AvideceWopyBalab

Le week-end était rempli d'émotions, et certains comme Torres ont mieux réussi leurs adieux que d'autres. Moins réjouissant, le match entre Chelsea et Manchester United était une bonne occasion pour faire la sieste. Sinon, l'Inter a arraché sa qualification pour la prochaine Ligue des champions.

Pourquoi continuer à souffrir ?

Un fumeur sait qu'il faut arrêter la cigarette, mais il continue. Un fan de football anglais pouvait aisément deviner que la finale de FA Cup entre Chelsea et Manchester United n'allait pas être un grand spectacle, mais pour la même raison, il va quand même regarder. Pas de bonne surprise : on a bien eu droit à un match peu animé, avec pratiquement aucune raison de se lever de son siège. Pour ceux qui voient le football uniquement comme un sport, c'est logique de ne pas se découvrir, de prendre peu de risques car c'est ce qui est le plus sûr sur le long terme. Pour ceux qui veulent du spectacle, des émotions, il fallait passer son chemin. Heureusement qu'Hazard a eu la bonne idée de mettre une accélération foudroyante à Jones, qui n'a rien trouvé de mieux que de tacler au petit bonheur la chance. Penalty, 1-0, trophée pour Chelsea, circulez, il n'y a plus rien à voir.

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Le match du week-end

Le Bayern affrontait Francfort pour s'adjuger un doublé coupe-championnat. C'est ce qu'on croyait, mais rien ne s'est passé comme prévu pour le champion. Une perte de balle de James, et l'Eintracht ouvre le score sur le contre, alors que Lewandowski avait trouvé la barre sur coup franc quelques minutes avant. Les Bavarois dominent, se créent des occasions, et égalisent même par leur Polonais, avec au passage une avant-dernière passe exquise de Süle. Malgré tout, on les sent fébriles derrière, et cela se vérifie en fin de match, où au bout d'une longue ouverture, Rebic (déjà auteur de l'ouverture du score) fait parler sa vitesse et ridiculise Hummels et Süle avant d'aller battre un Ulreich dont la sortie n'était pas assez convaincante. Puis, alors que le gardien monte sur les derniers corners, Francort porte l'estocade dans un stade en folie. Oui, la magie du football a encore opéré.

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L’homme du week-end

L'Atlético n'a pas battu Eibar ? Tout le public s'en fout. L'important était ailleurs, il fallait profiter de cette dernière journée pour rendre hommage à Fernando Torres, cet enfant (Niño) devenu légende. Alors, le chouchou du club est entré avec ses enfants, a présenté la Ligue Europa, avant de se mettre au travail. Au bout d'une contre-attaque, il a ouvert le score, offrant un dernier but à son public qui n'attendait que ça. Mais c'était avant l'égalisation adverse. L'attaquant qui a gagné les trophées les plus prestigieux de son sport a donc remis ça. Sur une longue ouverture, il a retrouvé ses jambes d'adolescent, pour se présenter et battre le gardien adverse. L'espace de ce match, Torres, qui n'évolue plus à son meilleur niveau depuis quelques saisons déjà, a eu l'orgueil de marquer un doublé, et de dire adieu à son public de la meilleure des façons.

Ce qu’on retient du week-end

  • Séville l'emporte face à Alavés, mais quelle galère. Les Andalous ont concédé énormément d'occasions, et une défaite n'aurait pas été scandaleuse.
  • La Juventus soigne les adieux de ses joueurs. Ainsi, Buffon a eu droit à une ovation d'un public en larmes lors de sa sortie à l'heure de jeu. Lichtsteiner a eu droit à un penalty pour marquer pour sa dernière, mais sa tentative a été repoussée par le gardien de Vérone.

  • Membre historique du club, Manolo Delgado a eu droit à un chaleureux hommage du public de Bilbao, avec un joli tifo en prime. C'est le seul point positif du week-end pour l'Athletic, battu par l'Espanyol pour conclure une saison très décevante.
  • Insigne était d'humeur à donner du caviar à ses partenaires face à Crotone. Le joueur de Naples a en effet réussi 2 passes décisives parfaites à Milik et Callejon.

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  • Getafe a concédé beaucoup d'occasions face à Malaga, mais les Andalous ont été trop maladroits. Rémy les a punis en obtenant et transformant un penalty.
  • Çalhanoğlu joue à son vrai niveau en cette fin de saison. Dans son sillage, l'AC Milan va mieux. Est-ce parce que Gattuso est là, ou parce que les joueurs ont appris à jouer ensemble ? Peu importe. Une stabilité est nécessaire pour continuer à réaliser des performances aussi abouties que face à la Fiorentina, balayée malgré l'ouverture du score de Simeone. Çalhanoğlu lui a répondu par un but, avant de délivrer 2 passes décisives à Cutrone. Jaloux, Bonaventura est allé marquer seul, comme un grand.

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  • Gérone joue bien au football, en osant provoquer la chance, quitte à s'exposer. C'est passé face à Las Palmas, et sur l'ensemble de la saison avec un maintien tranquille. C'est quand même rare de voir des joueurs tenter talonnade ou retourné acrobatique à ce point. Qui ne tente rien n'a rien.
  • Jolie vision de jeu de Belotti, qui sert parfaitement Falqué pour l'ouverture du score du Torino sur la pelouse du Genoa.
  • Le Real Madrid a réussi une première période idéale avant de s'endormir et de voir Villarreal refaire son retard de 2 buts. On retient quand même la forme olympique de Bale, et le délice de passe décisive de l'extérieur de sur le but de . A noter que Zidane a fait jouer son fils dans les cages. Aucun doute sur le lien de parenté, c'est presque un sosie à ce niveau-là.

  • La Spal a assuré l'essentiel face à la Sampdoria, avec une belle victoire. On est jamais mieux servi que par soi-même.
  • Le Bétis tenait sa 5e place. Il suffisait de gagner face à Leganés. Ainsi, lorsque les Andalous, qui menaient déjà au score, voyaient un joueur adverse expulser pour avoir applaudi l'arbitre suite à un premier carton, on se disait que l'affaire était dans la poche. Mais une invraisemblable nonchalence a condamné le Bétis, et offert la victoire à Leganés. Amrabat, dernier buteur (sur un tir contré), est une des révélations de la saison. Il mérite clairement de jouer dans un club de milieu de tableau.

  • On n'a pas compris l'absence de réaction de la défense de Benevento sur le but d'Inglese. On a encore moins compris la célébration du joueur du Chievo.
  • Quelle magnifique passe de pour le but de Guedes face à La Corogne. Avoir la lucidité et le talent pour réussir cette talonnade sur un long ballon aérien, il faut le faire. Pas de problèmes pour le joueur de Valence, parmi les valeurs sûres de la Liga.

  • Pegolo a particulièrement mal joué le coup sur ce but contre son camp qui fait le bonheur de la Roma. Le gardien de Sassuolo a les mains fébriles et sa position n'est pas idéale pour boucher l'angle.
  • Un contrôle orienté dos au but pour se mettre en une touche de balle en position de frappe, suivi d'une merveille de tir enroulé en pleine lucarne : Rochina n'a pas lésiné pour son premier but avec Levante. Dommage pour lui que ça ait énervé les joueurs du Celta Vigo, qui en ont planté 4 par la suite.

  • L'Inter Milan a réussi à gagner sa finale pour disputer la prochaine Ligue des champions, en allant gagner sur la pelouse de la Lazio. Pourtant, quand Felipe a mis le but du 2-1, quelques minutes avant la pause, on n'y croyait pas. Le Brésilien donnait le ballon à son coéquipier à l'entrée de la surface avant de faire le rush nécessaire pour offrir une solution dans la profondeur, et marquer à l'aide d'une lucidité bluffante. Mais les sirènes de la victoire ont souri aux Lombards, dans un final assez fou.

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  • Face à la Real Sociedad, Coutinho a prouvé, pour ceux qui en doutaient encore, qu'il faisait partie des joueurs capables de faire basculer un match sur un coup de génie.

Il a fêté son anniversaire ce week-end

Est-il le meilleur gardien de tous les temps ? Non, car il avait des lacunes assez flagrantes, comme sur les sorties aériennes par exemple. Mais sur la longévité, le leadership et le palmarès, il est au-dessus de tous, y compris de Buffon (car la sélection espagnole et le Real Madrid, c'est le top pour garnir une armoire à trophées). Casillas a marqué son époque, commençant adolescent, finissant tard, en montrant toujours un profond amour pour le jeu. Gardien et capitaine de la génération la plus titrée en sélection, il a longtemps incarné la perfection, au point d'être surnommé San Iker. Son arrêt face à Robben en finale de Coupe du monde est au moins aussi important que le but d'Iniesta. Spectaculaire, doté d'une vitesse ahurissante pour se mettre au sol, l'ancien portier du Real Madrid revit, après notamment un premier exercice compliqué à Porto. Et s'il va terminer dans l'indifférence, comparé à un Buffon, il faudrait être idiot pour mettre en cause son statut de légende du ballon rond.

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