, puis dirigeant mon pays en 2006, puis les États-Unis en 2014 également.
Nous avons donc beaucoup à attendre au Qatar au cours des prochaines semaines. J’ai l’impression qu’il y aura beaucoup de surprises sur le terrain lors de ce tournoi car il se déroule dans des circonstances uniques – la première Coupe du monde au Moyen-Orient, la première en hiver, et certaines équipes n’ayant qu’une semaine pour s’y préparer.
Qui va gagner cette coupe du monde ?
La grande question qu’on vous pose toujours avant toute Coupe du monde est : ‘Qui va gagner selon vous ?’
Cette fois, le Brésil et l’Argentine sont mes favoris personnels car ils sont tous les deux extrêmement affamés pour ce tournoi et ont traversé une campagne de qualification sud-américaine d’une qualité incroyable.
Avec l’Argentine, le grand moteur est Lionel Messi. Tous les fans de football connaissent sa situation et comment ce doit être son moment s’il veut remporter sa première Coupe du monde à 35 ans.
Il le sait aussi, tout comme son équipe – ils feront donc tout leur possible pour remporter cette Coupe du monde.
Le Brésil, cependant, a tellement de qualité à chaque poste. C’est une équipe que j’ai beaucoup regardée au cours des deux dernières années et j’ai été très impressionné – ils viennent au Qatar pour gagner la Coupe du monde et je pense qu’ils le feront.
Comment va faire l’Allemagne ?
Les grosses écuries européennes doivent vivre avec le fait que ces deux équipes sud-américaines seront toutes les deux très motivées, mais elles arriveront avec la même mission.
J’ai hâte de voir une équipe allemande courageuse qui peut nous aider à oublier le désastre qui s’est produit en Russie, lorsque nous étions champions en titre mais sortis en phase de groupes.
Il y a encore du travail à faire pour l’équipe de Hansi Flick après ce qui s’est passé il y a quatre ans, mais c’est une jeune équipe et je veux qu’ils soient pleins d’énergie et courageux dans leur jeu.
S’ils ne le gagnent pas cette fois, ils doivent au moins prouver par leurs performances qu’ils sont à nouveau en lice en atteignant les demi-finales.
C’est leur mission, et ils le savent. Tout sauf les quatre derniers pour nous est décevant, d’après notre histoire en Coupe du monde.
Je suis curieux de savoir comment ils vont faire, mais je suis également positif. Je les regarde et je pense qu’ils peuvent le faire. Ils ont l’avantage d’avoir un gros bloc du Bayern Munich dans leur équipe, avec sept de leurs joueurs faisant partie de l’équipe, et leur familiarité à jouer les uns avec les autres sera d’une grande aide.
J’ai également hâte de regarder l’Angleterre, qui devrait viser à approfondir ce tournoi après avoir si bien joué pour atteindre les demi-finales de la Coupe du monde 2018, puis se rapprocher encore plus lorsqu’elle a atteint la finale de l’Euro 2020 l’année dernière.
Il y a évidemment une progression là-bas et il pourrait y en avoir d’autres à venir, donc je n’ai pas l’impression que l’équipe de Gareth Southgate ait encore atteint son apogée.
J’espère juste que le message simple du manager anglais est qu’ils vont au Qatar pour gagner la Coupe du monde, car cela devrait être leur objectif, ou leur attitude, sur la base de ces deux derniers tournois.
J’ai hâte de le découvrir.
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Jürgen Klinsmann s’adressait à Chris Bevan de BBC Sport.
