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Mis à part la défaite de Chelsea, on n’a pas vu de grosse surprise ce week-end. On a néanmoins eu le plaisir de contempler des buteurs inspirés : Benteke, Lewandowski, Suarez, Belotti, Dzeko, Agüero et Gomez ont tous envoyé du lourd.

Le héros du week-end : Benteke, quel amour de balle piquée

Le football est un art, dont on peut aimer ou détester certains aspects. De façon subjective, nous avons toujours été fascinés par les joueurs dont la lucidité leur permet de prendre le temps à des moments où toute personne normale pense qu’il n’est jamais trop tôt et souvent trop tard. Dans ce cadre, on aime les feintes de frappe, où les défenseurs se jettent et finissent dans le vent. A ce titre, le but de Benteke, qui fait chuter Chelsea à domicile avec Crystal Palace (1-2), est un véritable bijou. Excellent avec la Belgique, le buteur leurre totalement son coéquipier en sélection, Courtois. Outre sa feinte, son culot pour finir sur ce petit ballon piqué est tout simplement magique. Voici le football qu’on aime !

Le zéro du week-end : Palerme file en Série B

Après avoir flirté à plusieurs reprises avec la relégation, Palerme pourrait finalement obtenir « gain de cause ». Les Siciliens, ont laissé échapper la victoire après avoir mené à domicile face à Cagliari (1-3) où Rafael a fait des miracles, tout l’inverse d’un Fulignati incapable de rassurer sa défense. Fébrile, la défense de Palerme a été ridicule, notamment sur le second but, où personne ne fait opposition à Borriello. Ironie de l’histoire, c’est au moment où l’instable Zamparini laisse le club aux mains d’investisseurs que la descente se profile. Triste pour une équipe qui a révélé en Europe des garçons comme Barzagli, Toni, Cavani, Pastore, Dybala ou Vazquez…

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Les faits du week-end

On dit souvent qu’un derby est un match spécial, dont des joueurs ressortent en héros. C’est le cas de Coutinho, qui a illuminé Anfield face à Everton (3-1), signant un but magnifique et une passe décisive. Quand le Brésilien est inspiré, c’est tout le Kop qui hurle de bonheur.

Quand un joueur prend le ballon en pleine tête, on a mal pour lui. Quand Sandro Wagner voit son doigt lui dire merde, c’est pareil. Heureusement pour lui, c’est bien Hoffenheim qui l’emporte sur la pelouse du Hertha Berlin (1-3).

L’Espanyol aime jouer avec les nerfs de ses supporters. Menés à 3 minutes du terme face au Bétis Séville, les Catalans l’ont finalement emporté grâce à un bijou de Reyes (1-2). Quel dommage qu’il n’ait pas eu la carrière qu’on lui prédisait…

A quel point la confiance peut-elle changer un joueur ? En tout cas, difficile de reconnaitre Dzeko quand on compare le joueur apathique de l’an dernier, et le buteur prolifique de cette saison, encore auteur d’un doublé face à Empoli (2-0).

Fâché avec sa finition, Alli a été plus heureux dans le rôle de passeur, sur le but de Son, face à Burnley (0-2). Les Spurs pourraient bien retrouver la Ligue des champions la saison prochaine.

Leipzig a repris sa marche en avant face à Darmstadt (4-0). Impliqué sur 3 des 4 réalisations de son équipe, le chef d’orchestre Forsberg a de nouveau régalé. Le Suédois devrait être particulièrement courtisé cet été.

La défense de Villarreal était aux abonnés absents face à Eibar (2-3), comme en témoigne le but d’Inui. Sur l’action, le Japonais est clairement le seul à se battre pour le ballon, profitant de l’apathie adverse pour réussir un petit exploit personnel.

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Certes, la balle de Paletta n’est pas un cadeau, mais Donnarumma n’aurait pas dû encaisser ce but face à Empoli (1-1). Le jeune gardien de l’AC Milan est encore perfectible, mais il est si jeune qu’il a évidemment le temps de progresser.

On ne sait pas trop quelle mouche a piqué Ndidi de tenter sa chance de si loin, mais bien lui en a pris. Pour Vardy, pas de recours à la chance ou à la réussite : ce but du break face à Stoke City est complètement normal pour un attaquant de son calibre (2-0).

Evidemment, il n’est pas le seul à briller, Thiago notamment continuant à émerveiller tout le monde chaque week-end. Mais avec un but du gauche, un autre du droit, un de la tête, et 2 passes décisives face à Augsbourg (6-0), Lewandowski était-il énervé ou juste dans son état normal ? Le Polonais a signé une des performances individuelles les plus abouties du week-end.

Regardez les buts d’Osasuna et de l’Athletic Bilbao pour vous convaincre de l’importance de bien orienter son contrôle (1-2). Sur leurs réalisations respectives, Inaki Williams et Sergio Leon ont donné d’excellents modèles à suivre pour les joueurs en herbe.

Pour une fois, il s’est contenté de la finition plutôt que d’être à l’initiative des actions. Auteur d’un triplé face au Genoa, Gomez a régalé les supporters de l’Atalanta (0-5) qui ont fait le déplacement. Comme on l’annonce chaque semaine, il est temps qu’il quitte Bergame.

Sans Pogba, Ibrahimovic et Mata, et malgré Mkhitaryan, Manchester United a vraiment manqué d’inspiration face à WBA (0-0), Old Trafford se transformant en Théâtre du Sommeil. Mauvaise nouvelle pour les Red Devils : l’Espagnol pourrait ne plus rejouer de la saison…

Souvent intéressant contre Schalke, Kagawa a réalisé une bonne performance, signant un caviar à Aubameyang et initiant bon nombre de beaux mouvements. Le Japonais n’a pas suffi, car Dortmund concède le nul (1-1) et aurait même mérité de concéder un penalty dans les arrêts de jeu sur une main de Bartra.

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Malaga n’a pas de chance, puisque Torres était en forme ce week-end. La légende de l’Atlético Madrid est impliqué sur les 2 buts des siens face aux Andalous (0-2), même s’il n’a pas eu le bonheur de marquer lui-même.

Il a été malchanceux toute la rencontre, avec 2 poteaux notamment, mais Belotti n’a pas baissé les bras et a finalement offert le point du match nul au Torino face à l’Udinese (2-2). La réussite n’était pas de son côté, mais quel match plein du numéro 9 encore une fois : appels dans le bon timing, jeu en remise, fausses pistes…

Dans un match agréable, Arsenal et Manchester City ont montré de belles intentions, et pas mal d’imperfections (2-2). S’il rate la balle du 3-2, Agüero fait preuve d’une jolie précision pour marquer sur un angle aussi fermé.

Capables du meilleur comme du pire, le Bayer Leverkusen et Wolfsburg ont offert un finish assez dingue, avec un triplé de Gomez en 6 minutes pour refaire un retard de 2 buts, suivi d’un but encaissé dans la foulée pour un match nul complètement fou (3-3). On ne se lasse jamais de la Bundesliga.

Contrairement aux apparences, le Real Madrid a galéré face à Alavés, concédant plusieurs occasions quand le score n’était que de 1-0. Si le talent de ses joueurs a fait la différence (3-0), Zidane doit trouver le moyen de rendre son équipe plus solide, en vue des échéances qui arrivent.

Pour gagner sur le fil sur la pelouse du Chiévo Vérone (1-2), Crotone a eu recours à un super but de Falcinelli, qui enroule avec sang-froid comme le ferait ce bon vieux Robben.

Rythmé, le choc entre Benfica et Porto a tenu toutes ses promesses, avec beaucoup de situations dangereuses pour chaque équipe (1-1). Les Lisboètes penseront sans doute qu’ils méritaient de gagner, mais c’était sans compter sur un Casillas homérique. Cela fait plaisir de voir cette légende revenir à son meilleur niveau.

Suarez a montré toute la panoplie du parfait numéro 9 face à Grenade, pesant sur la défense par sa puissance physique, ses appels, sa protection de balle, ses bonnes inspirations collectives, et bien sûr en trouvant des positions de frappe. L’Uruguayen et ses partenaires se sont logiquement imposés (1-4).

Malgré une farouche envie de s’imposer, Naples a concédé le match nul face à une Juventus réaliste (1-1) et sauvé par l’incroyable Bonucci. Ce point du match nul sonne comme une victoire pour la Vieille Dame.

Il a fêté son anniversaire ce week-end

Dans le football moderne, un joueur doit être polyvalent : le défenseur doit avoir une relance propre, et l’attaquant doit participer au jeu. Pas de problème pour Clarence Seedorf, qui aurait été aussi brillant aujourd’hui qu’à l’époque où il jouait, puisqu’il savait tout faire : défendre, attaquer, distribuer le jeu, lancer de longues transversales, temporiser, accélérer, frapper de loin… En bon Néerlandais, il était un footballeur total.

Le prodige du Surinam a commencé sa carrière pro à 16 ans, connaissant de nombreux succès puisqu’il gagne la Ligue des champions avec l’Ajax Amsterdam, le Real Madrid et l’AC Milan, où il livre notamment un récital face au Bayern Munich, en demi-finales de l’édition 2007. En sélection, il fait partie d’une génération magnifique qui échoue en demi-finales de la Coupe du monde et de l’Euro. Mais plus que son palmarès, on retiendra surtout de Seedorf son incroyable singularité. Joueur anachronique, dans le sens où il est difficile de définir dans quel position exploiter au mieux son potentiel, il aura réussi à faire partie des peu de joueurs dont le talent rend tout le monde unanime.