Alors que la Coupe du monde débute dans moins de 100 jours, PKFoot vous fait (re)découvrir la compétition la plus prestigieuse qui soit à travers plusieurs anecdotes. Aujourd’hui, voici le top 3 des moments incompréhensibles qui ont jalonné l’histoire des Bleus.
1978 : quand les Bleus jouent… en vert et blanc
Aujourd’hui, l’histoire ne ferait pas du tout rire les équipementiers. Mais il y a 40 ans, les enjeux économiques étaient moindres et il faut croire que l’attention l’était également. Ainsi, lors du dernier match de poule face à la Hongrie, la France se présente avec un maillot blanc, comme celui de son adversaire du jour. Le staff tricolore est en tort, puisqu’il aurait dû arborer son bleu traditionnel. Problème : pas de maillot bleu disponible, puisqu’ils ont déjà été envoyés au pays, les Bleus étant déjà éliminés. La Hongrie propose de prêter son maillot rouge, mais cela pose problème au gardien hongrois qui évolue dans cette couleur. Des coursiers sont envoyés en ville chercher un jeu de maillots de rechange, et reviennent avec des maillots vert et blanc, prêtés par un petit club du coin.
tu connais pas cette histoire ? Le fameux France Hongrie de 1978 pic.twitter.com/xvOL9Ut5kK
— Raymond Tada⭐⭐ (@Naivlys) November 12, 2017
Avec une demi-heure de retard, les Français entrent donc sur la pelouse, avec des maillots insolites, des numéros qui ne correspondent pas nécessairement à ceux inscrits sur leurs shorts, et sauvent l’honneur en gagnant leur dernier match. Une scène assez difficile à imaginer aujourd’hui, où les équipements dépensent de telles sommes qu’aucun ne supporterait une telle publicité.
1982 : quand le cheikh annule un but pour les Bleus
La France affronte le Koweït en 1982, pour son second match dans le Mundial espagnol. Alors que les Bleus dominent tranquillement la rencontre, avec un score de 3-1, Giresse marque à son tour. Président de la Fédération de football et cheikh du Koweït, Al-Ahmad Al-Sabah décide alors de descendre sur la pelouse pour réclamer que le but soit annulé, à cause d’un coup de sifflet dans le stade qui aurait selon lui perturbé ses joueurs au moment de la réalisation française.
Très belle imitation de France-Koweït 1982, on sent que Kylian aime vraiment son sport et son histoire. https://t.co/sCT0KpIYzn
— Guy Truite (@guytruite) December 30, 2017
Mis sous pression, l’arbitre finit par céder et annuler le but de Giresse, dans une ambiance évidement électrique. Après 15 minutes d’incompréhension, le match reprend, et les Bleus finiront bien par inscrire un 4e but. L’arbitre du match sera radié à vie par la FIFA, tandis que le cheikh du Koweït s’en sort avec un petit blâme et une place dans la légende du football. Plus tard, les Bleus seront éliminés en demi-finale de la compétition, dans un match légendaire marqué par ce qu’on désignera comme l’attentat de Schumacher sur Battiston.
1998 : et Thuram a vu double
Malgré le talent des bourgeons Henry et Trezeguet, la belle saison de Guivarc’h et la présence de joueurs confirmés comme Zidane ou Djorkaeff, la France n’est pas efficace dans le dernier geste lors des matches à élimination directe de son Mondial. Ainsi, il a fallu un éclair de Blanc en 114 minutes face au Paraguay, tandis que personne n’a trouvé la faille en 120 minutes face à l’Italie. Lors de la demi-finale, c’est la Croatie qui ouvre le score, avec un Suker qui profite du mauvais alignement de Thuram pour venir battre Barthez. Le public n’a même pas le temps de paniquer, que ce même Thuram, qui est tout sauf un buteur, égalise dans la minute qui suit. Se sentant sans doute coupable, le défenseur de Parme vient marquer après un joli une-deux. Le fait qu’il marque était déjà assez bizarre pour être souligné, mais le numéro 15 des Bleus va encore plus loin en signant un improbable doublé, d’une frappe enroulée… du pied gauche !
8 Juillet 1998 : France qualifiée pour la finale. Lilian Thuram pour la postérité. #CDM2014 pic.twitter.com/Rl23pSRzNY
— Lucien Eynard (@lyonnaisgourmet) July 8, 2014
Presque jamais buteur en club, Thuram entre dans la légende avec ce qui seront ses 2 uniques buts en équipe de France. Il permet à son équipe d’atteindre la finale pour la première fois, ce que ni la génération Kopa, ni la génération Platini, n’avait réussi. La suite, tout le monde la connait…