Les équipes boliviennes font toujours peur en raison de leur altitude, mais historiquement, elles n’ont pas atteint de grands objectifs sportifs dans les compétitions de la Conmebol. Cette fois, cependant, quelque chose de différent semble se produire à La Paz. O Bolívar est de retour en huitièmes de finale CONMEBOL Libertadores au bout de dix ans. Et ce n’est pas par hasard.
Le résultat doit être analysé dans le contexte du « Plan du centenaire », lancé en 2021 et qui prévoit d’atteindre une finale Libertadores ou de remporter le Sul-Americana jusqu’en 2025, date à laquelle la fondation du club aura 100 ans.
Le résultat sportif est l’un des points importants du projet, mais ce n’est pas un rêve isolé. Loin de là. Il s’accompagne d’un fort investissement dans les infrastructures et entend donner de l’indépendance à l’entité.
Le nom derrière ce mouvement est l’actuel propriétaire du club, l’homme d’affaires Marcelo Claure – un cadre bolivien qui vit à Miami, aux États-Unis, et qui a développé avec succès plusieurs startups dans différents segments économiques.
Récemment, il était au Brésil pour discuter avec le ministre de l’Economie, Fernando Hadad, de la création de plusieurs usines de la société chinoise Shein, géant du e-commerce, dont il est un représentant. Claure a créé la société qui gère Bolívar en 2008 et son contrat avec le club expire en 2028. Supporter fanatique du club, il compte rendre public après cette période afin que les partenaires puissent gérer l’équipe dans des conditions pour la faire marcher avec le jambes elles-mêmes.
Le « Plan du centenaire » a déjà tenu certaines de ses promesses. La création d’un centre d’entraînement d’athlètes à Santa Cruz de La Sierra a été la première d’entre elles. Dans ce projet, Bolívar a établi une relation de partenariat sans précédent avec Grupo City, qui apporte son expertise technique dans le développement des joueurs. Claure est partenaire de City à Gérone, un club de première division espagnole, ce qui a facilité le contact.
La deuxième étape a été franchie il y a un mois avec l’ouverture d’un centre de formation à La Paz. L’équipe s’y entraînait depuis l’année dernière, mais ce n’est que maintenant que le travail est terminé. Lors de l’inauguration, Claure a participé en tant que gardien de but à un match entre anciens athlètes et partenaires, portant le maillot numéro 52, son âge. Il aime tellement le jeu qu’il est inscrit sur la liste du club de la Fédération bolivienne.
Il y a aussi un projet de construction d’un nouveau stade sur le terrain de l’ancien terrain dans le quartier populaire de Tembladerani, à La Paz. L’espace est petit, mais la direction du club souhaite conserver l’identité de l’équipe et contribuer au développement de la région. Le projet architectural, présenté il y a cinq mois, est signé par la même entreprise qui a conçu la rénovation du Santiago Bernabéu, domicile du Real Madrid.
C’est ce Bolívar revigoré, dont les délais pour obtenir de meilleurs résultats internationaux sont comptés, qui arrive à l’Allianz Parque avec l’avantage du match nul contre Palmeiras, ce jeudi (29), pour terminer la phase de groupes à la première place. Ils savent que la tâche est très difficile, mais ils jouent sans responsabilité puisqu’ils ont déjà obtenu une place inespérée en huitièmes de finale. Et continuent de rêver grand.
Palmeiras et Bolívar s’affrontent ce jeudi, à 21h (Brasilia), avec transmission peler ESPN pas Star +.
