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Barcelone qui tombe alors que l’occasion était belle de prendre la tête du championnat, c’est le grand n’importe quoi d’un week-end qui a pourtant vu la plus belle passe décisive venir des pieds de Bahebeck. Sinon, comme à chaque fois, le Bayern, la Juventus et Chelsea ont gagné en champions.

Le héros du week-end : quoi de neuf chez Lewandowski ?

Le choc entre le Bayern Munich et Dortmund est particulièrement attendu en Allemagne. Parmi tous les joueurs présents, c’est l’ancienne idole du Borussia Lewandowski qui est scruté. Et le Polonais a répondu aux attentes en inscrivant un doublé (4-1) qui confirme encore une fois qu’il est le numéro 9 dont les performances sont les plus abouties durant cet exercice. Buteur sur coup franc puis sur un penalty qu’il obtient lui-même, Robert montre à chaque match le grand attaquant qu’il est. Et on s’en délecte forcément, presque autant que la spéciale de Robben dont on ne se lassera jamais.

Le zéro du week-end : le FC Barcelone rate le coche

Alors que le derby de Madrid a accouché d’un match nul, le FC Barcelone avait une belle occasion de revenir en tête de la Liga, sur la pelouse de Malaga. Mais en Andalousie, les Catalans ont joué la tête à l’envers et concédé une défaite inattendue (2-0). Sur l’ouverture du score, Mathieu donne l’impression d’avoir 30 ans de plus que Ramirez qu’il ne peut rattraper. Et quand tout va mal, Neymar a été expulsé, et son comportement à la sortie du terrain pourrait lui causer des matches de suspension supplémentaires…

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Les faits du week-end

Chaque équipe ambitieuse se doit d’avoir un banc presque aussi compétitif que les titulaires. C’est le cas à Tottenham, où Son, également capable de jouer sur les ailes, remplace à merveille Kane, comme en témoigne son doublé face à Watford (4-0). Ses déplacements et sa finition sont toujours aussi fiables.

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Entre Francfort, en perte de vitesse ces derniers mois, et le Werder, qui revit, on a eu une opposition de 2 équipes à la dynamique inverse. Et dans ce match nul, on retiendra la reprise de volée maitrisée de Junuzovic (2-2), qu’on conseille à tout club ambitieux depuis déjà plusieurs saisons…

Peu pris en considération en France, Bakambu montre toute l’étendue de son talent en Espagne. Sur son but face à l’Athletic Bilbao, sa façon de prendre la profondeur, de résister à son adversaire direct, et à garder le bon équilibre pour tirer sont remarquables. Et c’est Villarreal qui en profite (3-1).

Lors du match entre Empoli et Pescara (1-1), on a vu une passe décisive magnifique, donnée dans le bon tempo et avec un dosage parfait, de la part de Bahebeck (et une sacrée finition pour Caprari). Promis, ce n’est pas une blague.

S’il mise parfois un peu trop dessus, Sterling est capable de créer des brèches via sa seule vitesse. Face à Hull, ses déplacements ont été ravageurs, lui permettant de signer 2 passes décisives (3-1) face à des défenseurs dont la mobilité était trop réduite.

Leipzig allait concéder un match nul, jusqu’à ce que Forsberg accélère, laisse le Bayer Leverkusen sur place et offre à Poulsen le but de la gagne (1-0). Le numéro 10 n’est pas le joueur le plus spectaculaire de Bundesliga, mais il est peut-être celui qui joue le plus juste.

Griezmann a la faculté de se montrer décisif lors des grands rendez-vous, on le savait, et il l’a encore montré lors du derby de Madrid (1-1). S’il quitte l’Atlético, le Français manquera beaucoup à ses coéquipiers. Car ce n’est pas du chauvinisme que de le qualifier de joueur de classe mondiale.

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Babacar a endossé le costume du sauveur de la Fiorentina face à la Sampdoria en égalisant dans le money time (2-2). Mieux, il l’a fait de jolie façon avec une frappe enroulée qui lobe magnifiquement le gardien adverse.

S’il ne se distingue pas encore autant qu’on pouvait le penser quand il était en Eredivisie, Clasie a quand même réussi à se montrer via une grosse frappe face à WBA pour donner la victoire à Southampton (0-1).

Ben Yedder est né au futsal, et ça se voit encore parfois. Sur le but qu’il inscrit avec Séville face à La Corogne (4-2), sa faculté à enchainer contrôle et balle piquée si rapidement, et dans un si petit espace, interpelle forcément.

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16 victoires en 16 matches à domicile pour la Juventus, sur un doublé d’Higuain face au Chievo Vérone (2-0). On l’avoue, on ne voit pas qui mettra fin au règne de la Vieille Dame.

Si on admire à juste titre la vitesse et la technique de Hazard, que dire de son sang froid pour éliminer le gardien de Bournemouth et permettre à Chelsea de se rapprocher du titre (1-3) ? Le Belge a décidément quelque chose de spécial.

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Las Palmas qui étrille le Bétis Séville (4-1), c’est surtout le plaisir de voir Boateng et Viera marquer dans la même rencontre. Les 2 artistes sont parmi les joueurs les plus imprévisibles de la Liga.

Qu’est-ce qui est encore plus moche que le maillot de l’Inter Milan ? Leur façon de défendre sur la pelouse de Crotone (2-1), où Handanovic est complètement livré à lui-même.

Face à une faible équipe de Sunderland, Zlatan s’est amusé avec un but et une passe décisive (0-3). Mais Manchester United n’a pas montré un visage si souverain que ça, à 11 contre 10 pendant plus de la moitié du match.

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S’il réalise un travail formidable avec la Lazio, Inzaghi a pu voir que son équipe n’était pas encore au niveau des candidats au titre (ceux qui essaient de rivaliser avec la Juve) en regardant Naples corriger les siens (0-3). La différence de talent était tout simplement trop importante.

Avoir des jambes de feu, qu’est-ce que ça signifie ? Demandez à Mirallas sur le but de Davies, ou à Grey sur le but de Slimani. Et profitez du spectacle entre Everton et Leicester (4-2).

Il a fêté son anniversaire ce week-end 

En football, l’émotion prend parfois le dessus sur l’analyse froide, et confère à certains joueurs un statut supérieur à ce qu’ils peuvent mériter sur leur production sur le terrain. Ainsi, malgré une pléiade de joueurs qui ont défendu les couleurs du club de façon plus efficace, Fowler est une des icônes les plus marquantes de Liverpool. Parce qu’il avait un côté imprévisible, mais aussi et surtout parce que ses débuts incroyables ont offert au peuple rouge ce qu’il y a de plus précieux : l’espoir.

Si on regarde froidement, Fowler ne compte même pas 30 sélections en équipe nationale, et a gagné ses trophées lors d’une période où il était remplaçant de la paire Owen-Heskey. Ses coups de sang, l’affection d’un début de carrière prometteur, et sa célébration où il mime de consommer de la cocaïne en feront pourtant une des figures les plus emblématiques de l’histoire du football anglais. C’est injuste, mais c’est aussi ça qui fait la beauté du sport roi. Et on se réjouit que l’émotion puisse déformer la réalité froide des statistiques, qu’on nous balance trop souvent comme vérité absolue.