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C’est un sentiment de honte, de colère, de dégoût voire même d’injustice qui habite l’esprit des supporters lyonnais ce matin. Quelques heures après le naufrage du navire gone au Camp Nou, l’heure est aux questions du côté de la capitale des Gaules. Une nouvelle fois.

Si le penalty barcelonais a fait l’objet de nombreux débats – aussi légitimes soient-ils, il ne faut pas occulter le naufrage collectif de cet Olympique Lyonnais. Un véritable néant tactique pour beaucoup, encore une fois. Pourtant, les dirigeants lyonnais se sont emparés du VAR pour défendre la piètre prestation lyonnaise. Si le FC Barcelone est une équipe exceptionnelle, portée par un extra-terrestre, le déséquilibre de Suarez ne doit pas servir de nouveau pare-feu à un Bruno Genesio encore épargné des critiques et dont les choix d’un soir sont une nouvelle fois critiquables.

Si beaucoup d’experts et d’analystes ont souligné la capacité des Lyonnais à faire la différence lors des grands rendez-vous – Manchester City et Paris en meilleurs exemples, la balade barcelonaise a permis de remettre l’église au centre du village. Bien que l’Olympique Lyonnais soit une équipe très talentueuse avec des joueurs séduisants et capables de se sublimer, cette équipe n’a pas d’identité de jeu définie. Jamais aussi fort sur le papier que depuis ses années fastes, cet OL reste un véritable mystère. Depuis son intronisation à la tête de l’équipe première en janvier 2016, Bruno Genesio n’a jamais trouvé la solution et la formule idoine pour bonifier son collectif sur la durée. Si l’entraîneur rhodanien se justifie de pouvoir entraîner dans un grand club, il lui faudra y apporter un style de jeu, une idée. Le « totem City » n’est pas éternel. #OLbeaujeu, vous dites ?

Et maintenant, on fait quoi ? Oui, l’ancien entraîneur de Villefranche « rentre dans les objectifs du club » comme aiment à le rappeler certains suiveurs de l’Olympique Lyonnais. Depuis sa nomination, l’OL se qualifie en Ligue des Champions et est capable de coups d’éclats européens comme la demi-finale d’Europa League en 2016-2017. Mais c’est le minimum pour un club de cette stature. Pire, chaque année, le club bataille pour un podium qu’il devrait pourtant accrocher sans difficulté. Une place sur la boîte une nouvelle fois menacée par l’autre Olympique qui revient en fanfare après un début de saison cataclysmique. Un comble.

Après trois ans et demi passés à la tête de l’équipe, Bruno Genesio a sûrement tiré le maximum de son groupe. Avec une génération de jeunes exceptionnelle qui pointe le bout de son nez et qui régale les suiveurs de l’OL, l’heure est plus que jamais à une remise en question générale. Après le culte du minimalisme et celui de l’excuse, quand l’OL (re)lèvera-t-il la tête pour embrasser le gigantisme promis par ses dirigeants ?