AvideceWopyBalab

Le Real, Chelsea, le Bayern et le FC Barcelone (certes opposé à l’Atlético) n’ont pas gagné… Heureusement qu’il y a City et la Juve, sinon, on ne comprend plus rien. Moins prestigieux, Son et Gervinho enchantent, alors que Diego Costa et Keita Baldé reviennent sur le devant de la scène.

Manchester voit la vie en bleu

Manchester City n’est pas l’équipe parfaite. Malgré la victoire écrasante face à West Ham, les occasions consécutives concédées après l’ouverture du score prouvent que l’équipe a des failles. Mais quel bonheur cela doit être de jouer dans cette équipe. Tout le monde bouge, se libère pour proposer au porteur du ballon plusieurs solutions. Dès lors, il n’est pas étonnant que les joueurs de devant s’éclatent, et de voir Sterling ou David Silva, pourtant loin d’être des buteurs purs, enchaîner les buts. A quelques minutes de la pause, Gündogan, à la réception d’une passe de Delph qui élimine 3 joueurs adverses, lève le pouce vers son coéquipier, comme un symbole d’une équipe à l’unisson.

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Le contraste est saisissant avec le voisin United. Face à Crystal Palace, les Red Devils ont encore été en panne d’inspiration, avec un Lukaku sevré de ballons mais pas décisif sur les rares opportunités dont il dispose, un Martial qui rate tous ses contrôles, et un Pogba qui tire à vue sans même viser. Défensivement, c’était encore pire, avec une panique à bord permanente, qui ont fait passer Zaha et Townsend pour des joueurs de classe mondiale. Le premier a mis le feu, tandis que le second n’était pas loin de mettre un but d’anthologie après avoir éliminé 4 joueurs. Bien qu’ils soient bons, jamais ils n’ont paru aussi forts, face à une équipe aussi fébrile. Le match nul sauve un peu la face, mais que c’est pauvre…

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Tiens, revoilà Baldé

Un observateur de foot a tendance à juger la valeur d’un joueur en fonction de ce qu’il a fait dans son championnat. Ainsi, l’Italie a sans doute une autre vision de Crespo ou de Veron que l’Angleterre, tout comme l’Angleterre a une autre vision de Henry que l’Italie. En France, on a vite fait de penser que Keita Baldé était un joueur médiatisé pour pas grand-chose, vu son rendement monégasque. Revenu en Italie, où il est perçu comme un grand talent, le Sénégalais a enfin remontré le bout de son nez face à Frosinone, avec un doublé (dont un but somptueux après une feinte de frappe) et une passe décisive. Aligné à gauche, où il ne pourra se faire sa place à terme en raison de la présence de Perisic, Baldé a tout intérêt à postuler à droite, à la place de Politano. S’il retrouve l’efficacité qui était la sienne lors de ces derniers mois à la Lazio, l’Inter disposera d’une ligne d’attaque de classe mondiale. Comme souvent avec ce club, l’effectif est alléchant sur le papier. Reste à traduire ça sur le pré.

Ce qu’on a vu

  • Même si c’est Roussillon qui a marqué pour Wolfburg, c’est bien Ginczek qui fait l’essentiel de l’action, avec notamment un contrôle parfait sur cette contre-attaque qui coûte cher à Leipzig.
  • Que Paco Alcacer marque en sortie de banc n’étonne plus personne, mais si même Piszczek se met à mettre des beaux buts, Dortmund finira bien champion. Côté Mayence, Mateta a été intéressant.

  • Rarement cette saison, une équipe s’est procuré autant d’occasions franches. Le Bayer Leverkusen l’emporte face à Stuttgart, mais aurait pu largement en mettre 6 ou 7. Intenable, Bellarabi faisait la différence à chaque accélération.
  • Malgré la position de leader de Dortmund, c’est bien l’autre Borussia qui pratique le jeu le plus fou. Gladbach enchante, même après avoir encaissé un but en 21 secondes face à Hanovre. Hazard et Stindl, pour ne parler que d’eux, ont régalé. Le but de l’Allemand est d’ailleurs magnifique dans sa conception comme sa finition.

  • Le Bayern récolte certes un point, mais le match face à Düsseldorf, outre son scénario dingue, inquiète. La défense Süle-Boateng n’a jamais été aussi lente, tandis que Neuer n’arrive plus à être le mur qu’il était.
  • Chelsea tombe pour la première fois en Premier League cette saison, emporté par la tornade Tottenham, qui aurait pu marquer 2 voire 3 buts supplémentaires, avec un peu plus de lucidité dans le dernier geste. Son, intenable, a marqué un but d’anthologie et créé beaucoup d’opportunités, tandis qu’Eriksen a régalé avec ses passes précises.

  • Mitrovic marque à nouveau, Fulham respire face à Southampton. Le Serbe, auteur d’un doublé, est un pur attaquant de surface, puisqu’il marque de la tête, puis d’une reprise difficile, avec un défenseur qui le gêne.
  • Alexander-Arnold est jeune, défend bien, se projette à bon escient, et marque même sur coup franc. Le latéral de Liverpool, buteur face à Watford, a tout pour devenir à terme la nouvelle coqueluche d’Anfield.

  • Excellent face aux Bleus lors de la Coupe du monde, Mooy a inscrit un joli doublé pour offrir une victoire surprise à Huddersfield sur la pelouse de Wolverhampton. L’Australien a notamment inscrit un beau coup franc.
  • Si Bournemouth a pour réputation légitime de développer un jeu attractif, c’est bien Arsenal qui l’emporte sur une magnifique action collective, digne des plus grandes heures des Gunners. La passe d’Iwobi pour Kolasinac, et le centre tendu vers Aubameyang : tout y est.

  • L’Atlético tenait le match parfait face au Barça, avec un but de Diego Costa, toujours prompt à se réveiller dans les grandes occasions. Mais Dembélé a été l’inattendu sauveur, marquant en glissant le ballon entre les jambes d’Oblak, et malgré Hernandez sur sa ligne. C’était forcément frustrant pour les Madrilènes, qui avaient réussi à diminuer l’apport de Messi.
  • Si Huesca n’a pas gagné face à Levante, l’ouverture du score de Rivera n’en reste pas moins magnifique. Ce contrôle poitrine-volée enchaînée est parfait.
  • Que se passe-t-il au Real Madrid ? Le triple champion d’Europe en titre s’est fait humilier sur la pelouse d’Eibar… de façon logique si on parle de jeu, sans regarder les individualités. Si solide en Ligue des champions durant ces dernières saisons, la charnière centrale Varane-Ramos semble vaciller à la moindre accélération adverse. Les 2 défenseurs ne sont pas les seuls responsables, tant c’est toute l’équipe qui joue sans efficacité, et sans convaincre.

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  • Malgré un nouveau but d’Iglesias, décidément l’homme décisif de l’Espanyol, c’est Gérone qui l’emporte. Comme toujours, Stuani a été décisif, avec un doublé de la tête.
  • Peu en verve avec l’AC Milan, André Silva renaît avec le FC Séville, comme le démontre ce nouveau but, face à Valladolid. Le Portugais fait parler son timing dans la surface, comme il le faisait si bien à Porto.
  • Si la finition de Santi Mina était parfaite face au Rayo, on a surtout aimé le dernier but, et l’intelligence du duo Gameiro-Rodrigo sur cette contre-attaque du FC Valence.

  • Difficile d’être supporter de la Roma, capable de fournir autant de bonheur que de frustration. Face à l’Udinese, c’était la seconde option, avec un but presque trop facile de De Paul, et une incapacité à se procurer des occasions inquiétante. Seul à surnager, Pellegrini est trop seul pour changer les choses.
  • Auteur de l’ouverture du score, avant de s’arracher sur l’action du but de Mandzukic, Ronaldo a bel et bien terminé son adaptation à la Série A. La Juventus dispose logiquement de Spal. Le Portugais, même s’il rate 2 belles occasions, se montre en forme avant le retour de la Ligue des champions, son terrain de jeu favori.

  • L’Atalanta doit se demander comment elle a fait pour perdre face à Empoli. Au moment du but du break, dans la continuité du penalty adverse raté, Bergame pensait être à l’abri. Mais ils ont finalement craqué, avec en prime un Ilicic expulsé par nervosité, alors qu’il avait techniquement les moyens de faire la différence.
  • Gervinho est fascinant. Parfois transparent, comme face à Sassuolo, il lui suffit d’un instant pour faire la différence. Parme ne s’en plaindra pas, puisque l’Ivoirien fait figure de facteur X dans cette équipe.

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  • L’AC Milan tenait une belle victoire référence, mais Correa, d’un sublime enchaînement, et malgré la pression d’être dans les arrêts de jeu, a permis à la Lazio de sauver les meubles. Réussir à marquer ce but dans cet instant du match n’est pas donné à tout le monde, chapeau.
  • Jolie initiative d’une grande partie des joueurs de Série A, qui ont porté du rouge à lèvres sur la joue pour soutenir une campagne de sensibilisation contre les violences conjugales. Ce n’est pas la première fois, puisque certains l’avaient déjà fait en avril dernier, toujours pour la même raison.