Sans briller, en tremblant parfois, la France est qualifiée pour le Mondial russe en 2018. Ouf. Les Bleus ont échappé au scénario catastrophe mais le véritable objectif semble pourtant encore lointain: Cette équipe peut-elle gagner la Coupe du Monde ?
Oui sur le papier car cela faisait des années que le potentiel n’avait pas semblé aussi prometteur avec des joueurs aguerris au plus haut niveau (Lloris, Varane, Umtiti, Kanté, Pogba, Matuidi et Griezmann), d’autres prêts à franchir un palier (Sidibé, Lemar, Mendy, Tolisso) et des promesses que le monde du foot nous envie (Mbappé, Dembele, Coman, Rabiot).
Non dans les faits puisque malgré cette première place, on ne se régale pas en regardant les Bleus. On s’ennuie, on doute et on attend toujours de voir concrètement ce que ces gars ont, collectivement, dans le ventre. Didier Deschamps est pointé du doigt pour son conservatisme et sa prudence, les leaders (de terrain et de vestiaires) sont discrets, bref on reste sur notre faim.
A huit mois de la Coupe du Monde, la France semble en retard sur l’Allemagne, l’Espagne, le Brésil et même par rapport à l’Angleterre ou la Belgique. En mal d’identité de jeu, les Bleus ont encore du pain sur la planche mais cela ne sert à rien de leur rabâcher car Didier Deschamps a parfaitement conscience des lacunes actuelles de son effectif. En tant que supporters français, il nous reste juste à y croire avec eux, à croire en eux. Il est encore permis de rêver à un bel l’été 2018, au stade pour les plus chanceux, devant la télévision pour les plus nombreux. L’objectif d’une nation comme la France doit être de gagner, mais l’ambition, elle, doit être de nous enthousiasmer.