En Ligue 1, Martin Terrier n’aura fait que 11 apparitions (256 minutes, 1 but) sous le maillot lillois. Un mauvais choix de Marcelo Bielsa, des bonnes performances en prêt à Strasbourg et surtout avec les Espoirs, ainsi que la nouvelle crise financière lilloise ont poussé les dirigeants à vendre leur prometteur attaquant. Les supporters lillois n’auront donc même pas eu le temps de voir l’aboutissement de toutes ses années de formation dans le Nord.
Même à une époque où l’amour du maillot ne signifie plus grand chose, la vente des « pépites » pour combler la mauvaise gestion d’un club (qui a investi aussi plus de 70 M€ dans des joueurs au talent moins frappant que celui de Terrier) représente un véritable crève-cœur pour des fans qui peinent à s’identifier à leur équipe. On ne peut même pas en vouloir aux joueurs qui ne réalisent pas de bras de fer (n‘est-ce pas Thauvin ?) mais sont au contraire invités à aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte.
Pire, cette tendance s’accélère. Pour continuer sur l’exemple lillois, Benjamin Pavard n’a eu droit qu’à 21 matchs dans son club formateur avant de s’envoler vers l’Allemagne. Là aussi pour les finances du club et car on ne lui faisait pas assez confiance. Adama Traoré a lui disputé 20 matchs en L1 avant de briller à la Coupe du Monde U20 avec le Mali puis de signer à Monaco. Divock Origi était apparu 40 fois avant de signer à Liverpool (qui l’avait prêté une saison supplémentaire ensuite) après son but en Coupe du Monde.
En comparaison, les 49 matchs de Lucas Digne avant qu’il ne gagne la Capitale apparaissent comme un luxe pour les supporters. Dire que la génération des Cabaye, Debuchy et même Eden Hazard (147 matchs) avait eu le temps de grandir et de gagner avec le LOSC avant de s’envoler…
Photo : LOSC.fr