AvideceWopyBalab

On ne fera pas de lobby pour que Mollo et Hoarau, auteurs d’un doublé dans leurs clubs respectifs, soient appelés en équipe de France. Par contre, on revient sur les matchs incroyables de Swansea et Malaga, sur les matches ratés de la Juve, du Barça et de Dortmund, et même sur les arrêts de Benaglio ou Oblak sur penalty.

Le football peut rendre complètement dingue

Oui, tout amateur de football a parfois souffert devant un match ennuyeux, une rencontre fermée où il ne se passe pas grand-chose. Contrairement au basketball ou au football américain, pour ne prendre que ces 2 exemples, le soccer n’a pas vocation à être toujours spectaculaire, et les temps morts sont souvent nombreux. Mais la rareté des buts ne fait que renforcer leur valeur, et l’émotion qu’ils peuvent procurer. On en a eu la preuve lors des matches de Swansea et Malaga, où le sort de la rencontre a basculé dans les dernières secondes. A ce moment précis, on oublie toute analyse du jeu pour redevenir un enfant et savourer l’instant, surtout quand on a droit à un bijou comme celui d’Ontiveros.

Le héros  de la semaine : Randolph, gardien du temple

West Ham n’en menait pas large face à Manchester United, certes en convalescence, mais qui restait sur un excellent match en Ligue Europa. Si les Hammers ont ouvert le score très vite, ce sont bien les Red Devils qui ont pris les choses en main, égalisant via Ibrahimovic. Ils ont dominé et poussé pour égaliser, mais leur manque de précision, et l’énorme match de Randolph les a contrariés. Le portier de West Ham a tout arrêté, contrariant tour à tour Mata, Lingard, Rashford, Ibrahimovic et Rooney. C’est un réel coup d’arrêt pour la bande de Mourinho, qui stagne complètement au classement.

Le zéro de la semaine : Dortmund, à nos actes manqués

En s’inclinant à Francfort (1-2), Dortmund a raté une belle occasion de mettre un peu la pression au Bayern Munich. Le Borussia laisse même l’Eintracht lui passer devant. Tout avait pourtant bien commencé, avec beaucoup de situations dangereuses en première période, dont ce sublime enchainement dans la surface d’Aubameyang, qui réussit un coup du sombrero mais manque le cadre. On se dit alors que Dortmund tient le match et finira par s’imposer. Mais il n’aura fallu que 17 secondes à Francfort pour ouvrir le score, profitant du placement hasardeux de Schmelzer. Et si on croit encore à une victoire du Borussia, quand Aubameyang finit enfin par marquer, l’éclaircie n’aura pas duré longtemps avec ce coup de poignard de Seferovic, qui profite de la main molle de Weidenfeller. Avec un Bayern à 6 points, et un Leipzig à 9 points, le titre parait compliqué à aller chercher…

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Le meilleur de la semaine

Une frappe lointaine en pleine lucarne pour l’ouverture du score, les passes de Forsberg qui régalent ses partenaires : Leipzig a vécu un week-end devenu ordinaire, sur la pelouse de Fribourg (1-4). En ce début de saison, c’est l’équipe la plus convaincante et séduisante d’Allemagne. Et le Suédois est le meilleur passeur sur les grands championnats européens avec 7 unités…

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C’est par les ailes qu’Eibar est allé chercher sa victoire face au Bétis Séville (3-1) : Pedro Leon a marqué d’un coup franc sublime avant d’être à l’origine du dernier but. A gauche, Inui a obtenu la faute du coup franc en question, avant de signer une belle passe décisive sur le second but.

On n’est pas encore à la mi-saison, mais on voit mal comment cet AC Milan pourrait ne pas retrouver, enfin, la Ligue des Champions. Contre Empoli (1-4), les Rossoneri ont à nouveau régalé, à l’image du duo Suso-Lapadula, et de l’intenable Bonaventura, qui s’est inventé une vie d’ailier gauche percutant sur le troisième but. Son débordement est juste magnifique.

Liverpool a eu besoin de faire un bon match pour battre Sunderland (2-0), grâce notamment à un joli numéro d’Origi, et une sacrée accélération de Mané qui obtient un penalty. Mauvaise nouvelle cependant pour les Reds : Coutinho est sorti sur civière. Quand on connait le niveau de jeu du Brésilien ces dernières semaines, on ne peut qu’espérer qu’il n’a pas de blessure grave.

Le Bayern n’a pas maitrisé son sujet, et ne méritait pas nécessairement de gagner, le Bayer se créant autant d’occasions (2-1). Mais le champion en titre l’a emporté, malgré la maladresse de Lewandowski et de Müller, malgré les interventions de Martinez qui auraient pu être sanctionnées d’un penalty… Oui, ce Bayern a énormément de marge de progression, mais continue à gagner, ce qui reste bon signe. Tout le contraire de Leverkusen, séduisant, notamment Brandt et Calhanoglu, mais qui ne sait pas chercher de résultat…

Ce serait mentir que de dire qu’on a aimé la prestation du Real Madrid face à Gijon (2-1). Mais dans cette Liga où chaque point compte, la victoire fait toujours du bien. Ronaldo a inscrit un doublé salvateur, mais on a encore plus apprécié sa rage lors de son occasion ratée quelques minutes avant son doublé : ce perfectionnisme est beau à voir. Sergio Ramos a touché la barre sur un retourné acrobatique : règle-t-il la mise avant la finale de la Ligue des Champions ?

Une fois n’est pas coutume, Belotti a laissé un partenaire lui voler la vedette : c’est Falqué qui a claqué son doublé face au Chievo Vérone (2-1). Son second but est digne de Robben !

On a eu droit à un beau match entre Chelsea et Tottenham, comme souvent lorsque ces 2 formations sont opposées (2-1). Eriksen a enfin ouvert son compteur en championnat, lui qui tente beaucoup sa chance. Mais ce sont bien les Blues qui gagnent, avec un but super de Pedro, et un Diego Costa passeur décisif. Le numéro 19 aurait pu signer une seconde passe si Marcos Alonso n’avait pas joué au tir au pigeon…

Si les défenses n’ont pas été irréprochables, loin de là, on a vu de belles choses entre Hambourg et le Werder Brême au niveau offensif (2-2). On pense notamment à la feinte de frappe de Bartels qui enrhume son défenseur, à la vitesse et la lucidité de Müller qui humilie toute la défense, ou à la belle percée de Gnarby.

Si on retiendra que l’Atlético a marqué 3 buts sur la pelouse d’Osasuna (0-3), il convient de ne pas oublier la parade d’Oblak sur penalty adverse, alors que le score était nul et vierge. Le Slovène, parmi les meilleurs portiers européens, n’est jamais cité comme référence. A tort.

Face à l’Udinese, Sau a donné la victoire à Cagliari d’une subtile Madjer (2-1). Saluons sur l’action la super avant-dernière passe, qui est au moins aussi belle que le dernier geste du capitaine décisif.

Face à Burnley, Manchester City a délivré une prestation médiocre, concédant même l’ouverture du score. Mais les Citizens ont pu compter sur un Agüero en sauveur. L’Argentin a mis 2 buts de renard (2-1), clairement pas ses plus beaux, mais toujours aussi importants.

Ils sont jeunes et talentueux, et ne devraient pas faire de vieux os à Gladbach – qui reste un bon club européen, pas de méprise. Hazard prend de plus en plus d’épaisseur en Bundesliga, tandis que Dahoud s’affirme comme un futur taulier au milieu. Les 2 l’ont encore prouvé face à Hoffenheim (1-1).

Masiello a réussi le geste juste lors de l’ouverture du score de l’Atalanta sur la pelouse de Bologne (0-2). Beaucoup auraient choisi le coup de pied, lui a privilégié le plat du pied pour sa volée.

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Face à Bournemouth, Arsenal a envoyé du jeu et fait plaisir à voir (3-1), bien aidé il est vrai par une défense moyenne en face. S’il a concédé un penalty, Monreal s’est superbement rattrapé en délivrant un amour de centre en demi-volée sur la tête de Walcott.

C’est un très beau doublé qu’a inscrit Dzeko face à Pescara (3-2) : il marque malgré la faute adverse sur son premier but, réussissant à garder la bonne position pour cadrer. Sur le second but, le timing de son appel et son geste dans la surface sont parfaits. Le joueur de surface n’est pas encore (complètement) mort, merci à lui.

Le pire de la semaine

Villarreal a déçu face à Alavés, qui a réussi à s’imposer sur la pelouse du sous-marin jaune, comme ils l’avaient fait au Camp Nou (0-2). Camarasa profite notamment de la naïveté défensive sur le second but.

D’habitude parmi les meilleurs de son équipe, Rodriguez a sombré face à Ingolstadt : un penalty bêtement concédé, alors que son adversaire direct était excentré. Puis une mauvaise relance sur le but adverse. Heureusement pour lui, Benaglio stoppe le penalty, et Caligiuri égalise par miracle, permettant à Wolfsburg de limiter la casse (1-1).

Le point du match nul miraculeusement arraché par Leicester (2-2) ne doit pas faire oublier qu’en face, ce n’était « que » le promu Middlesbrough. Impérial en Ligue des champions, la surprise de la dernière saison n’y arrive pas en Premier League, et n’est pas si loin de jouer le maintien… Saluons au passage Negredo, pour sa remarquable finition sur son second but.

On n’est déjà pas fan de la faute volontaire, mais quand elle n’amène rien, c’est encore plus bête. Gonzalez, capitaine de Palerme, a été logiquement exclu pour un plaquage de rugby inutile face à la Lazio (0-1), puisqu’il avait encore 2 coéquipiers derrière et que son adversaire direct était excentré.

La mode du #MannequinChallenge s’estompe un peu, mais pas suffisamment à Grenade, où la défense a laissé Iago Aspas fusiller Ochoa, sans bouger d’un pouce. La remarque est la même pour le dernier but, où personne ne bouge (3-1).

Comme souvent, Everton n’a pas convaincu. Sur la pelouse de Southampton (1-0), il a fallu un Stekelenburg héroïque pour ne pas repartir sur un score fleuve. Le Néerlandais est le seul à avoir été à la hauteur dans son équipe.

De façon surprenante, la Juventus a chuté face au Genoa. Il n’a fallu qu’une demi-heure à Simeone pour inscrire 2 buts et demi, puisque le dernier a finalement été attribué à Sandro contre son camp. Le fils du Cholo a illuminé la rencontre, que Pjanic a conclu d’un super coup franc (3-1).

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Mener 4-3 lorsqu’on était mené 3-1 est une sacrée performance. Mais Crystal Palace a craqué sur le fil, et on ne peut s’empêcher de penser que ça s’est joué à rien, entre l’occasion où Benteke et Wickham se gênent alors qu’ils ont l’occasion de fusiller à bout portant, ou avec ce Cabaye devenu blond qui ne sauve pas un ballon sur la ligne pourtant abordable.

Le FC Barcelone peut remercier le ciel, car il est difficile d’expliquer comment la Real Sociedad a pu ne pas gagner ce match. Plus entreprenante, la formation basque a vu un but injustement refusé, et a touché du bois en fin de match. Avant ça, les Blaugranas ont concédé occasion sur occasion, avec un Piqué fébrile dès sa première intervention ratée, jusqu’au but où il n’arrive pas à sauver sur sa ligne malgré un ballon qui n’arrive pas si vite. Heureusement pour eux, Messi a sauvé les meubles (1-1) mais un tel match sera lourdement puni face à une grosse cylindrée !