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Ce week-end des 31 octobre et 1er novembre, l’Europe du foot nous offre ce qu’elle a de meilleur… mais aussi ce qu’elle peut faire de pire. Voici la liste des faits et gestes qui ont retenu notre attention. Et dans la mesure où on ne peut pas tout voir, n’hésitez pas à nous raconter les moments de foot qui ont marqué votre semaine !

Le meilleur de la semaine

Depuis le départ de Favre, Gladbach gagne à nouveau. Le redressement est spectaculaire, avec une 6e victoire consécutive en championnat, sur la pelouse du Herta Berlin (1-4). L’équipe, à l’agonie en début de saison, est déjà revenue dans la course pour une place en Ligue des champions l’année prochaine ! Comme l’an dernier, le Borussia combine dans tous les sens, donnant le tournis à l’adversaire. Sur ces 6 derniers matches de championnat, le Borussia facture 19 buts.

N’ayons pas peur des mots : la Fiorentina s’est amusé face à Frosinone (4-1). Le premier but chanceux, la talonnade aérienne de Rodriguez et la panenka de Babacar valent le détour. Surtout, il est plaisant de voir Mati Fernandez évoluer à ce niveau. Le meneur de jeu chilien, qui explosait tout sur son passage avec Colo Colo, n’arrive à exprimer que trop rarement son immense talent en Europe. Reste à confirmer face aux équipes plus fortes de Série A.

Même face à une équipe de Norwich accrocheuse, malgré une erreur de main de son gardien qui offre l’égalisation à moins de 10 minutes de la fin, et sans Silva et Aguero, Manchester City trouve le moyen de gagner (2-1). Bony réalise un bon intérim en pointe, offrant beaucoup de solutions à défaut de marquer. Iheanacho apporte un grain de folie à cette équipe, et fait figure de joueur le plus prometteur de son âge derrière Sané à Schalke. Touré, en patron, a eu les nerfs solides pour convertir le penalty de la gagne. Cette formation ressemble à un futur champion d’Angleterre…

Le Celta Vigo s’invite de façon inattendue dans le haut du tableau de la Liga. Opposée à la Real Sociedad, l’équipe galicienne, qui n’a perdu que contre le Real Madrid en championnat cette saison, continue son show. Quand ce n’est pas Nolito, c’est Iago Aspas qui se distingue par un super doublé, avant qu’Hernandez n’inscrive le but de la victoire dans les dernières minutes, et de façon somptueuse (3-2). On ne sait pas si l’état de grâce perdurera en seconde partie de saison, mais l’ancien Marseillais Berizzo peut déjà être fier de sa séduisante équipe.

C’était le match le plus fou du week-end. Everton et Sunderland se sont livrés une belle bataille, bien plus serrée que le score peut le faire penser (6-2). Les locaux ont d’abord pris l’avantage, avant que Sunderland ne revienne à 2-2, avec au passage un bijou de Defoe. Puis, un but contre son camp donnait l’avantage aux pensionnaires de Goodison Park, plongeant les visiteurs dans le doute, au point de finalement s’écrouler (6-2). Mais quel spectacle incroyable !

C’était le second match le plus animé du week-end, malgré une affiche qui ne faisait pas rêver au premier abord. Augsbourg et Mayence ont joué au chat et à la souris, pour le plus grand bonheur des spectateurs (3-3). Muto a d’abord inscrit un doublé, confirmant son importance naissante au sein de l’attaque des visiteurs, et faisant presque oublier son prédécesseur Okazaki. Augsbourg reviendra au score, et prendra même l’avantage à 10 minutes de la fin, dans une ambiance folle, avant que Muto n’égalise et devienne le 4e joueur de l’histoire du club à inscrire un triplé en Bundesliga. Un scénario fort en émotion comme nous en offre souvent le championnat allemand !

Sans encombre, le Real Madrid et le FC Barcelone ont gagné ce week-end, respectivement face à Las Palmas (3-1) et Getafe (0-2). Isco a encore profité des absences de Bale et James pour montrer quel délicat joueur de ballon il est. L’Espagnol a régalé à chaque prise de balle. Au Barça, en l’absence de Messi, Suarez et Neymar assurent parfaitement l’intérim.

Mener au score face à Leicester est tout sauf une garantie. WBA l’a appris à ses dépens, ouvrant le score avant de voir le duo Mahrez-Vardy se mettre en action. Ces 2 attaquants, qui n’étaient pas destinés au plus haut niveau, crèvent littéralement l’écran en ce début de saison. Malgré le penalty tardif de Lambert, c’est bien Leicester qui sourit à la fin du match (2-3), s’offrant même une place sur le podium de Premier League !

Malgré un penalty provoqué contre son équipe, le jeune Williams montre des choses intéressantes avec l’Athletic Bilbao. Auteur d’un doublé plein d’audace, avec notamment une Madjer difficile à réaliser, le prometteur attaquant, premier joueur noir à marquer pour le club basque l’an passé, a tout pour devenir un très bon joueur.

Dortmund a profité du faux pas du Bayern Munich en venant à bout du Werder Brême (1-3). Fait rare : Aubameyang n’a pas marqué, loupant même plusieurs occasions très franches. Qu’importe, le Borussia a été réjouissant à regarder, avec énormément de combinaisons, et une envie jamais démentie d’aller de l’avant. Sur le second but, Hummels s’offre même une merveille de passe décisive de l’extérieur du pied. Tout le monde se fait plaisir, mis à part peut-être Sokratis, humilié par Junuzovic qui lui passe 3 petits ponts dans la même action !

Mais aussi

Malgré un second but accordé discutable, Arsenal a fait très forte impression sur la pelouse de Swansea (0-3) avec un Giroud de nouveau buteur. Gomis peut regretter son énorme occasion manquée en première période. Troisième victoire de suite pour l’AC Milan, qui bat la Lazio sur son terrain (1-3), et avec la manière. L’équipe de Mihajlovic se replace dans la course à l’Europe, et tient peut-être enfin son match référence. Première réussie pour Donadoni avec Bologne, tombeur de l’Atalanta Bergame grâce à une seconde période de folie (3-0). Gros match de la Juventus dans un derby intense (2-1) avec un joli but de Pogba et une victoire arrachée au bout du temps additionnel. La qualité de jeu était élevée dans le derby entre Valence et Levante, qui aura dominé la partie une heure, avant de craquer (3-0). Bakkali, de la même année qu’Iheanacho et Sané, a fait une entrée remarquée, et inscrit un super but.

Le pire de la semaine

C’est la crise à Chelsea. Malgré l’ouverture du score rapide de Ramires, malgré la belle tentative de lob de plus de 40 mètres d’Oscar, difficilement détournée par Mignolet, il n’y a pas grand-chose de positif à retirer de la venue de Liverpool à Stamford Bridge (1-3). Coutinho, par deux fois, et Benteke, en fin de match, ont plongé un peu plus Mourinho dans le doute, infligeant à sa formation sa 6e défaite de la saison en championnat, après seulement 11 journées. Fébriles, peu en confiance, les Blues n’ont plus rien de l’équipe qui a été sacrée championne d’Angleterre quelques mois auparavant…

Opposé à Ingolstadt, Schalke a manqué une belle occasion de monter sur le podium de Bundesliga en concédant le match nul (1-1). Mené contre le cours du jeu, l’éternel outsider a comme souvent manqué d’efficacité pour l’emporter, et se poser en candidat crédible pour les places d’honneur. Heureusement pour Breitenreiter, arrivé sur le banc cet été, la pépite Sané a sauvé les meubles. C’est bien lui le seul à tenir son rang, confirmant les promesses entrevues l’an passé. Mais combien de temps un tel joueur va-t-il rester à Gelsenkirchen ?

Supporter Manchester United a été un vrai supplice ces derniers temps : un triste derby, une élimination sans gloire en Coupe de la Ligue face à une équipe de seconde division, et un match pauvre face à Crystal Palace (0-0) qui méritait largement de gagner. Les Red Devils vont mal, et ne progressent pas sous la houlette de Van Gaal. Les résultats ne sont pas catastrophiques, mais ils sont loin d’être réjouissants pour une équipe qui ne montre pas sur le terrain qu’elle peut se mêler à la lutte au titre, et qui est loin d’avoir acquis sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Rooney à côté de ses pompes et déclaré disparu par la police locale pas avare en humour, Mata et Martial utilisés à mauvais escient, une animation offensive proche du néant : une amélioration rapide est requise de toute urgence. De Gea ne pourra pas tout faire…

Plus mauvaise attaque de Liga, Malaga ne montre rien cette saison, et pourrait même descendre. Dire que le club, sous la houlette de riches investisseurs partis sous d’autres cieux, disputait la Ligue des champions il y a encore quelques années… Ce week-end, c’est le Sporting Gijon qui a profité de la faiblesse du premier non-relégable espagnol (1-0). Auteur de plusieurs parades, Kameni ne peut pas marquer à la place de ses coéquipiers non plus.

Encore une fois, la Roma a montré ses faiblesses à un moment clé, face à un adversaire difficile. Cette défaite face à l’Inter Milan (1-0) n’était pas méritée, puisque les joueurs de Garcia ont mené la vie dure à ceux de Mancini. Mais en football, il faut se montrer un minimum efficace pour espérer un résultat.

Dommage que l’affiche allemande ait été entachée d’une erreur d’arbitrage aussi grossière. Si le sang froid de Bendtner est à souligner, comment peut-on ne pas refuser le but quand le passeur est hors-jeu de plus de 5 mètres ? Regrettable, car le spectacle était au rendez-vous, avec un énième but de Chicharito, qui revit en Bundesliga, et une réalisation de Draxler qui bénéficie de l’incroyable lucidité de Dost. Au final, Wolfsburg réalise une super opération en venant à bout du Bayer Leverkusen (2-1).

Mais aussi

Carroll a d’abord raté son dégagement, puis fait preuve de suffisance. Cela a permis à Watford d’ouvrir le score face à West Ham, qui ne reviendra pas (2-0). Dommage, puisqu’il s’était distingué par un sauvetage sur sa ligne courageux. Petit coup de mou pour le Bayern Munich sur la pelouse de Francfort (0-0). Les Bavarois avaient probablement en tête leur confrontation à venir face à Arsenal en Ligue des champions. Modeste aurait pu offrir la victoire à Cologne s’il s’était montré un peu plus réaliste face à Hoffenheim (3-3), manquant 3 occasions franches. Méconnaissable cette saison, le FC Séville peut s’estimer heureux de ne perdre que d’un but face à Villarreal (2-1) qui aurait pu l’emporter bien plus lourdement. Le penalty non sifflé sur Gameiro n’est même pas un argument tant les Andalous ont été dominés. Des occasions manquées, une bévue défensive et une belle inspiration de Lucas : il n’en fallait pas plus à l’Atlético Madrid pour concéder le match nul face au Deportivo La Corogne (1-1).