Troyes a confirmé les statistiques montrant que le club de division inférieur peut surfer sur sa dynamique et éliminer une équipe supérieure en déconfiture. Pourtant, exiger une telle opposition au troisième de L2 (idem pour le National) est une insulte envers la performance d’un club qui a bataillé pendant 38 journées pour décrocher sa place sur le podium.
Certes, pour les diffuseurs, les médias et les spectateurs, les barrages ajoutent du piment, mais pour le petit club en question, l’arrière goût d’injustice est amer. Du 29 juillet 2016 au 15 mai 2017, n’était-ce pas suffisant pour gagner son accession en L1 ? Et à l’inverse, le club de l’élite qui n’a pas réussi à faire mieux que 18e au bout d’une saison entière mérite-t-il vraiment un repêchage ?
Comme pour la Coupe de la Ligue qui enlève (théoriquement) une place qualificative directe en coupe d’Europe au 5e de L1, les barrages minimisent l’importance de la régularité au cours de ce marathon footballistique qu’est le championnat. Chaque week-end de foot perdra un peu de saveur car il sera moins décisif.
Comme si cela ne suffisait pas, voici que les cerveaux de la LFP envisagent même d’ajouter des play-offs qui permettraient au 6e de L2 de prétendre à la montée en L1. Le pire, c’est que selon L’Equipe, les dirigeants des clubs concernés y sont favorables. Après 38 journées de dur labeur, il faudrait encore attendre plusieurs matchs supplémentaires pour connaître le troisième promu… Pardon, non pas le dernier promu mais plutôt celui qui aura le privilège de tenter de faire tomber le 18e de L1, en espérant ne pas avoir laissé trop de plumes durant les play-offs…