AvideceWopyBalab

Le foot européen ne s’arrête pas cette semaine. Le Real Madrid est tombé face au Bétis au moment où Messi n’a jamais paru aussi fort. Pendant ce temps, Martial et Griezmann ont brillé, Mertens s’amuse, et Mandzukic crée un poste hybride de second attaquant/ailier gauche dont il a le secret.

Il y a d’abord eu ce but refusé pour hors-jeu dès l’entame du match. Puis, à la suite d’un énorme cafouillage à l’heure de jeu, il y a eu cette occasion invraisemblablement loupée. Ce match entre Valence et Malaga semblait assez ordinaire pour Zaza, bon attaquant mais parfois poissard, capable du meilleur comme du pire, comme le montre son désormais célèbre penalty raté avec l’Italie. Mais le Valencian a décidé que c’était son quart d’heure de gloire cher à Andy Warhol. Et plus fort encore, il a inscrit un triplé en moins de 15 minutes : en reprenant en angle fermé un centre tendu, en étant habile de la tête, puis en gagnant un duel avec le gardien. Finalement, cette rencontre avec Malaga est un résumé de la carrière de Zaza : inattendue, imprévisible, complètement zinzin…

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Ce qu’on a vu cette semaine

  • Raffael a signé un joli doublé face à Stuttgart. Poli, Hazard ne lui a pas disputé le penalty. Gladbach, c’est pas le PSG.
  • S’il n’a pas marqué, Giroud était d’humeur à tenter de le faire en retourné acrobatique puisqu’il a tenté ce geste assez rare à 2 reprises face à Doncaster, trouvant notamment la barre. On n’avait pas vu tel enthousiasme depuis la première sélection du grand Savidan.

  • Dzeko avait l’opportunité d’inscrire un quadruplé face à Benevento, mais le buteur de la Roma a été devancé par Lucioni et Venuti, plus prompts à reprendre les centres pour… marquer contre leur camp.
  • Sur l’action de son but face à Hambourg, Pulisic nous rappelle à quel point un contrôle orienté peut faire la différence. On se demande pourquoi il y a autant de joueurs qui ne suivent pas l’exemple du joueur de Dortmund, et ne profitent pas de leur first touch pour prendre de la vitesse et faire la différence…

https://twitter.com/Borusstatistik/status/910581482732867584

  • Evidemment, il y a ce doublé de Rashford, avec une ouverture du score suite à une subtile déviation de Lingard, puis une frappe de mule assez bluffante. Mais comment ne pas s’attarder sur Martial ? Ce n’était que Burton face à Manchester United, mais le Red Devil était partout. Chacune de ses prises de balle lui permettait de prendre de la vitesse et de mettre le feu. S’il joue comme ça tout le temps, il sera indispensable pour les Red Devils !

  • Verdi avait vraiment envie de marquer face à l’Inter : une prise de balle autoritaire, un duel gagné physiquement et une frappe de mule ne vont pas se chercher comme ça. Dommage pour lui et pour Bologne qu’Icardi ait égalisé. Cette boule à zéro, comme pour David Silva, ça fait vraiment bizarre.
  • OK donc il semblerait bien que Messi ait envie de réaliser la meilleure saison de sa carrière. L’Argentin, auteur d’un quadruplé contre Eibar, n’est pas qu’une machine à marquer puisqu’il est également l’élément le plus actif dans le jeu offensif. Son but tout en toucher, sur une frappe qui parait presque molle, est hallucinant.

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  • Hoffeinhem a superbement refait son retard de 2 buts à Mayence, grâce à Amiri, Wagner et Uth, 3 excellents joueurs qui grandissent en même temps que les ambitions de leur club. On soulignera malgré tout le but de Muto, qui fait preuve d’un sacré jeu de jambes sur le coup.
  • Même Coutinho n’y peut rien : Liverpool, défait face à Leicester, déçoit encore. Saluons au passage ce bijou de Slimani.
  • Ce rôle à gauche, qui consiste à écarter parfois ou à rentrer lors des centres venus de la droite, était fait pour Mandzukic, buteur face à la Fiorentina et qui ne passe pas loin d’un second but à 2 reprises. A noter aussi le penalty obtenu par Matuidi, devenu coup franc suite au recours à la vidéo.

  • On a retrouvé le James qu’on aime : il a provoqué le penalty, marqué sur une frappe subtile, avant d’offrir une merveille de passe décisive à Vidal face à Schalke. On espère pour le Bayern Munich que ce retour en forme du Colombien sera durable. On se régale quand il joue comme ça.
  • A force de louper des occasions de marquer le but du 2-1, WBA s’est fait punir par le talent éclatant de Sané. L’Allemand de Manchester City a signé un beau doublé. Peu en verve, Robson-Kanu manque également une balle d’égalisation.

https://twitter.com/SkyBluesFan/status/910608345794478080

  • Face à une Lazio décimée, Naples a réussi à se faire plaisir en fin de match. Mertens en a profité pour inscrire un des buts de l’année, que n’aurait pas renié Pauleta face à Barthez.

https://twitter.com/LethalSuso/status/910596954098405376

  • Est-ce le centre qui déclenche l’appel ou l’inverse ? Peu importe quand les 2 sont parfaits, comme sur le but d’Origi pour Wolfsburg, sur une passe de Ntep. Bartels égalisera, prouvant encore une fois qu’il est l’homme à tout faire du Werder, jusqu’à ce qu’un club plus prestigieux ne daigne enfin le recrutrer. Gebre Selassie se procure une magnifique balle de match qu’il loupe, heurtant la barre puis un défenseur décisif sur sa ligne.
  • Chelsea s’est logiquement promené face à Nottingham. Sur le dernier but de Batshuayi, la facilité de Hazard saute aux yeux. Cela fait plaisir de le voir comme ça.
  • Un penalty du Français Haller, et un sens du sacrifice d’Hasebe pour préserver le score : il n’en fallait pas plus pour que Francfort s’impose à Cologne.
  • Le Real Madrid a eu plusieurs occasions d’ouvrir le score, dont une fabuleuse talonnade de Bale qui échoue sur le poteau. Mais c’est bien le Bétis qui s’impose à Bernabeu dans le money time. Pire encore, Sergio Ramos, emblème des fins de matches de folie, semble presque laxiste sur l’action.

  • Belotti renard des surfaces, Ljajic efficace dans le dernier geste : le duo magique a encore fait des étincelles, permettant au Torino de gagner sur la pelouse d’Udinese.
  • L’Atalanta Bergame s’est fait plaisir face à Crotone, avec notamment un exploit personnel d’Ilicic.
  • Auteur d’une magnifique avant-dernière passe sur le premier but avant de faire dans le caviar sur le second, Griezmann a été brillant face à Bilbao. Après un début de saison délicat, le Français demeure l’homme fort de l’Atlético Madrid.
  • Puisqu’on aime les feintes de frappe, on applaudit bien fort Leckie pour son but splendide face au Bayer Leverkusen. L’Australien réussit un début de saison canon avec le club de la capitale.

Il a fêté son anniversaire cette semaine

Excellent à Marseille et Monaco, c’est à Lyon que Sonny Anderson atteindra le statut de légende d’un club. Le Brésilien, arrivé en provenance du FC Barcelone pour une fortune à l’époque, était le symbole de l’ambition débordante du président Aulas, désireux d’offrir le titre de champion à son club pour la première fois, tout en montant une bonne équipe sur la scène européenne. Pour comparer à une ère plus contemporaine, son impact était similaire à celui de l’arrivée d’Ibrahimovic au PSG : l’équipe entrait alors dans une nouvelle dimension. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Gones ont été servi en termes d’émotion avec leur buteur brésilien.

Des buts en pagaille, des titres, et les fondations pour la constitution d’une équipe redoutée sur le Vieux Continent.

Le public de Ligue 1 se souvient. Pied droit, pied gauche, tête, technique, puissance, vitesse, habileté, flair : rien ne manquait à la panoplie de Sonny, qui méritait alors d’avoir sa chance en sélection, à une période trouble où tant de joueurs ont été testés, en ayant beaucoup moins de régularité que lui. Performant en championnat comme en Ligue des champions, Anderson était le type de joueurs avec qui tout était possible, celui qui pouvait mener les siens vers un miracle, plus encore que Lisandro et Lacazette qui étaient pourtant excellents. Mais Sonny n’était pas juste performant avec l’OL. Il volait sur la pelouse, tout simplement.