AvideceWopyBalab

Cette semaine, on a vu Pépé tenir enfin ce qui pourrait devenir un match référence avec les Gunners. On a également remarqué comment le Real Madrid était dépendant de Valverde. On rend aussi hommage aux héros inattendus que sont Jahanbakhsh et Wu Lei.

Pépé enfin flingueur

Match observé : Arsenal 2-0 Manchester United

De ce match entre Arsenal et Manchester United, on aurait pu revenir sur le positif entrevu face à Chelsea, la renaissance d’Özil qui semble se confirmer, le match énorme de Lacazette dans le jeu dos aux buts (moins dans la finition), une seconde période un peu plus délicate comme face à Chelsea, ou la différence d’intensité entre les deux formations, qui ferait même demander à Evra qui étaient les hommes et les enfants sur cette rencontre. On aurait pu aussi parler de la production médiocre des Red Devils. On a préféré revenir sur le match encourageant de Pépé.

L’ancien joueur du Losc a été en vue en première période, avant de s’éteindre et de sortir à l’heure de jeu. Alors qu’il n’avait presque pas touché le ballon en début de match, il ouvre le score un peu contre le cours du jeu, puisque United avait un léger ascendant en début de rencontre. Sur cette action, il se déplace clairement comme un ailier inversé de 4-3-3 venu depuis l’aile pour frapper, à la manière d’un Ziyech ou Bernardo Silva, adeptes de ce type de déplacement. Cela fonctionne, alors que c’est presque un déplacement qu’il n’aurait « pas dû » faire, puisque Özil était sur la trajectoire de la passe et aurait pu reprendre.

Evidemment, cela lui a fait beaucoup de bien au moral, comme en témoigne ce dribble sur Shaw quelques minutes plus tard, qui aboutit sur un centre mal exploité par Aubameyang, dans une position acrobatique En confiance, l’Ivoirien touchera également le poteau sur une jolie frappe consécutive à une bévue de De Gea, et signera également une belle prise de balle depuis son aile, où il se recentre, prend appui sur un partenaire, et donne à Aubameyang sur l’aile gauche, alors qu’on aurait aimé le voir tenter sa chance dans cette position. Justement, on aurait aimé le voir parfois plus oser, comme sur cette contre-attaque menée par Özil où il ne fait pas l’appel en profondeur qui aurait pu faire mal, ou sur ce dribble – certes un peu risqué – qu’il ne tente pas sur Shaw alors qu’un boulevard s’offrait à lui s’il passait l’Anglais. Impliqué, on l’a aussi vu faire les efforts sans ballon, pressant Shaw à bon escient sur les seconds ballons. Egalement décisif en tirant le corner du 2-0, Pépé peut offrir bien plus quand il se mettra en position de recevoir le ballon lancé, et non pas en position arrêtée. Aussi, dans ce 4-2-3-1, il est peut-être encore un peu trop collé à la ligne pour exploiter l’ensemble de ses qualités, ne se recentrant que trop rarement, et ne pouvant pas trop s’aventurer dans le half space droit, propriété d’Özil. Mais pour le moment, même si elle est perfectible, cette production ravira sans doute les Gunners, qui ont sans doute hâte de voir leur recrue phare de l’été dernier devenir un atout majeur pour Arteta.

Loin d’être galactique

Match observé : Getafe 0-3 Real Madrid

Les joueurs de Getafe devaient encore se demander comment ils pouvaient être menés à la pause. Leur adversaire ne s’est créé qu’une maigre occasion dans le jeu, un long ballon envoyé dans la surface à Benzema qui arrive miraculeusement à contrôler et frapper à angle fermée. Dans le même temps, Courtois a réussi des arrêts difficiles sur une volée d’Arambarri, une frappe de Fajr et une tête de Cabrera, à bout portant. Si le Belge avait gardé son niveau de septembre, le score aurait été tout autre. Au lieu de ça, il était bien de 1-0, Soria marquant contre son camp sur une sortie immonde, consécutive à un centre de Mendy.

Si Getafe a mis en difficulté le Real Madrid, c’est aussi parce qu’il y avait un manque évident de milieu de terrain avec du coffre, capable de se proposer à ses coéquipiers, de se montrer mobile et de casser des lignes balle aux pieds. Ainsi, il était facile de quadriller le terrain pour dissuader les passes vers les peu véloces Kroos et Modric, ou l’isolé Casemiro. Et dans la mesure où Courtois envoie tous les longs ballons en touche lorsqu’il est sous pression, neutraliser cette formation madrilène a été plus simple que prévu, au point qu’on a même eu une séquence de quelques minutes durant laquelle, entre la 20e et la 30e minute environ, le Real a été recroquevillé devant ses buts. Les absents n’ont pas toujours tort. Ramos, qui n’a pas peur de prendre des risques balle aux pieds, parfois à l’excès, aurait probablement tenté de casser la première ligne plus souvent que Varane. Il aurait ainsi forcé Mata et Angel à sortir sur lui, et donc libérer l’espace pour un milieu. Marcelo aurait sans doute été plus créatif que Mendy, et Valverde a prouvé, lors de son entrée en jeu, tout le bien qu’il fait à cette équipe. Sans lui, le tandem Modric-Kroos est trop lent pour déséquilibrer une équipe qui quadrille bien, au point qu’il n’était pas nécessaire pour Getafe de presser sauvagement pour gêner le Real, il suffisait de bien se positionner et d’attaquer le porteur au bon moment. Isco, titulaire, aurait pu être l’homme qui résout ce problème… mais il n’a rien proposé dans ses déplacements.

La but du break, encore une fois sur coup franc, viendra finalement de Varane, déjà impliqué sur l’ouverture du score. Ce second but a poussé Getafe à aller chercher le Real au lieu de se contenter d’être en bien position, ce qui a forcément fait l’affaire des Madrilènes. On a ainsi vu Bale se créer des occasions, mais le Gallois la joue sans doute trop facile sur son lob, comme sur son duel face à Soria. Valverde mettra fin au suspense en menant magnifiquement une contre-attaque. Lancé par Mendy et Bale, l’Uruguayen est altruiste et offre le 3-0 à Modric, pas transcendant sur ce match. Quand on voit son entrée en jeu, et les difficultés du Real quand Modric et Kroos sont alignés ensemble, on comprend un peu mieux l’obsession supposée de Zidane pour Pogba, ou les rumeurs envoyant Eriksen à Madrid. Le Français et le Danois, lorsqu’ils sont mieux disposés qu’actuellement, ont clairement un profil qui manque cruellement à la Maison Blanche.

Et sinon

  • Passeur puis buteur face à Burnley, Grealish est éclipsé par une nouvelle aberration de la VAR. Heureusement pour lui, Aston Villa s’impose quand même.
  • Alors qu’il n’a marqué son premier but avec Brighton qu’il y a quelques jours, Jahanbakhsh a récidivé face à Chelsea d’un magnifique retourné acrobatique. Il fallait au moins ça pour battre un Arrizabalaga très inspiré.

https://twitter.com/premierleague/status/1212377534018535425

  • Pour l’instant, il est une des meilleures recrues de Premier League. Ings a encore frappé, se jouant joliment d’Alderweireld pour offrir la victoire à Southampton. Tottenham, qui perd Kane sur blessure, vit une phase difficile.
  • Malgré son déclin physique, visible au pressing moins agressif qu’il arrive à imposer, Suarez reste un attaquant capable d’être décisif. Buteur et passeur face à l’Espanyol, sur 2 actions géniales, il manque cependant 2 balles de 3-1. Le Barça finira par concéder le match nul sur un but de Wu Lei, qui a probablement ravi les diffuseurs chinois.
  • Même face au rival Everton qui aligne son équipe-type, Liverpool a trouvé le moyen de gagner avec une équipe de gamins… La dynamique des Reds est dingue. Jones a profité de l’occasion pour s’offrir un bijou.

https://twitter.com/LFC_Lucas17/status/1213876201271508992

  • L’OM a joué à se faire peur face à Trélissac, avec notamment un but gag sur ce dégagement de Pelé contré par l’attaquant adverse. Les Marseillais sont allés arracher la qualification aux tirs aux buts.