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Coupe du Monde

Pourquoi des branleurs en slip de bain sont-ils devenus les maîtres du jeu ?

Écrit par 08/09/2010juin 9th, 2021No Comments

La dix-neuvième coupe du monde a livré son verdict, sacrant le toqué intermittent pratiqué par la bande à Villa. Cependant, le triomphe ibère, forcément mérité puisque annoncé par un poulpe, ne doit pas nous détourner trop longtemps des véritables icônes du ballon rond, les brésiliens, que quatre-vingts années de compétition internationales ont définitivement imposées.

Tous les quatre ans, invariablement, le monde entier se délecte à l’avance des démonstrations auxquelles ne manqueront pas de se livrer les onze funambules cariocas ; une escouade vient-elle à décevoir, nous noyons notre déception dans l’espoir de rendez-vous prochains, que nos idoles finissent toujours par honorer : cinq victoires sur les quatorze dernières coupes du monde, huit copas America et des cadors à tous les postes, conférant à chaque sortie de la selecao des allures de piste aux étoiles, justifient amplement les attentes suscitées.

Comment un pays également connu pour son extrême pauvreté, sa musique toute en douceur et une sexualité ambiguë qui fait que nous n’irons plus aux bois a-t-il su générer tant de talents ?

D’aucuns prôneront les vertus de l’improvisation : lorsqu’on apprend à dompter le cuir au milieu des dunes, de sable ou de silicone selon qu’on fréquente les plages publiques ou privées, on en vient nécessairement à adopter l’esquive, la maximisation de chaque partie du corps et les solos tout en feintes dans les défenses en carton. D’autres, plus prosaïques, mettront en avant l’abnégation du mort de faim, seule voie par laquelle les enfants des favelas peuvent espérer s’en sortir.

Les arguments, pour valables, ne suffisent sans doute pas à expliquer près d’un siècle de domination…

Alors pourquoi ?

En fait, si on se fie aux conclusions des deux experts consultés par nos soins, la force des brésiliens tient avant tout à leur parfaite maîtrise de l’art subtil du pseudo. En effet, a contrario de l’imbécile attaché à ses racines qui défendra coûte que coûte le nom du père, les jaunes et bleu ont parfaitement compris que le patronyme, bien plus qu’honorer le passé, définit le bonhomme.

Certes, ils ne seront pas parvenus à Kaka, la perfection absolue, sans notables erreurs de casting.

A titre d’exemple, en empruntant son nom à un redoutable chef spartiate, Léonidas, meilleur buteur de la première coupe du monde en France, finisseur à qui on attribue, entre autres faits de gloire, l’intrusion de la bicyclette sur les terrains de foot (ou « retourné », pour les fans d’Amara Simba), a donné à ses adversaires les meilleures raisons de le surveiller, partant du principe qu’on ne s’approprie pas le patronyme du plus grand chef spartiate de tous les temps sans argument à faire valoir.

Du coup, l’un des meilleurs attaquants d’avant-guerre s’est retiré des terrains avec un palmarès international dont la virginité aurait dû susciter le questionnement de Socrates, qui commettrait le même impair une quarantaine d’années plus tard en imposant un philosophe sur le pré.

Entre temps, et même après, le pays de Lula trusterait les trophées avec des Didi, Vava, Bebeto, voire le fantastique Clodoaldo, qui n’hésitera pas à dribbler quatre italiens quasiment dans sa surface, entamant l’action parachevant le chef d’œuvre mexicain de 1970.

Les rois de l’entourloupe semblent avoir définitivement compris qu’endormir l’adversaire constituait la première victoire.

Certes, le lecteur facétieux s’amusera peut-être à lister les contre-exemples… Mais pour un Messi ou un Leboeuf qui respectent à peu près le cahier des charges, combien de Charpentier n’ont jamais magné le rabot ? Et Chilipari, s’agit-il juste de l’un de ces sites de paris proliférant actuellement, avec des mises à base de haricots rouges ?

En tout cas, comme me le répète souvent mon pote Florent, tant qu’on n’aura pas un Clayderman Sex à opposer à Wagner Love, la France n’a aucune chance de gagner la coupe du monde.

Article proposé par Guillaume Gonzales