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La Liga a peut-être connu un tournant avec la belle opération du Real Madrid. Le suspense est moindre en Italie ou en Allemagne, même si tout reste évidemment possible mathématiquement. En Angleterre, la Cup n’a pas réservé de grandes surprises, si ce n’est la renaissance de Welbeck, étincelant face à Southampton, et la chute de Liverpool.

Le héros du week-end : Sorrentino, muraille infranchissable

En ce samedi, le Chievo Vérone se déplaçait sur la pelouse de la Lazio Rome dans un costume d’équipe inférieure sur le papier à son adversaire du jour. Effectivement, les Romains ont eu plus d’occasions franches, mais ils se sont tous heurtés à un Sorrentino héroïque, qui a dégoûté ses adversaires à de nombreuses reprises. Impeccable, il permet aux siens de rester dans le match, et de s’imposer sur le fil, grâce à Inglese, qui conclut une action rondement menée (0-1). Mais en Italie, personne ne s’y trompe : le héros du match était de l’autre côté du terrain.

Le zéro du week-end : Benaglio, au pire des moments

Le poste de gardien est si difficile que la moindre erreur est sanctionnée par un but. Capitaine habituellement exemplaire pour Wolfsburg, Benaglio en a fait la cruelle expérience ce week-end, alors que son club a bien besoin de points. Le Suisse a tout simplement offert le but de l’égalisation à Altintop, en lui envoyant le ballon sur la tête, le Turc marquant en 2 temps. Et inexorablement quand ce type d’événements arrive à une équipe en manque de confiance, la défaite a été au rendez-vous face à Augsbourg (1-2). Pourtant, ce n’est pas le talent qui manque chez les Loups, et les arrivées de Ntep et Malli doivent dynamiser cette équipe.

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Les faits du week-end

Remuant face au Bayern, le jeune Gnarby a bien vu que c’était dans les vieux pots qu’on faisait la meilleure soupe. Le duo Ribéry-Robben l’a prouvé face au Werder Brême (1-2), avec un débordement parfait du premier pour une finition implacable du second. Presque une image aussi vintage que la finale de l’Open d’Australie.

Gênant dans son incapacité à dégager le ballon sur l’ouverture du score de Leicester, Bent a eu au moins le bon goût d’égaliser. Et Derby a pu accrocher Leicester (2-2).

Quand le Barça va mal, il peut toujours compter sur Suarez, auteur de l’égalisation sur le fil face au Bétis Séville (1-1), et privé d’un but valable. Même lorsqu’il est moins bien dans le jeu, l’Uruguayen réussit à se montrer décisif.

On l’avoue, on est contents que Théréau ait marqué face à l’AC Milan, lors de la victoire d’Udinese (2-1). Sans être un serial killer dans la surface, le Français se distingue toujours par sa façon à jouer juste.

Parfois, ce sont des combinaisons toutes bêtes qui font mouche. C’est le cas avec ce coup franc joué à terre entre Hasebe et Meier, qui permet à Francfort de repartir de la pelouse de Schalke avec les 3 points (0-1).

Il a manqué beaucoup de solidité à Liverpool, transpercé comme un rien face à Wolverhampton (1-2), notamment sur les fabuleux déboulés de Costa et Bodvarsson. Les Reds sont dans une mauvaise passe, comme en témoigne cette 3e défaite consécutive.

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Mauvaise opération pour le FC Séville qui chute face à l’Espanyol Barcelone (3-1). Les Andalous ont été perturbé par une expulsion précoce, suivie d’un penalty, dès les premiers instants du match. La double peine, une plaie pour le football ?

Sur le but de Khedira face à Sassuolo (0-2), Dybala laisse astucieusement laisser le ballon. L’Argentin, qui a également touché le poteau, revient à son meilleur niveau après une première partie de saison délicate. Et c’est tant mieux pour tout le monde.

Le but de Sakai, d’une frappe très lointaine pour Hambourg, est magnifique. Mais puisque c’est un joueur peu médiatisé, et qu’il ne permet même pas aux siens de gagner à Ingolstadt (3-1), personne n’en aura rien à faire. C’est bien dommage.

Amiri a également inscrit un but magnifique, issue cette fois d’un bijou de combinaison collective. Néanmoins, comme Sakai, il a connu la défaite, la première de la saison pour Hoffenheim en Bundesliga. Et c’est le RB Leipzig qui s’offre son scalp (2-1).

Conte a fait tourner face à Brentford (4-0), mais cela n’a pas empêché Pedro de jouer 75 minutes. Buteur et passeur décisif, l’Espagnol a comme toujours tout donné, sans économiser ses efforts pour Chelsea. Sa constance est bluffante cette saison.

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Kovacic est un garçon bien élevé. Quand Ronaldo lui offre l’ouverture du score, le Croate lui rend la pareille pour le but du break, avec au passage une délicieuse balle piquée du Ballon d’Or, face à la Real Sociedad. Et c’est le Real Madrid qui fait la bonne opération du week-end (3-0).

Est-ce que la Roma méritait que le penalty de l’égalisation soit sifflé face à la Sampdoria (3-2) ? On s’en fiche un peu. Tant que le club de la Louve évoluera dans ces couleurs à rendre épileptique, quand bien même son maillot traditionnel aurait été parfait, on ne pourra pas la soutenir.

Dortmund n’y arrive pas cette saison, malgré un effectif de qualité, et dont les postes sont doublés. Ce week-end, le Borussia a été tenu en échec par Mayence (1-1), où sont notamment passés Klopp et Tuchel.

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Arsenal s’est fait plaisir sur la pelouse de Southampton (0-5) avec en prime un match majestueux de Welbeck. De son côté, Walcott s’est offert un triplé. Décriés pour leur manque d’efficacité, les deux attaquants anglais sont capables de coup d’éclat retentissant.

Sans marquer face à Pescara, Icardi continue à être important pour l’Inter Milan, avec une nouvelle passe décisive à la clé (3-0). L’Argentin est l’attaquant le plus sous-estimé d’Europe. Il devrait clairement jouer au sein d’une équipe qui vise la victoire finale en Ligue des champions.

Cologne s’est bien amusé sur la pelouse de Darmstadt (1-6). Pas nécessairement habitué à marquer, Osako s’est offert un doublé. Et on est ravis pour le Japonais, attaquant qui bosse dans l’ombre pour Modeste, et dont l’apport ne peut être quantifié en buts.

Schweinsteiger buteur, Martial dans tous les bons coups : ce sont des revenants inattendus qui ont fait le show pour Manchester United face à Wigan (4-0).

La vie d’un gardien est cruelle : impeccable face à Naples, Posavec n’a commis qu’une petite erreur, qui coûte 2 points à Palerme (1-1). On est contents malgré tout, car ça profite à Mertens, un joueur qui gagne à être plus mis en avant.

On ne va pas jouer les rabat-joies en soulignant les difficultés de Tottenham face à Wycombe, mais plutôt se réjouir de ce match ouvert où tout pouvait se passer (4-3). Les Spurs ont frôlé l’humiliation, mais ont fait le plus important.

Un but de renard d’une subtile touche de balle, une passe décisive, et le sang froid pour inscrire le but de l’égalisation face à la Fiorentina, dans les arrêts de jeu (3-3) : Simeone a réalisé un grand match pour le Genoa, et réussit pleinement sa première saison en Italie. On l’avoue : on rêve de le voir coacher par son père.

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Il a fêté son anniversaire ce week-end

31 mai 2002. Le match d’ouverture de la Coupe du monde oppose la France au Sénégal. Les Bleus, champions en titre, ont également remporté l’Euro 2000 et la Coupe des Confédérations 2001. Malgré les absences conjuguées de Zidane et Pires, personne ne les voit chuter face à cette formation africaine, et leur équipementier bassine même le public tricolore avec des publicités annonçant une seconde étoile sur le maillot. Mais rien ne se passe comme prévu, et le Sénégal fait chuter le grand favori sur une réalisation d’un grand gaillard, Papa Bouba Diop.

Transféré à Lens quelques mois plus tôt, le colosse ne s’est pas spécialement distingué pour ses premiers mois en Ligue 1. Pourtant, il contribuera grandement au beau parcours sénégalais, inscrivant 2 autres buts, qui font de lui le meilleur buteur de sa sélection dans la compétition reine. Récupérateur au physique démentiel, la presse ne tarde à lui prévoir un grand avenir. Sans atteindre le haut niveau européen, il laissera tout de même une belle impression au public lensois, comme aux supporters anglais, toujours avides de joueurs puissants et combatifs. Surtout, son nom sera associé pour toujours à ce qui reste une des plus grandes surprises de l’histoire du Mondial.

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