Recueil d’interviews rempli de belles photos, Nos deux étoiles (L’Equipe, Solar) donne la parole aux champions du monde 98 et 2018.
« On est champion du monde« , cette formule illustre le sentiment d’appartenance à une équipe de foot. Tout le pays s’approprie ce titre suprême suffisamment rare pour conserver toute sa puissance Mais dans les faits, il faudrait plutôt dire « Ils sont champions du monde« . Ceux de 98 et ceux de 2018, ce sont bien ces 45 hommes (avec le staff les accompagnant) qui sont les seuls Français à pouvoir revendiquer ce titre en football. « L’expression les champions du monde a cessé de recouvrir un seul été : il faudra désormais préciser l’année, et pour Didier Deschamps préciser la fonction« , écrit ainsi Vincent Duluc.
Dans ce livre, le journaliste de l’Equipe et ses confrères, donnent justement la parole aux champions du monde en les interviewant. DD raconte 98 et « la certitude que nous allions gagner » en finale contre le Brésil, Duga revient sur les critiques dont il a été victime et reconnaît son égoïsme d’avoir voulu à tout prix jouer la finale même en étant blessé, Youri se souvient ne pas avoir voulu tirer de pénalty contre Pagliuca étant « pratiquement sûr à 200 % » qu’il aurait arrêté son tir, Liza évoque son retour de blessure et son traumatisme du péno manqué, Bernard Lama justifie son refus de jouer le match contre le Danemark…
Les interviews sont uniquement tournées sur l’événement, les joueurs s’y livrent et font part de leurs doutes, à l’image de Guivarc’h (l’ancien Giroud pour les plus jeunes) : « Je me souviendrai toute ma vie de ces actions manquées. Et ce sera un regret toute ma vie. Cette saison là avec Auxerre, j’avais marqué 49 fois. Je les aurais volontiers tous donnés pour en marquer un ce jour-là (en finale)« .
Le livre apprend ou rappelle de nombreuses anecdotes comme Karembeu qui a appris le malaise de Ronaldo par Roberto Carlos ou Adil Rami qui raconte l’affaire de l’extincteur. D’ailleurs, sur la Coupe du Monde 2018, les interviews (dont Guy Stéphan qui raconte chaque match) sont complétées par des articles sur quelques joueurs car tous les champions du monde ne sont pas interviewés, probablement par manque de temps/disponibilité et peut-être aussi car il faut parfois laisser du temps pour revenir en arrière et parler librement d’une telle aventure humaine.
Vivement une prochaine édition complétée par d’autres champions du monde français qui racontent leur sacre.
Mondial: France-98 et France-2018, le jeu des cinq ressemblances. N°1 De Deschamps à … Deschamps https://t.co/pl9E0JJcL1 #AFP pic.twitter.com/eJd10Wg8Uo
— Agence France-Presse (@afpfr) July 11, 2018